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La bataille législative pour les pleins pouvoirs

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Liber
8 participants

pollQue peut-on espérer si les pleins pouvoirs sont donnés à la gauche?

Ce sera une révolution inespérée pour la France
3
38%
Il y aura de grandes réformes sociales
1
13%
Rien la politique ne peut pas transformer la société
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Total des votes:
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jean ghislain a écrit:
Que d'un coté les riches sont ceux qui ont le mérite de l'effort et le bénéfice justifié de la réussite, et de l'autre coté les pauvres qui ne font rien et qui profitent des aides sociales !

Notre organisation sociale fait qu'il y aura toujours très peu de gagnants et beaucoup de perdants. Or pour la cohésion sociale, qui passe par le bien-être (je n'ose dire le bonheur), il faut que les perdants ne soient pas des exclus, qu'ils ne soient pas rejetés. Donc, il y a obligation morale pour un État responsable de mettre en place un système de redistribution.

Maintenant, pour argumenter, je dirais que les problèmes sociaux ne doivent surtout pas être régler en opposant riches et pauvres, mais par un meilleur dialogue social

Il y a deux distinctions à faire entre les riches et les pauvres. Les patrons (en général riches) et les salariés (en général pauvres). Les détenteurs de capitaux (en général riches) et ceux qui n'en ont pas (toujours pauvres). J'exclus les patrons dont l'entreprise a fait faillite et qui comptent désormais au nombre des pauvres des deux catégories, puisque criblés de dettes et obligés souvent de devenir salariés. Et j'exclus aussi les détenteurs de capitaux qui ont tout perdu. Les problèmes sociaux à régler, en économie, concernent uniquement les rapports patronat/salariat. Les capitalistes, avec une certaine clémence pour ceux qui investissent dans des entreprises, doivent être ponctionnés par l'impôt pour que cet argent soit redistribué à la collectivité, sous forme d'aides et de services publics.

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jean ghislain a écrit:
JimmyB a écrit:
opposer les riches aux pauvres [...] il y'a des pauvres qui méritent de l'être ? [...] Impossible donc de diagnostiquer qui doit avoir quoi selon la notion de mérite..

Redevenons sérieux... je ne pense pas que cela soit aussi simple. Que d'un coté les riches sont ceux qui ont le mérite de l'effort et le bénéfice justifié de la réussite, et de l'autre coté les pauvres qui ne font rien et qui profitent des aides sociales ! À la suite du débat sur l'identité nationale, qui était inepte, fera-t-on ici le débat « qui est le meilleur entre le riche et le pauvre ? » Il ne faudrait pas, à mon humble avis. La réalité est qu'il y a des millions de français qui sont touchés par la crise, je veux parler des gens ordinaires qui n'ont rien demandé ni à la gauche ni à la droite et qui doivent se serrer la ceinture de plus en plus depuis ces dernières années (même si l'on n'est pas dans le cas grec, en France).
Maintenant, pour argumenter, je dirais que les problèmes sociaux ne doivent surtout pas être régler en opposant riches et pauvres, mais par un meilleur dialogue social. Et si la droite développe largement cette opposition riches-pauvres, en revanche on observe déjà sur le terrain que la gauche est pour la dialogue social qui est déjà en train de se mettre en place et qui bénéficiera à l'ensemble des français (rencontre avec les syndicats, des patrons, ces jours-ci, sans parler de cette grande conférence sociale qui doit avoir lieu avant le 14 juillet, comme promis). Moi, je dirais que c'est un premier changement positif. On se concerte, puis le gouvernement décide et le parlement valide. On est bien loin du « j'écoute, mais après je fais ce que je veux » de la droite sarkozyste). Voilà ce qui se profile à l'horizon de ces grands rendez-vous de l'agenda social: l'emploi, la formation, le smic, l'égalité femme homme, la réforme des retraites).
À quoi il faut rajouter un deuxième changement positif: la fameuse « croissance aidée » par les euro-bons, qui , signe que cette idée est bonne, a été accepté à Berlin, Chicago, et même Bruxelles.
Alors que le changement continue, on voit à droite qu'on se cherche une "nouvelle star" (entre Coppé et Fillon), au lieu d'avoir des propositions sociales valides. La droite ne sait que semer la discorde en accussant la gauche d'avoir parti pris pour les pauvres contre les riches (ne tombons pas dans ce piège) alors que le débat doit se centrer sur le redressement de la France en passant par le dialogue social.

Cela tombe bien, je n'ai pas du tout dit cela... Ne pas tronquer mon propos vous l'aurait peut-être fait comprendre. On ne résume pas une déduction logique s'il vous plaît, sinon cela ne sert à rien de débattre. Je n'ai pas dit que les pauvres profitaient des aides sociales comme des parasites mais que c'était un droit. Je n'ai pas dit que les riches méritaient tous de l'être, je montrais que l'idée de mérite n'est pas un bon critère pour juger de manière politique notre état économique. Il faut tout lire dans un message car c'est ce que j'ai déjà écrit. Et je n'ai pas dit que les pauvres ne faisaient rien, donc cessez de caricaturer, vous n'avez pas besoin de cela. Là où j'ai essayé de montrer une réflexion logique vous me rabassiez avec des valeurs morales...

