Le savoir empêche-t-il de croire ?
Bonsoir à tous. La question m'a traversé l'esprit lorsque je regardais une vidéo de l'émission On n'est pas couché, n'ayant pas forcément de rapport direct avec la question. Pour m'entraîner à avoir une rédaction s'approchant des dissertations, j'ai ajouté une introduction (qui est en fait une simple définition des termes) et une conclusion au raisonnement (correct ou non, on est là pour en développer le sujet).
Le savoir est le produit résultant de la science. La science représente le domaine s'attachant à la certitude, à démontrer, prouver et à ne plus remettre en cause un fait car avéré, devenu alors savoir. Ainsi, le savoir empêche tout simplement de croire puisque, d'après Freud, la croyance n'est qu'illusion. A l'inverse de ce dernier, elle ne démarre pas de certitudes mais de désirs, de doutes. La croyance tient pour vrai ce qu'on lui donne et se contente ainsi de "gober". C'est donc, en tant qu'illusion, un obstacle à la réalité et ainsi au savoir.
De plus, si l'on s'en réfère à Nietzsche, la croyance ne serait en fait que nihilisme. En effet, la croyance ne fonctionne que d'une seule façon, ne se fie qu'à une seule "réalité" et ne donne qu'un sens unique à la vie, au monde, celui vers lequel (voire lesquels) se tourne sa propre croyance. Ainsi, la croyance nie toute la complexité du monde et ses multiples facettes. En niant de cette façon le monde, la vie, c'est ainsi que la croyance devient dangereuse et s'ouvre aux dérives extrêmes (scientisme) et s'éloigne davantage encore du savoir, elle en devient même l'ennemie. De cette manière, le savoir de par sa certitude empêche de croire. Cependant, ce point de vue ne prend en compte qu'une seule vision et peut donc être relativisé.
La science se base certes sur la certitude, mais se base également sur des postulats, des hypothèses. Avant d'être avérée, la science doit émettre des hypothèses, et comment émettre ces hypothèses ? En croyant. Ainsi, la science n'est au commencement qu'une croyance et se base donc sur des critères communs à ceux de la croyance (tenir pour vrai, se fier, faire confiance). Tout comme le disait en son temps Pascal, en l'absence de certitude et donc de savoir, nous sommes bien obligés de croire (Pascal montre d'ailleurs que les principes de nos démonstrations reposent sur des croyances intuitives).
De même, dans la croyance religieuse, Dieu représente l'objet des désirs de l'Homme, il est le seul à pouvoir les satisfaire, à satisfaire les désirs d'un être fini et imparfait (car aucune satisfaction terrestre ne peut y parvenir contrairement à la puissance, infinie, du désir). Donc, la croyance est inhérente à l'Homme puisque finalement, désirer c'est croire. Pour cela, on ne peut pas dire que le savoir empêche de croire. Au contraire, la croyance permet le savoir et l'un et l'autre travaillent tout deux ensemble. C'est pourquoi nous retrouvons des croyances religieuses composées de fondements scientifiques avérés.
La science et donc le savoir font partie intégrante de la religion. En effet, si l'on prend l'exemple de l'Islam, plusieurs faits scientifiques nous sont exposés et se voient ainsi confirmés, parfois des siècles plus tard, par les scientifiques (on peut prendre l'exemple des fourmis pouvant parler, communiquer, entre autres faits montrés dans le Coran). Ainsi, la croyance n'est pas simplement adulée par un ensemble de "naïfs", de crédules, d'aveugles (dans le sens de suivre sans la réflexion) car, tout simplement, le savoir accompagne la croyance, lui donnant ainsi plus de véracité, moins de nihilisme (comme l'expliquait Nietzsche), plus de vérité (et non d'illusions comme le pensait Freud).
Inversement, la croyance accompagne elle aussi le savoir puisque, comme évoqué précédemment, le savoir se pare en premier lieu d'hypothèses, vraies ou fausses, que le scientifique utilise pour établir et convertir des faits en savoir. Pour cela, il utilise la croyance qu'il peut avoir envers telle ou telle conception pour en faire des hypothèses.
En conclusion, certes le savoir peut, en certaines circonstances, empêcher de croire lorsque ce savoir, avéré, est confronté à une croyance "naïve", "gobée". Cependant, que ce soit le savoir ou la croyance, les deux sont forgés d'une base commune, permettant l'un à l'autre de se compléter, de se vérifier et respectivement de croire ou de savoir.
