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La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 72 EmptyRe: La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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(Après la tentative de diversion du bot, reprenons notre exposé sur la nécessité du dualisme comme réponse au monisme imbécile des scientistes. Or donc ...)


Émile Durkheim nous offre une grille de lecture particulièrement pertinente du caractère originairement social de la nécessité d'un dualisme corps-esprit. Pour Durkheim, la première règle de la méthode sociologique est de considérer que "la plupart de nos idées, de nos tendances ne sont pas élaborées par chacun d'entre nous, mais sont des manières d'agir, de penser, de sentir, qui s’imposent à l'individu"(Durkheim, les Règles de la Méthode Sociologique). Or, justement, Durkheim constate que toute société a, toujours et partout, distingué ce qui est sacré (en latin, sacer veut dire "séparé", "coupé du monde") de ce qui est profane (en latin, profanus signifie justement "extérieur à l'enceinte sacrée", "extérieur au temple"). Mais si "la division du monde en deux domaines comprenant, l’un ce qui est sacré, l’autre ce qui est profane, tel est le trait distinctif de la pensée religieuse"(Durkheim, les Formes Élémentaires de la Vie Religieuse, i), on peut inférer qu'il n'est pas de société humaine dépourvue de croyances ni de pratiques religieuses puisque toutes les sociétés établissent, explicitement ou non, une distinction entre valeurs sacrées et valeurs profanes. Pour Durkheim, en effet, "une religion est un système de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées des choses profanes, interdites" (Durkheim, les Formes Élémentaires de la Vie Religieuse, i).Même dans notre société capitaliste soi-disant athée, matérialiste et irreligieuse, "il y a tout au moins un principe que les peuples les plus épris de libre examen tendent à mettre au dessus de la discussion et à regarder comme intangible, c’est-à-dire comme sacré : c’est le principe même du libre examen" (Durkheim, les Formes Élémentaires de la Vie Religieuse, i). Ou encore : "même aujourd’hui, si grande que soit la liberté que nous nous accordons les uns aux autres, un homme qui nierait totalement le progrès, qui bafouerait l’idéal humain auquel les sociétés modernes sont attachées, ferait l’effet d’un sacrilège"(Durkheim, les Formes Élémentaires de la Vie Religieuse, i). Étymologiquement, le sacrilegus, c'est "celui qui vole ce qui est sacré". Raison pour laquelle il n'est pas de société dans laquelle on ne puisse être condamné pour sacrilège (synonyme, "profanation"), i.e. pour atteinte à une valeur sacrée (e.g. : atteinte à la propriété privée dans les sociétés dites "libérales"). 




