Puisque nous parlons de savoir et de croyance, il me semble qu'il serait intéressant de voir ce qu'en dit un scientifique emblématique du XXeme siècle tel que Albert Einstein, bien connu dans un domaine spécifique des sciences contemporaines:
La physique, qui a bénéficié d'un approfondissement et d'une complexification inédite, est condamnée à buter systématiquement sur une réalité qui, elle, est toujours plus insondable, plus complexe, plus mystérieuse. Nous voyons que pour Einstein si Dieu existe, c'est certes un Dieu architecte, qui se saisit bien plus par des lois mathématiques que par un culte, mais cela n’empêche que cette conception n'exclut pas la foi et le culte religieux tels qu'on l'entend communément. On peut certes affirmer qu'il y a surtout chez Einstein un sentiment religieux.
Anecdote :
- Les Dogons pratiquent un culte fortement associé à l'astre Sirius (l’étoile la plus brillante du ciel, après le soleil, qui se trouve dans la constellation du Grand Chien ou Canis Majoris). Cette tribu a la particularité étonnante d'avoir conservé dans ses traditions cultuelles un savoir astronomique issu du fond des ages (1000 ans au plus tôt). Ils savent par exemple que la terre tourne autour du soleil et connaissent toutes les planètes de notre système solaire. Quand à l’étoile Sirius:
Certains prétendent qu'ils auraient reçu tout ce savoir d'extra-terrestres. De manière plus terre à terre, d'autres tendent plutôt à affirmer qu'ils auraient reçu leur connaissances des savants de l’Égypte ancienne, puisque les recherches sur leur origine tendent à les situer en Égypte. D'autres enfin, affirment qu'il y a eu des falsifications de la part des ethnologues chargés d’étudier la cosmogonie Dogon, et que ce serait ces chercheurs qui auraient introduit toutes les connaissances sur Sirius (sans toutefois nier les connaissances sur le système solaire). Comment expliquer cet enchevêtrement de la science et de la croyance dans cette tribu ? Ici ce n'est pas le savoir qui progresse au détriment de la foi, mais plutôt la foi qui se fonde sur un savoir qui prédétermine et pose le cadre de la pratique cultuelle. En ce sens il me paraît un peu précipité d’évacuer la croyance, au motif que dans une situation particulière, dans un contexte bien particulier, il s'est trouvé que le savoir pour se construire a dû s'opposer à la foi. Bien évidemment les Dogons ne sont pas dans une position de recherche scientifique à proprement parler, ils reçoivent et transmettent un savoir, mais dont l'origine leur est inconnue, ou du moins, mystérieuse. Ils ont le résultat d'une recherche, mais il reste encore à savoir s'ils seraient capables de démontrer de quelle manière on parvient à ce résultat. Néanmoins si l'on remonte à l'Egypte ancienne, on se rend compte que la démarche était réellement scientifique, elle s'appuyait sur des connaissances mathématiques et usait bien évidemment de procédés et de méthodes propres à appréhender la réalité astronomique (cf. les différents témoignages des auteurs de la Grèce antique). Cela n’empêche pas le fait qu'en Egypte le savoir était quasi exclusivement détenu par les prêtres, donc par l’autorité cléricale. La particularité de cette organisation est que de fait dans le culte de l’Égypte pharaonique, le dogme religieux (imposé par le clergé) n'excluait pas le renouvellement du savoir et donc la recherche scientifique, bien au contraire la légitimité des prêtres reposait sur ce savoir et il était partie intégrante de leur ascèse.
Bien à vous.
Albert Einstein, interview, Berlin, le 26 octobre 1929 a écrit:Je ne suis pas un athée. Le problème en question est trop vaste pour notre pensée limitée. Nous sommes dans la position d'un petit enfant qui entre dans une immense librairie remplie de livres écrits en de nombreuses langues. L'enfant sait que quelqu'un a dû écrire ces livres. Il ne sait pas comment. Il ne comprend pas les langages dans lesquels ils sont écrits. L'enfant suspecte vaguement un ordre mystérieux dans l'arrangement des livres mais ne sait pas ce que c'est. Là, il me semble, est l'attitude même de la plupart des êtres humains intelligents envers Dieu. Nous voyons l'univers arrangé merveilleusement et obéissant à certaines lois, mais ne comprenons seulement que vaguement ces lois.
