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Corriger les idées reçues ?

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Geisterwelt
Thrasymaque
jem
Vangelis
JimmyB
Euterpe
Georges Réveillac
11 participants

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Geisterwelt a écrit:
Janus a écrit:
Comment la pensée (ou esprit) pourrait-elle être radicalement et totalement "séparée" du cerveau, qui en est le support "physique" et matériel ?


Entre cerveau et pensée, ne cherchez pas la signification, cherchez l’usage. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit. Je n'ai pas employé l'idée de "séparation", mais bien celle de "distinction", tant je me plaçais au point de vue de la déconstruction philosophique plutôt que de l'ontologie. Le mot "cerveau" est le terme employé par la "science" : "cerveau" est une vue de l'esprit scientifique ; la neurobiologie ne recherche pas des "représentations" dans le cerveau, ni des mots (vous cherchez vos mots) mais des connexions physiques, des fonctionnements. Le "cerveau" n'est pas la "pensée" simplement parce qu'il n'y a pas de langage dans le cerveau, mais, tout au plus, ce que nous appelons de la mémoire. C'est une sorte de monisme ontologique que de dire que les représentations sont produites dans/par le "cerveau" : c'est le cas des animaux, si l'on veut, mais point de l'homme. Elles ne sont pas produites par un "cerveau" mais par/dans un monde. Vous nous proposez donc une conception réductionniste de la pensée (et de la vie, par la même). Vous proposez le mythe de l'intériorité de la métaphysique traditionnelle. Voyons ce que dit Peirce à ce propos, car c'est avec des personnes comme lui (et Wittgenstein) que nous pourrons en finir avec ce mythe de l'intériorité (une idée reçues de plus) :....../....
Le but n'est pas de vous faire dire ce que vous n'avez pas dit, mais d'utiliser mes propres conceptions pour vous répondre, dans le but de converger au maximum, autant que faire se peut.
Votre terme d'"usage" je ne le trouve pas adéquat dans ce cas particulier où je dirais plutôt que le cerveau est un "organe" et que sa "fonction" est, à partir de la simple perception jusqu'à la pensée plus élaborée, de se "représenter" sa propre vision du monde, sur la base de "dit" comme de "non dit".
Ensuite je trouve également inappropriée l'expression "vue de l'esprit scientifique" à propos de la science, car sa vocation est d'observer les phénomènes de la nature qu'elle décrit et explique de façon objective sur la base de "raison pure", d'entendement et de lois universelles, et dont les applications offrent des débouchés concrets.
Ensuite l'expression "mythe de l'intériorité de la métaphysique traditionnelle" ne me convient pas non plus, une approche des choses comme la mienne restant pragmatique, a fortiori en référence à une métaphysique comme celle d'Hegel (système qui intègre une démarche dite phénoménologique) et chez qui subjectivité et objectivité font front commun. Autrement dit contrairement à Kant qui limitait la connaissance objective au "noumène" (chose en soi) puis s'en remettait à la foi religieuse (d'origine introspective, révélée) pour passer directement de "raison pure" à "raison pratique", Hegel intègre dans son système la connaissance objective (scientifique) aussi bien que les représentations subjectives, par le moyen du concept (qui a vocation à désigner la réalité dans une orientation autant réelle qu'universelle).
Quant à Peirce ou Wittgenstein, ils ne font que moderniser de vieilles querelles du même style que celle autrefois dite des "universaux", mais ce n'est pas l'intervention de l'analyse linguistique (ou positivisme logique, ou empirisme logique etc..) qui pourra changera quoi que ce soit à la raison d'être de la métaphysique. Pour moi soit on se limite à ce qui, avant Kant, était désigné par "empirisme" – et c'est cela que j'appellerais volontiers du "réductionnisme mental" et solution de facilité - soit on a vocation à chercher plus loin : simple question de "sensibilité" et de capacité réflexive.

Ce que vous dites par ailleurs n'est pas toujours très limpide à ma compréhension des choses, c'est pourquoi je ne réagis que sur ces points qui ont retenu mon attention :
Je vois donc que vous avez une conception économique (utilitariste donc) de la richesse, puisque lorsque je parle d'aliénation de la richesse, je l'entend dans la perspective hégélienne, positive. Je parle d'un "résultat". A ce titre, Richesse et Puissance de Fourquet est un bel ouvrage. Vous réduisez la richesse au capital : à l'origine, comme le note très bien Marx, l'économie pouvait se payer le luxe d'être une honnête théorie de la richesse, quand elle pouvait avouer sa vraie nature de modeste science au service d'une classe prête à triompher.
Comme le note André Orléan dans L'empire de la valeur, l'économie est en train d'être critiquée, elle perd de sa légitimité à parler de richesse. Il n'y a pas de richesse qu'économique. Pour la première fois dans le monde, l'économie posa théoriquement, il y a de cela trois siècles, la question de la richesse. C'est là sa grandeur. Mais très vite elle dut renoncer à son objet et à son but. Aussi vite que la classe qui la commandite dut renoncer à se proclamer ouvertement la classe de la richesse universelle. Si l'économie posa théoriquement la question de la richesse, elle ne la posa que pour la falsifier, pour ne pas y répondre et surtout pour empêcher que d'autres ne puissent y répondre, tant théoriquement que pratiquement.