Seulement je trouve caduque l'idée selon laquelle le riche doit être dénoncé comme instigateur de dérives économiques. Ce n'est pas en jugeant responsable une catégorie de personnes que l'on prône l'égalité sinon l'on se contredit en idées et en actes.

Je ne suis pas de droite mais accuser la droite comme unique coupable de l'opposition riches/pauvres est une fausseté. Qui a décrété qu'à partir de 4000 euros par mois on était riche et que ce n'était pas juste en somme ? Hollande. Qui est "parti en guerre contre les riches" comme il aime le dire ? Mélenchon. Donc la gauche a aussi profité de cette opposition, il faut arrêter de ne regarder que les défauts des autres partis.

Je suis d'accord jusqu'à un certain point avec Liber, il faut une redistribution plus égale. Mais elle ne peut être faite sur une stricte égalité, c'est une utopie. Il y aura toujours la volonté de récompenser une certaine notion de mérite, de responsabilité voire de talent.

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JimmyB a écrit:
Je suis d'accord jusqu'à un certain point avec Liber il faut une redistribution plus égale. Mais elle ne peut être faite sur une stricte égalité c'est une utopie. Il y'aura toujours la volonté de récompenser une certaine notion de mérite, de responsabilité voire de talent.

La rémunération du talent est affaire du privé. L'État n'a rien à y voir, sauf pour les fonctionnaires. La redistribution n'est pas faite pour que les pauvres gagnent autant que les riches, mais pour éviter que les pauvres ne deviennent encore plus pauvres et ne puissent plus s'en sortir.

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Liber a écrit:
JimmyB a écrit:
Je suis d'accord jusqu'à un certain point avec Liber il faut une redistribution plus égale. Mais elle ne peut être faite sur une stricte égalité c'est une utopie. Il y'aura toujours la volonté de récompenser une certaine notion de mérite, de responsabilité voire de talent.

La rémunération du talent est affaire du privé. L'Etat n'a rien à y voir, sauf pour les fonctionnaires. La redistribution n'est pas faite pour que les pauvres gagnent autant que les riches, mais pour éviter que les pauvres ne deviennent encore plus pauvres et ne puissent plus s'en sortir.

Je n'avais pas compris cela dans votre message, je suis donc totalement d'accord avec vous.

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JimmyB a écrit:
Liber a écrit:
JimmyB a écrit:
Je suis d'accord jusqu'à un certain point avec Liber il faut une redistribution plus égale. Mais elle ne peut être faite sur une stricte égalité c'est une utopie. Il y'aura toujours la volonté de récompenser une certaine notion de mérite, de responsabilité voire de talent.

La rémunération du talent est affaire du privé. L'Etat n'a rien à y voir, sauf pour les fonctionnaires. La redistribution n'est pas faite pour que les pauvres gagnent autant que les riches, mais pour éviter que les pauvres ne deviennent encore plus pauvres et ne puissent plus s'en sortir.

Je n'avais pas compris cela dans votre message, je suis donc totalement d'accord avec vous.

Par contre, je dis très clairement que le capital (pas que les rentiers, toute personne gagnant très bien sa vie ne consomme pas tout son salaire) doit être en partie ponctionné par l'impôt afin d'améliorer les services publics et de venir en aide aux foyers les plus démunis.

jean ghislain a écrit:
Liber a écrit:
La redistribution n'est pas faite pour que les pauvres gagnent autant que les riches, mais pour éviter que les pauvres ne deviennent encore plus pauvres et ne puissent plus s'en sortir.

Pourrait-on dire que c'est en cela que consiste cette fameuse "justice sociale" ?

Oui, je pense que la justice sociale n'est pas l'égalité salariale, mais le bien-être de tous. C'est pourquoi tous ces procès qu'on nous fait sur notre haine des riches, à nous gauchistes, sont de faux procès. On devrait parler de bonheur national plutôt que de produit national, puisque c'est normalement au bonheur que la production de richesses doit mener, non à la pauvreté, à l'exclusion et à la stigmatisation (suivez mon regard...).

Je voulais revenir sur la notion de mérite, pour préciser que le mérite selon la droite semble exclusivement celui de se faire du fric. Or, tel n'est pas ma conception du mérite. Je ne reprendrai pas l'exemple de la sacro-sainte infirmière, je dirai simplement avec Mélenchon, qu'en France il y a énormément d'hommes et de femmes de talent dont le but dans la vie n'est pas de s'enrichir, et que ces gens-là méritent tout autant que les chefs d'entreprise ou les capitalistes boursiers.
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