Bonjour,
Quand Hegel écrivit sa Phéno, il avait 36 ans, avait été professeur à Iéna et avait déjà écrit la Logique d'Iéna (comme on l'appelle maintenant). Ce n'est donc pas une œuvre de jeunesse mais de maturité (par rapport à ses œuvres de maturité/vieillesse que sont l'Encyclopédie et la Grande logique par exemple, même si l'écart en terme d'années est petit) et constitue un tournant essentiel de sa pensée. Il avait une bonne connaissance de Kant et Fichte (je ne dirais pas qu'il les maîtrisait parfaitement car une bonne partie de ses idées géniales ont été fondées sur une compréhension erronée de Kant), mais il fut d'abord très influencé dans un premier temps par Schelling (plus jeune que lui pourtant).
En clair il constitue l'aboutissement de l'idéalisme allemand et son exégèse : il faut commencer par ce qui a conduit (au moins directement) à ça, càd les philosophes cités.
Mais je dirais qu'il y a de très bons raccourcis à chercher bien avant. Hegel était autant influencé par Kant et Schelling que par Eckhart, Nicolas de Cues et Jacob Boehm, malgré les interprétations des hégéliens de gauche (à commencer par Marx), il ne faut surtout pas négliger la dimension éminemment religieuse du discours de Hegel : le mouvement premier de la conscience est à chercher directement chez les scolastiques à la limite de l'hérésie du bas Moyen-Âge : c'est la distanciation d'Eckahrt, l'univocité de Dieu de Duns Scot ou encore l'Undrund de Boehm. Je ne suis pas sûr que ces auteurs soient plus simples, mais c'est à creuser.
Après il y a toujours les commentaires a posteriori, parfois géniaux, des œuvres à part entière (l'Intro de Kojève ou la Genèse d'Hyppolite), mais elles risquent de vous influencer beaucoup trop pour commencer...
Quand Hegel écrivit sa Phéno, il avait 36 ans, avait été professeur à Iéna et avait déjà écrit la Logique d'Iéna (comme on l'appelle maintenant). Ce n'est donc pas une œuvre de jeunesse mais de maturité (par rapport à ses œuvres de maturité/vieillesse que sont l'Encyclopédie et la Grande logique par exemple, même si l'écart en terme d'années est petit) et constitue un tournant essentiel de sa pensée. Il avait une bonne connaissance de Kant et Fichte (je ne dirais pas qu'il les maîtrisait parfaitement car une bonne partie de ses idées géniales ont été fondées sur une compréhension erronée de Kant), mais il fut d'abord très influencé dans un premier temps par Schelling (plus jeune que lui pourtant).
En clair il constitue l'aboutissement de l'idéalisme allemand et son exégèse : il faut commencer par ce qui a conduit (au moins directement) à ça, càd les philosophes cités.
Mais je dirais qu'il y a de très bons raccourcis à chercher bien avant. Hegel était autant influencé par Kant et Schelling que par Eckhart, Nicolas de Cues et Jacob Boehm, malgré les interprétations des hégéliens de gauche (à commencer par Marx), il ne faut surtout pas négliger la dimension éminemment religieuse du discours de Hegel : le mouvement premier de la conscience est à chercher directement chez les scolastiques à la limite de l'hérésie du bas Moyen-Âge : c'est la distanciation d'Eckahrt, l'univocité de Dieu de Duns Scot ou encore l'Undrund de Boehm. Je ne suis pas sûr que ces auteurs soient plus simples, mais c'est à creuser.
Après il y a toujours les commentaires a posteriori, parfois géniaux, des œuvres à part entière (l'Intro de Kojève ou la Genèse d'Hyppolite), mais elles risquent de vous influencer beaucoup trop pour commencer...