Il est clair qu'une distinction aussi universelle entre ces deux aspects complémentaires (sacré/profane) de la vie sociale ne peut pas ne pas avoir de répercussions sur la façon dont nous pensons et parlons. De fait, "l'âme a toujours été investie d'une dignité qui a été refusée au corps considéré comme essentiellement profane"(Durkheim, le Dualisme de la Nature Humaine et ses Conditions Sociales). On pourrait reprendre l'argumentation de n'importe quel philosophe, qu'il soit "moniste" ou "dualiste" : tous confirmeraient l'idée de Durkheim selon laquelle le champ lexical du spirituel connote, par rapport au champ lexical du corporel, un jugement de supériorité implicite. Que tous les hommes se soient toujours et partout pensés en termes d'une complémentarité asymétrique de l'âme et du corps,entretient donc une évidente corrélation avec le fait qu'il n'existe pas de société sans religion au sens de Durkheim, c'est-à-dire sans distinction lexicale d'une complémentarité hiérarchisée entre sacré et profane : "est sacré ce que le profane ne doit pas, ne peut pas impunément toucher [...]. Les choses sacrées sont celles que les interdits protègent et isolent ; les choses profanes, celles auxquelles ces interdits s'appliquent et qui doivent rester à distance des premières"(Durkheim, les Formes Élémentaires de la Vie Religieuse, i). Raison pour laquelle "la dualité de notre nature n'est donc qu'un cas particulier de cette division des choses en sacrées et en profanes qu'on trouve à la base de toutes les religions. [...] Cette dualité correspond à la double existence que nous menons concurremment : l'une purement individuelle, qui a ses racines dans notre organisme, l'autre sociale qui n'est que le prolongement de la société"(Durkheim, le Dualisme de la Nature Humaine et ses Conditions Sociales). Pour autant, nous avertit Durkheim, "l'homme n'est pas dupe d'une illusion, quand il se croit en relation avec une puissance supérieure qui lui est extérieure, en un sens, et d'où lui vient ce qu'il y a de meilleur en lui. Sans doute, il se représente d'une manière erronée cette réalité ; mais il ne se trompe pas sur le fait même de son existence. La raison d'être des conceptions religieuses, c'est de fournir un système de notions ou de croyances qui permette à l'individu de se représenter la société dont il fait partie, et les rapports obscurs qui l'unissent à elle [...]. En même temps qu'elle est transcendante par rapport à chacun d'entre nous, la société nous est immanente"(Durkheim, Cours sur les Origines de la Vie Religieuse). D'où, semble-t-il, cette double invariance anthropologique dans les rapports du corps et de l'esprit : d'une part l'aspect mystérieux, magique ("éthéré", dirait Wittgenstein) de la réalités pirituelle par rapport à la réalité corporelle et qui procède de l'adhésion au mythe d'une "puissance obscure", qu'on l'appelle "esprit", "conscience", "inconscient", "pensée", "âme", "mental", etc. qui le détermine et transforme l'existence humaine en destin ; d'autre part le redoutable problème de la double localisation de l'esprit et du corps, l'esprit étant ressenti confusément à la fois comme "puissance extérieure" transcendante et comme "puissance intérieure" immanente. Il nous appartient donc, à présent, d'achever de démythifier l'esprit en le rendant à son extériorité originaire et, plus précisément, à son extériorité sociale en le débarrassant des connotations psychologiques que lui ont donné la phénoménologie et la philosophie des qualia.




(à suivre ...)

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passons rapidement sur cette nouvelle agression "Après la tentative de diversion du bot, reprenons notre exposé sur la nécessité du dualisme comme réponse au monisme imbécile des scientistes. Or donc ...)"   de l'auteur ci-dessus, qui continu à s'enfoncer dans un non-sens du débat, mais plus radicalement encore comme nous allons le voir en relisant la fin de son post, en essayant d'imposer la vison rationaliste de la sociologie durkheimienne, et celle non moins rationaliste de Wittgenstein...


citation : "D'où, semble-t-il, cette double invariance anthropologique dans les rapports du corps et de l'esprit : d'une part l'aspect mystérieux, magique ("éthéré", dirait Wittgenstein) de la réalités spirituelle par rapport à la réalité corporelle et qui procède de l'adhésion au mythe d'une "puissance obscure", qu'on l'appelle "esprit", "conscience", "inconscient", "pensée", "âme", "mental", etc. qui le détermine et transforme l'existence humaine en destin ; d'autre part le redoutable problème de la double localisation de l'esprit et du corps, l'esprit étant ressenti confusément à la fois comme "puissance extérieure" transcendante et comme "puissance intérieure" immanente. Il nous appartient donc, à présent, d'achever de démythifier l'esprit en le rendant à son extériorité originaire et, plus précisément, à son extériorité sociale en le débarrassant des connotations psychologiques que lui ont donné la phénoménologie et la philosophie des qualia."  cette tentative a un nom qui voudrait absorber la singularité humaine en même temps que la spécificité de la vie, dans une description logique des "inférences" que la matière continu d'avoir en chaque manifestation unique de la vie, cette volonté de réduire la spécificité de la vie à ce que la matière possède comme possibilités non-évolutives, je veux l'appeler ici rationalisme radical qui désigne sa cible dans la signification du discours pour mieux en détruire toute l'unicité, c'est-à-dire voulant réduire la singularité de chaque personne à une définition prenant sa place dans la logique du langage rationnel...


cette volonté de domination est évidemment un des derniers stades de la mort de l'intelligence naturelle chez les personnes qui ici ou ailleurs favorisent l'usage unique de la raison pour "construire" une socialisation préfigurant déjà l'usage forcené de l'R.A vu supra...

