Etienne Klein affirme dans une conférence que la causalité est première par rapport au temps.
Cela reviendrait à dire que ce principe déterminerait à lui seul l’existence du temps: chaque fraction de l’espace-temps à l’instant t + dt est l’effet ou la conséquence de ce qui a eu lieu à l’instant t précédent, moyennant l’application de certaines lois essentielles de la physique. Lesquelles lois sont valables partout et tout le temps dans l’univers, selon ce postulat basique cher à la physique classique: un postulat sans lequel la physique n’existerait pas comme science. Ce qui est raisonnable et de plus, correspond à l’intuition d’un Kant admirateur de Newton et très fortement inspiré par lui…
Le seul problème de cette hypothèse de Etienne Klein -du point de vue de la compréhension et son application via les formules vérifiées et utilisées dans les sciences physiques- est que la causalité est une grandeur strictement non quantifiable: elle ne figure nulle part en physique sous forme de variable ou constante… ou quoi que ce soit d’autre, mais bien plutôt sous forme de principe transcendant. Transcendant aux théories, modèles et équations… On se sert de la causalité pour l'inverser en quelque sorte: tirer des conclusions sur les prémisses d’après la conclusion, c.-à-d. depuis l’effet qui est déterminé par la cause, au moyen de raisonnements soit par induction ou par abduction. Même si l’indéterminisme existe aussi -mais de façon quantique- depuis Heisenberg… Détruire ou annihiler purement et simplement la chose comme "objet" en imaginant que le temps se déroule à l'envers par une expérience de pensée ? Expérience impossible à réaliser dans le monde dit "réel" , sinon effectivement par la pensée et pourtant cela constitue un outil fondamental pour la physique. Ni dans le présent, ni même en se projetant dans un futur immédiat voire lointain, on ne peut ni ne pourra remonter le temps, même si Einstein a prédit que cela était théoriquement possible par l’existence des trous de ver. Hypothèse facilement vérifiable: Brian Greene dit fort justement que si dans le futur nous étions capables de réaliser une machine à remonter le temps, notre présent ainsi que notre passé serait envahis d’autres nous-mêmes… Des touristes du futur viendraient rendre une petite visite à leurs aïeux, ce que nous sommes ou serions pour eux: or cela, on ne l’a jamais constaté. Heureusement sans doute !
Cet artefact des sciences physiques "effet ==> cause" nous permet de remonter jusqu'au Big Bang… et en général de trouver ou déterminer en physique la cause par l'effet: nous sommes là parce qu'il y a eu quelque chose -pour le moment inexplicable- il y a 13 milliards d'années. Comme cela par ce processus causal nous essayons et pouvons effectivement remonter le fil de l'histoire, de notre histoire. Celle de nous-mêmes, notre espèce ainsi que celle de notre planète…
Comme pourraient le dire les philosophes (mais pour en être sûr il faudrait leur demander !), la causalité pourrait trouver un équivalent possible ou une formalisation par la théorie des qualia.
La causalité est totalement abstraite en physique: elle "sert" de façon concrète dans les calculs au moyen d'une inversion de signe du temps et c'est tout. Minkowski restaurera l’homogénéité de la métrique de l’espace-temps en multipliant le temps par le nombre imaginaire i, ce qui a pour effet de restaurer une métrique de norme quadratique avec une signature (+,+,+,+) comme dans l’espace euclidien. Mais de ce changement de variable, Einstein dans son livre de vulgarisation sur la Relativité ne fera rien: il ne tirera aucun avantage pour énoncer d’autres théorèmes, hypothèses ou conclusions. En particulier sur la nature du temps.
Le nombre imaginaire est juste un artefact, qui a acquis son statut de « nombre » en servant partout et très souvent pour la formalisation et les calculs. Il est même devenu indispensable, depuis son invention par Euler probablement. Descartes en a conçu l’interprétation géométrique, très pratique en mécanique ondulatoire et particulièrement en électricité. Sans compter la mécanique quantique avec les espaces de Hilbert et une foule d’autres applications.
En conclusion, la causalité n'explique pas le monde à elle seule comme l’aurait voulu Laplace avec son déterminisme classique. De plus elle ne s'explique pas elle-même, alors qu'elle est fondamentale en philo -encore plus en métaphysique- en tant que principe déterminé par ce qu'Aristote appellera le Moteur Immobile: vision du philosophe grec considéré comme un des fondateurs des sciences et qui sera vraisemblablement celle précurseur du ou des monothéismes… en attendant que l’Église reconnaisse le Big Bang et sa théorie en 1956: cette reconnaissance sauve tout de même pour la religion l’idée d’un dieu créateur et d’un début de l’univers. Donc elle ne menace pas son existence spirituelle dans ses fondements.
