Pour savoir en quoi la réalité que nous appelons conscience se distingue de la sensation et de la perception, on peut commencer par recourir à la définition et à la distinction de ces deux dernières notions. Celle de Changeux dans l’Homme neuronal peut suffire : « le terme sensation a été employé à dessein pour désigner le résultat immédiat de l’entrée en activité des récepteurs sensoriels et le terme perception pour l’étape finale qui, chez le sujet alerte et attentif, aboutit à l’identification et à la reconnaissance de l’objet. » (l’Homme neuronal p.165-166 )
Très contestable. Cf. Sensation/Perception : une distinction problématique.
Pour parler de la conscience phénoménale, des philosophes ont proposé le terme de qualia susceptible de rendre compte de ce qu’un contenu de conscience a d’irréductiblement particulier.
D'irréductiblement non-quantifiable (quale ≠ quantum), donc d'irréductiblement non-scientifique ou, pour parler comme Wittgenstein, d'irréductiblement conceptuel.
Les qualia renvoient à ce que Descartes appelle des qualités secondes et qui dépendent essentiellement de nos perceptions.
Locke.
On peut dégager pour le coureur une succession également continue de trois formes d’énergie psychique : celle de l’émoi pénible proprement dit, celle du désir d’y mettre fin, celle de l’effort pour y parvenir. Si on ne peut pas, en toute logique, changer l’ordre de succession de ces forces, on ne peut pas non plus concevoir une durée où l’une viendrait sans la suivante
Il n'existe pas d'"énergie psychique". L'énergie est le produit d'une masse par le carré de sa vitesse (ML2T-2). Quelles sont la masse et la vitesse d'un phénomène psychique ? C'est en ce sens que de tels phénomènes sont non-quantifiables.
Une solution qui me satisfait serait de diviser la quantité d’énergie en jeu par la masse de l’objet qui pirouette et de considérer comme une grandeur constante la grandeur ainsi obtenue que j’appellerai l’énergie de la pirouette.
Si on divise la quantité d'énergie du mobile (ML2T-2) par la masse du mobile (M), on obtient ... le carré de sa vitesse (L2T-2) !
Ce nématode a 302 neurones et, sur le lot, 32 sont consacrés à la chimiosensation (1).
La sensation n'est pas une affaire de chimie. Les conditions nécessaires (chimiques) au phénomène sensible ne sont pas des conditions suffisantes. Cf. Sensation/Perception : une distinction problématique.
Ce que le mécanisme de la conscience fait exister c’est un arrangement d’émois qui n’auront jamais d’existence que dans l’univers intérieur. Que cet espace se transforme en fonction de changements extérieurs réels, ce sera toujours un espace de fantasmagories
De fantasmagories mesurables ?!
Ainsi donc chaque expérience de conscience phénoménale, chaque contenu de conscience serait proprement indescriptible et échapperait à toute connaissance scientifique.
Indescriptible, certainement pas (cf. Proust). Mais hors du champ scientifique, manifestement oui. Sauf à confondre "science" et "scientisme" (cf. ici et là).
Je parlais d’un début de compréhension en tête de cet article. Je n’aurai pas l’indécence d’aller au-delà…
Ouf !