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(suite de ...)


On se souvient que, pour la phénoménologie, l'intentionnalité est le critère irrécusable du mental. Contre le paradoxe d'uneintentionnalité conçue par elle comme processus interne et transcendant à la fois, Vincent Descombes nous suggère de considérer "l'intentionnalité [comme] la marque du mental parce qu'elle est un phénomène d'ordre. Les mouvements de l'archer sont accomplis dans un certain ordre […] : les mouvements sont accomplis, les uns après les autres, ou les uns en même temps que les autres, de façon que la flèche aille au but fixé"(Descombes, la Denrées Mentale, i, 6). La "transcendance" dont fait état Durkheim,quoique dans un sens différent de celui qu'adopte la phénoménologie et qui nous avait conduit à un certain embarras ontologique, fait place, désormais, à un principe d'ordre, c'est-à-dire, plus précisément, à une relation d'ordre au sens mathématique du terme. Reprenons la métaphore de l'archer suggérée par Descombes. On se souvient qu'Ulysse, au chant XXII de l'Odyssée, abat avec son arc un par un les prétendants de Pénélope après s'être fait reconnaître de chacun d'entre eux et en se protégeant d'un bouclier, non sans, au fur et à mesure de la progression de l'action, solliciter l'aide de son fils Télémaque, puis du porcher Eumée et du bouvier Philétios, et même le secours d'Athèna. En d'autres termes, Ulysse agit dans un certain ordre, non seulement chronologique (il ne pouvait, évidemment, pas faire disparaître tous les imposteurs en même temps), mais aussi nomologique, c'est-à-dire qu'il a adopté des règles opérationnelles pour définir ses priorités d'action : par exemple, il ne s'est encombré d'un bouclier qu'à partir du moment ou ses propres flèches viennent à manquer et il n'invoque la déesse, lui, le vaillant Ulysse, qu'à un moment particulièrement critique (il doit faire face, simultanément, à deux assaillants qui lui interdisent toute retraite). Or, on a coutume d'attribuer aux "héros" en tout genre une "clairvoyance" hors du commun. C'est probablement le cas, mais, justement, cette "clairvoyance" qui frappe notre imagination par son degré élevé d'acuité et d'efficacité n'est rien d'autre qu'un cas-limite pour cette "présence d'esprit" que nous avons tous, peu ou prou, chaque fois qu'il nous est donné d'agir. "Ainsi comprise, la notion d'esprit ne se définit pas d'abord par la conscience et par la représentation, mais par l'ordre et par la finalité"(Descombes, la Denrées Mentale, i, 6). Ce qui est le plus frappant, dans cette remarque, c'est qu'effectivement, l'équivalence sémantique entre l'esprit et la sacro-sainte notion de conscience avec ses très lourdes assomptions métaphysiques ne semble plus très pertinente pour la raison que "la conscience de l'intention en train d'être exécutée n'est pas autre chose que la connaissance de l'événement en tant qu'exécution de l'intention"(Descombes, comment savoir ce que je fais ?in Philosophie, n°76). Donc le "sens" dont il s'agit ici est le sens sémantique, autrement dit la signification d'un mouvement du corps et non plus la direction d'ajustement du corps vers un objet du monde, ajustement métaphysique (transcendant) pour la phénoménologie, ajustement géométrique (immanent) pour la philosophie spinozienne. Alors, que doit-on entendre exactement ici par "connaissance" et comment celle-ci produit-elle le "sens" de l'action ?