Ouf, on l’a échappé belle pourront se dire certains de façon posthume comme Laplace qui après avoir fait lire à Napoléon III son opuscule sur le monde régi par le déterminisme classique, répondait à un Napoléon III impressionné et admiratif: « Tout cela est très bien et très convaincant, mon cher Laplace, mais où est Dieu dans votre théorie ? »
Et Laplace de répondre: « Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse. »
Cela reviendrait à dire que ce principe déterminerait à lui seul l’existence du temps: chaque fraction de l’espace-temps à l’instant t + dt est l’effet ou la conséquence de ce qui a eu lieu à l’instant t précédent, moyennant l’application de certaines lois essentielles de la physique. Lesquelles lois sont valables partout et tout le temps dans l’univers, selon ce postulat basique cher à la physique classique: un postulat sans lequel la physique n’existerait pas comme science. Ce qui est raisonnable et de plus, correspond à l’intuition d’un Kant admirateur de Newton et très fortement inspiré par lui…
Le seul problème de cette hypothèse de Etienne Klein -du point de vue de la compréhension et son application via les formules vérifiées et utilisées dans les sciences physiques- est que la causalité est une grandeur strictement non quantifiable: elle ne figure nulle part en physique sous forme de variable ou constante… ou quoi que ce soit d’autre, mais bien plutôt sous forme de principe transcendant. Transcendant aux théories, modèles et équations… On se sert de la causalité pour l'inverser en quelque sorte: tirer des conclusions sur les prémisses d’après la conclusion, c.-à-d. depuis l’effet qui est déterminé par la cause, au moyen de raisonnements soit par induction ou par abduction. Même si l’indéterminisme existe aussi -mais de façon quantique- depuis Heisenberg… Détruire ou annihiler purement et simplement la chose comme "objet" en imaginant que le temps se déroule à l'envers par une expérience de pensée ? Expérience impossible à réaliser dans le monde dit "réel" , sinon effectivement par la pensée et pourtant cela constitue un outil fondamental pour la physique. Ni dans le présent, ni même en se projetant dans un futur immédiat voire lointain, on ne peut ni ne pourra remonter le temps, même si Einstein a prédit que cela était théoriquement possible par l’existence des trous de ver. Hypothèse facilement vérifiable: Brian Greene dit fort justement que si dans le futur nous étions capables de réaliser une machine à remonter le temps, notre présent ainsi que notre passé serait envahis d’autres nous-mêmes… Des touristes du futur viendraient rendre une petite visite à leurs aïeux, ce que nous sommes ou serions pour eux: or cela, on ne l’a jamais constaté. Heureusement sans doute !
Cet artefact des sciences physiques "effet ==> cause" nous permet de remonter jusqu'au Big Bang… et en général de trouver ou déterminer en physique la cause par l'effet: nous sommes là parce qu'il y a eu quelque chose -pour le moment inexplicable- il y a 13 milliards d'années. Comme cela par ce processus causal nous essayons et pouvons effectivement remonter le fil de l'histoire, de notre histoire. Celle de nous-mêmes, notre espèce ainsi que celle de notre planète…
Comme pourraient le dire les philosophes (mais pour en être sûr il faudrait leur demander !), la causalité pourrait trouver un équivalent possible ou une formalisation par la théorie des qualia.
La causalité est totalement abstraite en physique: elle "sert" de façon concrète dans les calculs au moyen d'une inversion de signe du temps et c'est tout. Minkowski restaurera l’homogénéité de la métrique de l’espace-temps en multipliant le temps par le nombre imaginaire i, ce qui a pour effet de restaurer une métrique de norme quadratique avec une signature (+,+,+,+) comme dans l’espace euclidien. Mais de ce changement de variable, Einstein dans son livre de vulgarisation sur la Relativité ne fera rien: il ne tirera aucun avantage pour énoncer d’autres théorèmes, hypothèses ou conclusions. En particulier sur la nature du temps.
Le nombre imaginaire est juste un artefact, qui a acquis son statut de « nombre » en servant partout et très souvent pour la formalisation et les calculs. Il est même devenu indispensable, depuis son invention par Euler probablement. Descartes en a conçu l’interprétation géométrique, très pratique en mécanique ondulatoire et particulièrement en électricité. Sans compter la mécanique quantique avec les espaces de Hilbert et une foule d’autres applications.
En conclusion, la causalité n'explique pas le monde à elle seule comme l’aurait voulu Laplace avec son déterminisme classique. De plus elle ne s'explique pas elle-même, alors qu'elle est fondamentale en philo -encore plus en métaphysique- en tant que principe déterminé par ce qu'Aristote appellera le Moteur Immobile: vision du philosophe grec considéré comme un des fondateurs des sciences et qui sera vraisemblablement celle précurseur du ou des monothéismes… en attendant que l’Église reconnaisse le Big Bang et sa théorie en 1956: cette reconnaissance sauve tout de même pour la religion l’idée d’un dieu créateur et d’un début de l’univers. Donc elle ne menace pas son existence spirituelle dans ses fondements.
Ouf, on l’a échappé belle pourront se dire certains de façon posthume comme Laplace qui après avoir fait lire à Napoléon III son opuscule sur le monde régi par le déterminisme classique, répondait à un Napoléon III impressionné et admiratif: « Tout cela est très bien et très convaincant, mon cher Laplace, mais où est Dieu dans votre théorie ? »
Et Laplace de répondre: « Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse. »