Concernant l'aliénation hégélienne (à connotation positive), la comparaison la plus simple que j'avais à l'esprit c'est l'aliénation que subit par exemple une mère dans l'amour et dans la part d'elle-même qu'elle consent volontairement à sacrifier pour son enfant, au point de préférer donner sa propre vie pour sauvegarder celle de sa progéniture. On reconnaît d'ailleurs ce sens donné à "aliénation" dans l'expression du langage courant consistant à dire de quelqu'un qu'il est tombé amoureux. L'acception du concept d'aliénation chez Hegel ne saurait être réduite ainsi au domaine économique, s'agissant de la relation entre deux consciences. Chacune s'y soumet à l'autre, de façon réciproque et corrélative entre sujet et objet. Dans le même ordre d'idée on trouve le jeu des relations "maître et esclave" qui unit ces deux consciences, et suit lui-même tout un processus d'évolution, qui se "termine" par une égalité, lorsque les deux consciences se sont totalement reconnues comme égales dans ce qu'elles ont de commun ou "universel".
Nous sommes donc loin ici d'une considération des richesses au plan économique, à moins de passer par les nombreuses médiations qui interviennent d'ailleurs dans sa philosophie, depuis la conscience jusqu'à la réalité politico-économique. Mais le chemin des médiations qui, dans sa réflexion, séparent ces deux domaines, est très long.

PS : un lien concernant les confusions possibles sur cette question d'aliénation : http://rgi.revues.org/377

../...Le commencement n'avait strictement aucun sens. Ce sens advient dans l'histoire. C'est seulement le résultat qui a un sens, c'est-à-dire, en l'occurrence, Dieu (ce sens, la critique de Feuerbach et de Marx de la religion l'a bien démontré). Le commencement, chez Hegel, n'est pas synonyme de début, ni d'origine : le commencement est réconciliation (entre ce que l'on était immédiatement et ce que l'on est devenu sans le savoir). Il est auto-fondation, implique le fait d'aller avec soi-même et non celui d'être à coté de la plaque parce que l'on n'est pas formé, fini, encore à se rechercher soi-même, adolescent ou stade anal, à se demander ce que l'on fait sur cette planète.

Maintenons cette analogie hégélienne entre le parcours d'un individu et celui de l'être collectif :
1 - le début est la naissance, l'enfance
2 - le commencement est la fin de la jeunesse, vers le passage à l'âge adulte
Dans un langage hégélien, ce commencement, c'est-à-dire ce passage à l'âge où l'on a le droit de boire de l'alcool est : automédiation par la suppression de l'indépendance de la médiation et donc fin de l'aliénation inévitable et nécessaire, transfiguration de l'individu "irresponsable" qui devient individu "responsable", autonome, selbtständig.
Bien sûr, l'être collectif n'est pas un individu, et inversement : l'analogie s'arrête là. En tant qu'individus, on peut vouloir faire partie de la génération qui accomplira la fin de l'histoire, du processus historique ou préhistorique de la collectivité humaine. Cette "fin", je suis bien d'accord avec vous, ne signifie pas qu'après, il y a rien, mais justement que "tout" existe enfin. La fin de la jeunesse de l'humanité n'est pas la fin de l'humanité : cette "fin" est, chez Hegel, commencement de l'humanité. La réconciliation existe de toute éternité, disait-il. C'est la réconciliation de l'éthique et du politique. Cette fin est le véritable commencement de l'humanité, sa réconciliation effective où l'individu développe librement ses facultés. Catéchétique dirait Euterpe, je crois comprendre. Cette fin implique la création d'une structure sociale, d'une "façon" d'opérer, de coopérer, d'une éducation et formation qui fassent que chaque nouvel arrivant sache ce qu'il est très vite et puisse choisir son destin et ensuite participer librement à un grand œuvre collectif qui ne fait que commencer à ce moment-là de façon consciente, justement.

Jusque là je ne trouve pas vraiment de trahison de sa pensée dans vos commentaires, mais c'est après ce passage que ça ne colle plus. Il ne faut pas perdre de vue sa philosophie du Droit qui reflète une vision libérale (il y mentionne souvent la notion de "société civile") et en parfait accord avec le libéralisme (autant politique qu'économique – ainsi qu'avec la démocratie) et ne va pas du tout dans le sens d'un dirigisme étatique qui serait censé corriger les "réalités historiques" (effectivement découvertes et comprises après coup, justement parce que soumises à des aléas imprévisibles autant que non maîtrisables).