Commençons par rappeler que, bien avant de devenir une notion philosophique, la notion d'intentionnalité a commencé par être une notion juridique fondamentale. Si l'intentionnalité civile (celle qui fonde la notion de responsabilité) est un élément moral que le juge présume de la part du prévenu en vertu de l'adage selon lequel nul n'est censé ignorer la loi, donc, en particulier, celle qui interdit de nuire à son prochain, en revanche, lorsqu'il s'agit d'un acte délictueux ou criminel, l'intentionnalité pénale (celle qui fonde la notion de culpabilité) se prouve en vertu de l'art.9 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui dispose que "tout homme [est] présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable. La charge de la preuve de l'intentionnalité de l'acte imputé au prévenu appartient donc à l'accusation. Or, il est clair qu'elle ne peut le faire qu'en s'appuyant sur des données factuelles concernant le comportement effectif du prévenu. Raison pour laquelle, d'une manière générale, "si vous voulez dire quelque chose d'à peu près exact sur les intentions de quelqu'un, une bonne manière d'y arriver sera d'indiquer ce qu'il a effectivement fait ou ce qu'il est en train de faire"(Anscombe, l'Intention, §4). L'intention, et par conséquent l'esprit ou encore le mental à quoi nous l'avons ci-devant réduit, doivent donc, de ce point de vue, être considérés comme des processus nécessaires et dualistes à la fois. D'abord, en effet, ce sont, non des états mais des processus qui autorisent une société donnée à imputer à un agent social donné la responsabilité et/ou la culpabilité de ses actes. Il va de soi qu'une telle imputation ne suppose, quant à la nature des processus en question, aucune assomption métaphysique autre que leur pure et simple manifestation par et dans des actes en général, c'est-à-dire par et dans ce que tel ou tel individu accomplit en tant qu'agent social. Ensuite, elle ne présuppose non plus aucune configuration sociale ou politique particulière : on est, encore une fois, face à un invariant anthropologique, une forme nécessaire sans laquelle il n'y a pas de société humaine envisageable. Enfin, et c'est cela le plus important pour notre propos, l'imputation de responsabilité et/ou de culpabilité ou encore, si l'on préfère, d'intentionnalité comporte deux aspects complémentaires et indissociables : un aspect objectif (en 3° personne) et un aspect subjectif (en 1° personne). L'aspect objectif consiste à admettre que "quand nous décrivons une action comme intentionnelle, nous ne lui ajoutons pas quelque chose qui s'y rattacherait au moment de son accomplissement"(Anscombe, l'Intention, §19). L'action, c'est, par définition, quelque chose qui est fait par un agent, par opposition à quelque chose qui arrive à un patient. Or il n'est pas de collectivité humaine proprement dite sans ce que les anglo-saxons appellent l'"agency", c'est-à-dire la qualité d'agent, la propension à agir, autrement dit à prendre des initiatives attribuées à des individus humains. À cet égard, Hannah Arendt se plaît à citer Saint Augustin en disant que "les hommes prennent des initiatives, ils sont portés à l'action : initium ergo ut esset, creatus est homo, ante quem nullus fuit (pour qu'il y eût un commencement fut créé l'homme avant qui il n'y avait personne) dit Saint Augustin dans sa philosophie politique [de Civitate Dei, xii, 20]"(Arendt, Condition de l’Homme Moderne, v, 1)5. Ce caractère objectif de l'intentionnalité se manifeste, entre autres manières, par le compte-rendu descriptif possible d'une action donnée. Cette possibilité est, évidemment, essentielle dans le cadre d'une imputation pénale : lorsque Violette Nozière se procure des barbituriques pour la première fois, est-ce qu'elle entend se suicider ou bien empoisonner ses parents ? Étant donné le contexte, les deux descriptions sont pertinentes (et ne seront d'ailleurs jamais tranchées). De fait, "il y a [plusieurs] descriptions possibles pour une seule action, chacune dépendant de circonstances plus larges, et chacune est reliée à la suivante comme une description de moyens en vue d'une fin"(Anscombe,l'Intention, §26). Ici, les deux descriptions s'excluent mutuellement, mais dans le cas d'Ulysse exécutant un par un tous les prétendants, elles peuvent, au contraire, se compléter de telle sorte qu'"en faisant de [telle] intention le dernier terme de notre série, nous avons reconnu qu'il était [...] l'intention dans laquelle a été accomplie l'action sous ses autres descriptions"(Anscombe, l'Intention, §26) : Ulysse entend se venger des prétendants de Pénélope en ayant l'intention, d'abord de tuer Antinoos, puis de révéler son identité, puis d'abattre Eurymaque, etc., jusqu'à l'intention finale d'accomplir sa vengeance.





(à suivre ...)

