Peut-être. Mais dans cette foire d'empoigne, j'attends la réponse de Zeugme.
Et moi aussi celle de BOUDOU.
Pauvre type ! Il poste ça à 5 plombes du mat' ! Quand je pense qu'au même moment, je fais mon yoga et mes salutations au soleil tibétaines ... il me ferait presque pitié, tiens !
En tout cas cette histoire à 4 personnages me rappelle quelque chose ... Attendez ... ah oui :
(Sur la scène, un arbre sans feuilles, Vladimir et Estragon, deux clochards.) V : Dis quelque chose ! E : Je cherche. (long silence) V : Dis n’importe quoi ! E : Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?V : On attend Godot. E : C’est vrai. (silence) [...] Ne faisons rien. C’est plus prudent. V : Attendons voir ce qu’il va nous dire. E : Qui ? V : Godot. [...] E : Qu’est-ce qu’on lui a demandé, au juste ? [...] V : Eh bien … rien de précis. E : Une sorte de prière. V : Voilà. E : Une vague supplique. V : Si tu veux. E : Et qu’a-t-il répondu ? V : Qu’il verrait. […] E (inquiet) : Et nous ? V : Plaît-il ? E : Je dis. Et nous ? V : Je ne comprends pas. E : Quel est notre rôle là-dedans ? V : Notre rôle ? E : Prends ton temps. V : Notre rôle ? Celui du suppliant. E : A ce point-là ? V : Monsieur a des exigences à faire valoir ? E : On n’a plus de droits ? (rire de V auquel il coupe court, sans sourire) V : Tu me ferais rire, si cela m’était permis. (silence ; ils demeurent immobiles, bras ballants, tête sur la poitrine) […] E : Allons-nous-en. V : Où ? (un temps) Ce soir, on couchera peut-être chez lui, au chaud, au sec, le ventre plein, sur la paille. Ça vaut la peine qu’on attende. Non ? (silence) E : J’ai faim. V : Veux-tu une carotte ? E : Il n’y a pas autre chose ? V : Je dois avoir quelques navets. E : Donne-moi une carotte. (V fouille dans ses poches, en retire un navet et le donne à E) Merci. (il mord dedans, plaintivement) C’est un navet ! V : Oh pardon ! j’aurais juré une carotte. (il fouille à nouveau dans ses poches, n’y trouve que des navets) Tout ça c’est des navets. (il cherche toujours) Tu as dû manger la dernière. (il cherche) Attends, ça y est. (il sort enfin une carotte et la donne à E) Voilà, mon cher. (E l’essuie sur sa manche et commence à la manger) Rends-moi le navet. (E lui rend le navet) Fais-la durer, il n’y en a plus. […] (entrent Pozzo, gras et riche, qui dirige Lucky, maigre et misérable au moyen d’une corde passée autour du cou et d'un fouet. Il porte la lourde valise, le siège, le panier à provision et le manteau de son maître.) […] P (il tire sur la corde) : Debout ! (un temps) Chaque fois qu’il tombe, il s’endort. (il tire sur la corde) Debout, charogne ! (bruit de L qui se relève et ramasse ses affaires, P tire sur la corde) Arrière ! (L entre à reculons) Arrêt ! (L s’arrête) Tourne ! (L se retourne ; V et E sont perplexes) […] E (il pointe son doigt vers L) : Pourquoi ? Toujours tenir. (il fait celui qui ploie en haletant) Jamais déposer. (il ouvre les mains, se redresse avec soulagement) Pourquoi ? P : [...] il cherche à m’apitoyer, pour que je renonce à me séparer de lui. […] (gémissant, portant ses mains à sa tête) Je n’en peux plus … plus supporter … ce qu’il fait … pouvez pas savoir … c’est affreux … faut qu’il s’en aille … (il brandit les bras) je deviens fou … (il s’effondre, la tête dans les bras) je n’en peux plus … peux plus … (silence, tous regardent P, Lucky tressaille) V : Il n’en peut plus. E : C’est affreux. V : Il devient fou. E : C’est dégoûtant. V (à L) : Comment osez-vous ? C’est honteux ! Un si bon maître ! Après tant d’années ! Vraiment ! (silence) […] V : Charmante soirée. E : Inoubliable. V : Et ce n’est pas fini. […] E : En attendant, il ne se passe rien. V : On se pendra demain. (un temps) A moins que Godot ne vienne. E : Et s’il vient ? V : Nous serons sauvés"(Beckett, en attendant Godot)
Bon ... c'est pas tout ça ... je vais faire mon jogging et je reviens ... ah ... encore une magnifique journée qui s'annonce ! A tout de suite, les pingouins !