le morosophe a écrit: Malgré l'exactitude de la plupart* des informations qu'il contient, je trouve ce documentaire assez peu professionnel... il véhicule une très mauvaise conception de la religion grecque.
La mode des docu-fictions a de grands inconvénients pour de petits avantages ; mais il reste difficile de trouver un équilibre entre divertissement et information. Certains prétendent même que la plupart des téléspectateurs cherchent moins à s'informer qu'à "rêver", à "s'évader" - sans doute un avatar en charentaises du romantisme de l'
ailleurs...
le morosophe a écrit: De même, la cosmogonie olympienne, récit de la création du monde que résument ces vidéos, n'est pas unique.
Soit, mais le titre du documentaire est :
Les puissants dieux du mont Olympe, l'objet n'est donc pas la cosmogonie grecque en général.
le morosophe a écrit: Ils s’appesantissent aussi beaucoup trop sur la moralité des dieux... L'idée (que l'on a aujourd'hui tendance à croire universelle) d'un bien et d'un mal métaphysiques absolus n'existait pas dans le monde hellénique, et la mythologie comme la religion n'avaient aucun rapport avec la morale et l'éthique (sauf peut-être dans le cas de certaines sectes). Dire des olympiens qu'ils ont "un côté bénéfique et un côté maléfique" trahit une approche beaucoup trop "chrétienne" et va totalement à l'encontre de la conception antique du dieu. Il n'était pas censé être la synthèse d'un bien et d'un mal, il était, c'est tout, et ce qu'il faisait était parfois agréable aux mortels et aux autres dieux, parfois moins... mais que quiconque veuille jouer avec les religions antiques se lave et se débarrasse de l'idée d'un mal absolu !
Le vocabulaire ne doit pas tromper. Ce qu'ils essaient de dire, c'est que les dieux grecs ne sont pas des saints irréprochables. N'oubliez pas le discours d'Achille dans l'
Iliade, ni la critique implacable qu'Euripide adresse aux dieux, qui se contrefichent éperdument de la
Dikê, qui prennent des décisions complètement arbitraires, qui sont capricieux au possible, qui passent leur temps à se disputer bêtement, et surtout à empêcher les hommes de vivre en rond.