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"cette volonté de domination est évidemment un des derniers stades de la mort de l'intelligence naturelle chez les personnes qui ici ou ailleurs favorisent l'usage unique de la raison pour "construire" une socialisation préfigurant déjà l'usage forcené de l'R.A vu supra..."




je repartirais donc de la fin de mon dernier post pour aller plus loin dans les risques de confusions qui sont patents sitôt que l'on place l'intentionnalité à la place de la motivation, car il est évident que pour la pensée grec, l'intention était déjà distinguée de la motivation (voir note 1) et dès lors permettait de voir quelles vertus étaient de l'ordre de l'intelligence et qu'elles autres revenaient à la volonté, ce n'est qu'avec la rationalisation de la philosophie Kantienne, que cette distinction première et naturelle se trouva brouillée, car l'impératif catégorique issu de l'intentionnalité de la raison fût placé à la place de "l'impérium" qui revient toujours en dernier à la volonté...


ainsi la place de l'amour (amitié et contemplation comme biens de la conscience) fût investie par "la raison du meilleur"(donc de la concurrence intellectuelle et pratique) et cette usurpation continue jusqu'à aujourd'hui son travail de sape en opposition à la recherche naturelle du bien personnel et collectif (note 2) ... 




La recherche de construction de la Raison.Artificielle informatisée n'est qu'un moment de cette prise de pouvoir significatif de la confusion et inversion de l'intentionnel et du volontaire, comme si il suffisait de savoir pour réaliser tout ce que l'on veut et que tout ce qui est réalisable est nécessairement bien à réaliser !!!!


...l'ère de l'efficience destructive de la nature n'a pas commencé avec l'industrialisation, mais avec la rationalité omnivore...


note 1
Vertu éthique et rationalité pratique chez Aristote. Note sur la notion d’hexis proairetikê
Pierre-Marie MOREL
p. 141-153
https://doi.org/10.4000/philonsorbonne.892
 


note 2 
https://vivienhochcom.wordpress.com/2014/12/01/y-a-t-il-un-concept-dintentionnalite-chez-aristote-par-vivien-hoch/

Dernière édition par Zeugme le Ven 12 Mar 2021 - 10:08, édité 1 fois

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"cette volonté de domination est évidemment un des derniers stades de la mort de l'intelligence naturelle chez les personnes qui ici ou ailleurs favorisent l'usage unique de la raison pour "construire" une socialisation préfigurant déjà l'usage forcené de l'R.A vu supra..."




je repartirais donc de la fin de mon dernier post pour aller plus loin dans les risques de confusions qui sont patents sitôt que l'on place l'intentionnalité à la place de la motivation, car il est évident que pour la pensée grec, l'intention était déjà distinguée de la motivation (voir note 1) et dès lors permettait de voir quelles vertus étaient de l'ordre de l'intelligence et qu'elles autres revenaient à la volonté, ce n'est qu'avec la rationalisation de la philosophie Kantienne, que cette distinction première et naturelle se trouva brouillée, car l'impératif catégorique issu de l'intentionnalité de la raison fût placé à la place de "l'impérium" qui revient toujours en dernier à la volonté...


ainsi la place de l'amour (amitié et contemplation comme biens de la conscience) fût investie par "la raison du meilleur"(donc de la concurrence intellectuelle et pratique) et cette usurpation continue jusqu'à aujourd'hui son travail de sape en opposition à la recherche naturelle du bien personnel et collectif (note 2) ... 




La recherche de construction de la Raison.Artificielle informatisée n'est qu'un moment de cette prise de pouvoir significatif de la confusion et inversion de l'intentionnel et du volontaire, comme si il suffisait de savoir pour réaliser tout ce que l'on veut et que tout ce qui est réalisable est nécessairement bien à réaliser !!!!


...l'ère de l'efficience destructive de la nature n'a commencé avec l'industrialisation, mais avec la rationalité omnivore...


note 1
Vertu éthique et rationalité pratique chez Aristote. Note sur la notion d’hexis proairetikê
Pierre-Marie MOREL
p. 141-153
https://doi.org/10.4000/philonsorbonne.892
 


note 2 
https://vivienhochcom.wordpress.com/2014/12/01/y-a-t-il-un-concept-dintentionnalite-chez-aristote-par-vivien-hoch/


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