La physique, qui a bénéficié d'un approfondissement et d'une complexification inédite, est condamnée à buter systématiquement sur une réalité qui, elle, est toujours plus insondable, plus complexe, plus mystérieuse. Nous voyons que pour Einstein si Dieu existe, c'est certes un Dieu architecte, qui se saisit bien plus par des lois mathématiques que par un culte, mais cela n’empêche que cette conception n'exclut pas la foi et le culte religieux tels qu'on l'entend communément. On peut certes affirmer qu'il y a surtout chez Einstein un sentiment religieux.
Anecdote :
- Les Dogons pratiquent un culte fortement associé à l'astre Sirius (l’étoile la plus brillante du ciel, après le soleil, qui se trouve dans la constellation du Grand Chien ou Canis Majoris). Cette tribu a la particularité étonnante d'avoir conservé dans ses traditions cultuelles un savoir astronomique issu du fond des ages (1000 ans au plus tôt). Ils savent par exemple que la terre tourne autour du soleil et connaissent toutes les planètes de notre système solaire. Quand à l’étoile Sirius:
Les Dogons et les pétroformes a écrit:L'étoile Sirius a en orbite autour d'elle une autre petite étoile à laquelle ils font référence en tant que "Po" et qui est considéré être composée de la matière la plus lourde de l'univers. Des représentations des ces étoiles apparaissent sur de nombreux artéfacts dogons, entre autre sur une statue examinée par les scientifiques américains, dont l'âge est établi à au moins 500 ans. Les Dogons reproduisaient l'orbite elliptique de la petite étoile et pouvaient dire le temps exact qu'elle prenait pour la compléter (environ 50 ans). Ils célébraient cet événement comme nous le faisons pour le nouvel an.
La petite étoile en orbite autour de Sirius a été découverte par la science moderne autour de 1862 par l'astronome américain Alvan Clark, qui, avec un télescope très puissant a aperçu une plus petite lueur autour de la première étoile. Des études subséquentes ont démontré que SIRIUS B (le nom donné par les scientifiques à la deuxième étoile) complète son orbite autour de SIRIUS en 50 ans et est proportionnellement 100 000 fois plus petite. Si petite, en fait, qu'elle ne peut être vue à l'œil nue. En 1926, la science moderne occidentale a identifié SIRIUS B comme une naine blanche, une catégorie d'étoile caractérisée par sa très haute densité. Les astronomes ont estimés qu'un simple mètre cubique de la matière de SIRIUS B pèse environ 20 000 tonnes. La première photo de l'étoile a été prise aussi récemment qu'en 1970
Certains prétendent qu'ils auraient reçu tout ce savoir d'extra-terrestres. De manière plus terre à terre, d'autres tendent plutôt à affirmer qu'ils auraient reçu leur connaissances des savants de l’Égypte ancienne, puisque les recherches sur leur origine tendent à les situer en Égypte. D'autres enfin, affirment qu'il y a eu des falsifications de la part des ethnologues chargés d’étudier la cosmogonie Dogon, et que ce serait ces chercheurs qui auraient introduit toutes les connaissances sur Sirius (sans toutefois nier les connaissances sur le système solaire). Comment expliquer cet enchevêtrement de la science et de la croyance dans cette tribu ? Ici ce n'est pas le savoir qui progresse au détriment de la foi, mais plutôt la foi qui se fonde sur un savoir qui prédétermine et pose le cadre de la pratique cultuelle. En ce sens il me paraît un peu précipité d’évacuer la croyance, au motif que dans une situation particulière, dans un contexte bien particulier, il s'est trouvé que le savoir pour se construire a dû s'opposer à la foi. Bien évidemment les Dogons ne sont pas dans une position de recherche scientifique à proprement parler, ils reçoivent et transmettent un savoir, mais dont l'origine leur est inconnue, ou du moins, mystérieuse. Ils ont le résultat d'une recherche, mais il reste encore à savoir s'ils seraient capables de démontrer de quelle manière on parvient à ce résultat. Néanmoins si l'on remonte à l'Egypte ancienne, on se rend compte que la démarche était réellement scientifique, elle s'appuyait sur des connaissances mathématiques et usait bien évidemment de procédés et de méthodes propres à appréhender la réalité astronomique (cf. les différents témoignages des auteurs de la Grèce antique). Cela n’empêche pas le fait qu'en Egypte le savoir était quasi exclusivement détenu par les prêtres, donc par l’autorité cléricale. La particularité de cette organisation est que de fait dans le culte de l’Égypte pharaonique, le dogme religieux (imposé par le clergé) n'excluait pas le renouvellement du savoir et donc la recherche scientifique, bien au contraire la légitimité des prêtres reposait sur ce savoir et il était partie intégrante de leur ascèse.
Bien à vous.