Nash a écrit: Que cela ait été le cas par le passé, c'est un fait ; ce que je voulais dire c'est qu'à présent, le rêve du prince philosophe n'a plus cours (d'ailleurs, les conseils de Machiavel, c'est pas franchement le genre de propos d'un philosophe, mais plutôt d'une sorte de technocrate).
C’est réducteur de la pensée de Machiavel. Le fait qu’il débute sur des constatations empiriques n’en fait pas un technocrate (terme d’ailleurs anachronique). Il initia le concept de
raison d’État, à titre d’exemple.
Nash a écrit: Regardons les conseillers (Patrick Buisson par exemple) du précédent président, ce ne sont pas des philosophes.
Et ? Les règles du jeu politique ont muté, le personnel politique également. Je n’ai pas parlé de la philosophie que comme justification de l’action politique. Machiavel en un sens, justifie une action qui ne s’appuie que sur le seul pragmatisme.
Il rationalise la nécessité. Je caricature tout de même. L
'image du précepteur-philosophe qui guide un prince est une conception antique.
Nash a écrit: Quant au fait que les partis soient censés représenter des idéologies plus ou moins philosophiques, c'était probablement le cas par le passé (doctrines de gauche et de droite fortement présentes lors du début du XXème siècle).
Le XIXe français dit pourtant bien autre chose. Radicaux et opportunistes s’opposèrent avec virulence sur des questions de mise en place, de pratique politique, alors qu’ils défendaient les mêmes avancées sociales – les mêmes idées inspirées du socialisme. L’idée ne suffit pas à différencier un courant politique. J’ai parlé de la philosophie comme justification de l’action politique, comme le droit l’est. Ce sont des forces influentes et d’influence sur la politique.
Aujourd’hui, dans un contexte d’économie mondialisée (avec une Economie qui prend le pas sur la Politique) dans lequel les règles préexistent au politique – qu’importe sa mouvance – doit suivre un certain pragmatisme. C’est la mise en place qui différencie gauche/droite. Puis ce clivage qui commence à dater est peut-être porté à évoluer, justement parce que les conceptions philosophiques qui servaient à les justifier sont aujourd’hui dépassées.
Nash a écrit: mais maintenant, la politique ce ne sont plus des idées, c'est un grand vide ou une bande de vautours feignent d'avoir des idées alors que leur seul but est la prise et la conservation du pouvoir. Il n'y a plus de grande vision commune de l'avenir, tout est morcelé, fragmenté, plus rien n'est fondateur de quoi que ce soit dans la société moderne.
Je ne partage pas votre « fatalisme ». Et c’est d’ailleurs dangereux dans la mesure où cette logique conduit au désengagement politique du citoyen. Puis l’essence même d’un parti politique réside dans la conquête du pouvoir.
lavie59300 a écrit: Tous les points de vue peuvent se valoir
Relativisme quand tu nous tiens…
Dernière édition par invité1899 le Mar 4 Juin 2013 - 12:49, édité 1 fois