après avoir lu votre échange de paroles, je repars et m'en excuse d'un post plus ancien de Boudou, car il me semble que si l'on place le langage comme capacité de réactivité ou d'interactivité des intelligences, cela peut définitivement trancher en faveur de PhiPhilo lorsqu'il écrit : Du coup, ce qui donne accès à l'intelligence humaine, c'est-à-dire à la faculté proprement humaine de mettre en relation (en latin inter-legere)[j'ajoute personnellement : lire de l'intérieur et la machine n'as pas d'intérieur juste une accumulation d'extériorités] c'est l'unité indissoluble de la sensibilité et du langage (raison pour laquelle un ordinateur ne saurait être dit "intelligent" puisqu'il n'a ni langage ni sensibilité).
donc à la suite de votre première phrase Boudou: "
Quand je dis que les philosophes, les logiciens, les mathématiciens apportent tous une contribution indispensable aux sciences expérimentales, je suppose évidemment aussi l’inverse (cf. la révolution copernicienne par exemple). " je mettrais un bémol car de vouloir mettre une réversibilité systémique entre des efforts distincts d'intelligibilités, risque fort de faire entrer toute l'évolution de la pensée dans un cursus irréversible de
prendre fait et cause et de limiter voir rendre impossible une critique mutuelle sur une méthodologie particulière ou sur une prise de positon d'éthique sociétale par exemple...
si contribuer est toujours un effort coopératif qui exige que chacun connaisse le travail et l'intention/motivation de son vis à vis, il est évident que cette contribution n'est pas indispensable puisqu'elle est
parfois rendue impossible...
pour preuve, et par votre deuxième phrase : "
En matière de bio-mimétisme, la neurobiochimie et la biochimie des émotions méritent d'être étudiées." une contribution en philosophie dirait que le lien irréfragable entre l'émotion et le sentiment, qui pourrait nous servir de "révélateur" dans la recherche de nouveaux sentiments dans un contexte technoscientifique, interroge donc aussi la capacité évolutive de la psyché humaine qui a toujours lié la sensation à ses besoins et les sentiments aux envies...
l'émotion étant à mis chemin du besoin et de l'envie, elle l'est donc aussi de la sensation et du sentiment ou plus précisément elle est l'enfant commun de la sensation et du sentiment quand le besoin ou l'envie sont en contact avec ce qu'ils recherchent...
puisqu'il semble évident que la sensation physiologique, provenant d'une réceptivité d'informations issues d'un contact avec telle ou telle réalité, (le feu, un visage , un corps qui souffre etc.), se trouve être un besoin d'émotion par le contact et par là on peut dire que l'esprit par le corps s'informe sensiblement du réel...
alors que le sentiment réclamant un temps plus long pour se former, provient d'une relation/présence continue d'informations avec certaines réalités (ses parents, l'ennemi, son pays etc.) se trouve donc être une envie d'émotion par le contact et par là on peut dire que l'esprit par le corps informe le réel (les autres) de sa présence...
l'affect négative causé par certaines disruptions sociétales par exemple (pollutions, guerre, insécurité etc.), ou d'une relation instable avec d'autres personnes, ou d'un questionnement insoluble sur soi même, peut être en effet cause du resurgissement d'un potentiel de contrôle de l'émotionnel, mais tout comme l'affect positif, seules les vertus peuvent en venir à bout…
les programmes informatiques ne sont pas vertueux car ils n'ont pas d'autres finalités que la réitération de leur fonctionnalité, ils sont donc uniquement des localisations d'une automatisation et plus du tout la présence d'une autonomie comme pour le vivant... Dernière édition par Zeugme le Dim 7 Fév 2021 - 9:37, édité 2 fois