Bonsoir à tous. La question m'a traversé l'esprit lorsque je regardais une vidéo de l'émission On n'est pas couché, n'ayant pas forcément de rapport direct avec la question. Pour m'entraîner à avoir une rédaction s'approchant des dissertations, j'ai ajouté une introduction (qui est en fait une simple définition des termes) et une conclusion au raisonnement (correct ou non, on est là pour en développer le sujet).
Le savoir est le produit résultant de la science. La science représente le domaine s'attachant à la certitude, à démontrer, prouver et à ne plus remettre en cause un fait car avéré, devenu alors savoir. Ainsi, le savoir empêche tout simplement de croire puisque, d'après Freud, la croyance n'est qu'illusion. A l'inverse de ce dernier, elle ne démarre pas de certitudes mais de désirs, de doutes. La croyance tient pour vrai ce qu'on lui donne et se contente ainsi de "gober". C'est donc, en tant qu'illusion, un obstacle à la réalité et ainsi au savoir.
De plus, si l'on s'en réfère à Nietzsche, la croyance ne serait en fait que nihilisme. En effet, la croyance ne fonctionne que d'une seule façon, ne se fie qu'à une seule "réalité" et ne donne qu'un sens unique à la vie, au monde, celui vers lequel (voire lesquels) se tourne sa propre croyance. Ainsi, la croyance nie toute la complexité du monde et ses multiples facettes. En niant de cette façon le monde, la vie, c'est ainsi que la croyance devient dangereuse et s'ouvre aux dérives extrêmes (scientisme) et s'éloigne davantage encore du savoir, elle en devient même l'ennemie. De cette manière, le savoir de par sa certitude empêche de croire. Cependant, ce point de vue ne prend en compte qu'une seule vision et peut donc être relativisé.
La science se base certes sur la certitude, mais se base également sur des postulats, des hypothèses. Avant d'être avérée, la science doit émettre des hypothèses, et comment émettre ces hypothèses ? En croyant. Ainsi, la science n'est au commencement qu'une croyance et se base donc sur des critères communs à ceux de la croyance (tenir pour vrai, se fier, faire confiance). Tout comme le disait en son temps Pascal, en l'absence de certitude et donc de savoir, nous sommes bien obligés de croire (Pascal montre d'ailleurs que les principes de nos démonstrations reposent sur des croyances intuitives).
De même, dans la croyance religieuse, Dieu représente l'objet des désirs de l'Homme, il est le seul à pouvoir les satisfaire, à satisfaire les désirs d'un être fini et imparfait (car aucune satisfaction terrestre ne peut y parvenir contrairement à la puissance, infinie, du désir). Donc, la croyance est inhérente à l'Homme puisque finalement, désirer c'est croire. Pour cela, on ne peut pas dire que le savoir empêche de croire. Au contraire, la croyance permet le savoir et l'un et l'autre travaillent tout deux ensemble. C'est pourquoi nous retrouvons des croyances religieuses composées de fondements scientifiques avérés.
La science et donc le savoir font partie intégrante de la religion. En effet, si l'on prend l'exemple de l'Islam, plusieurs faits scientifiques nous sont exposés et se voient ainsi confirmés, parfois des siècles plus tard, par les scientifiques (on peut prendre l'exemple des fourmis pouvant parler, communiquer, entre autres faits montrés dans le Coran). Ainsi, la croyance n'est pas simplement adulée par un ensemble de "naïfs", de crédules, d'aveugles (dans le sens de suivre sans la réflexion) car, tout simplement, le savoir accompagne la croyance, lui donnant ainsi plus de véracité, moins de nihilisme (comme l'expliquait Nietzsche), plus de vérité (et non d'illusions comme le pensait Freud).
Inversement, la croyance accompagne elle aussi le savoir puisque, comme évoqué précédemment, le savoir se pare en premier lieu d'hypothèses, vraies ou fausses, que le scientifique utilise pour établir et convertir des faits en savoir. Pour cela, il utilise la croyance qu'il peut avoir envers telle ou telle conception pour en faire des hypothèses.
En conclusion, certes le savoir peut, en certaines circonstances, empêcher de croire lorsque ce savoir, avéré, est confronté à une croyance "naïve", "gobée". Cependant, que ce soit le savoir ou la croyance, les deux sont forgés d'une base commune, permettant l'un à l'autre de se compléter, de se vérifier et respectivement de croire ou de savoir.