Mais cela ne signifie pas qu'il conteste le rôle essentiel de l'État, qui est dans sa métaphysique perçu comme l'une des formes que prend l'Esprit au cours de ces processus cycliques de l'Histoire qui est une marche pour ainsi dire "forcée" vers le Savoir Absolu et la Liberté. D'ailleurs c'est cet "étatisme" que lui reprochent certains libéraux qui en font une interprétation trop restrictive je pense, et surtout sortie de son contexte historique. Alors que l'État est plutôt chez lui le garant du DROIT qui est lui-même le garant des libertés. Faut dire qu'à cette époque napoléonienne, l'institution d'un État de droit ne pouvait être perçue que comme très prometteuse et un net progrès pour les libertés. Napoléon lui-même contribua d'ailleurs à cette époque à instaurer le Code Civil.
Hegel pouvait-il supposer à quel point l'État idéal auquel il aspirait allait devenir plus tard aussi perverti (et endetté !) qu'il l'est concrètement aujourd'hui, surtout dans notre pays où il sert surtout les privilèges des apparatchiks étatistes et du fonctionnariat ?
Or les chasseurs cueilleurs vivaient dans l'abondance.
Oh mais si vous les enviez, il n'en tient qu'à vous, il y a encore plein d'endroits vierges sur la planète.

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Geisterwelt a écrit:
S'il faut le dire, vous le confirmer, je ne suis pas ce Nou-Je dont vous parlez.

Eh bien je faisais erreur, et Silentio avait raison. Une lecture à peine plus attentive vous trahit en effet. Vous avez essayé de soigner vos premiers messages, mais l'effort est si insurmontable pour ce qui vous sert de boîte crânienne que la tâche était décidément trop difficile pour vous. Vous commettez des fautes et des maladresses qui vous échappent et qui sont parfaitement identiques à celles que vous commettiez avec votre premier pseudonyme. Con une fois, con toujours. Seule une conversion pourrait vous guérir. Mais pour que Dieu vous accordât la grâce, il vous faudrait un programme de contrition spirituelle et intellectuelle si intense, si surhumain que vous n'y survivriez pas.
Geisterwelt a écrit:
Euterpe a écrit:
C'est tout aussi catéchétique

Préciseriez-vous le fond de votre pensée ?

Vous êtes parfaitement incapable de réfléchir, de raisonner, appelez ça comme vous voudrez. Vous êtes de la race des prosélytes, en un temps qui ne produit plus de Pères, et qui n'a qu'une patristique.
Geisterwelt a écrit:
@Euterpe : comment pourrions-nous "manquer de culture historique" comme vous le dites ?

Il suffit d'avoir votre cursus et vos lacunes, vertigineuses. Vous écrivez un nombre incalculable de fois le mot histoire, sans savoir le moins du monde de quoi il s'agit, abruti. Rien, pas une virgule, dans tout ce que vous dites, ne présente la moindre différence avec les discours des illuminés convaincus d'avoir observé un ovni. Lisez un jour un livre d'histoire, au moins un, et vous pourrez espérer ouvrir votre orifice buccal sans accumuler les conneries que vous énumérez les unes après les autres sans vergogne. Je vais m'occuper de vous, le parfait produit de l'illettrisme dont tous les illettrés parlent en larmoyant depuis une décennie. Même les précieux et les précieuses avaient de la consistance à côté de vous, et ils amusaient la galerie au moins.

Alors, en parlant de galerie, vous en êtes une à vous seul. Vous multipliez les guirlandes de perles comme le messie les poissons. Voici :

la nature n'est qu'un moment du devenir de l'idée.

La pauvreté n'est pas au commencement de l'histoire. Hegel a bien montré qu'un commencement pauvre ne saurait donner un résultat riche.

Or les chasseurs-cueilleurs, je sais que c'est difficile à entendre, ne vivaient pas "dans le besoin".

la rareté est une idéologie. Cette idéologie de la rareté met cette dernière au commencement de l'histoire, et prétend que l'homme doit lutter contre cette rareté : entendez "cette nature".

l'ethnographie ou l'anthropologie ont bien montré qu'il existait des civilisations ignorant complètement la rareté, et connaissant une abondance d'activités sociales. Si elles ignoraient la rareté, ce n'est pas faute d'un "savoir" absent, comme le pense l'idéologie ethnocentriste. La prétendue rareté des biens matériels permet à la bourgeoisie d’asseoir son idéologie utilitariste (la rareté est l'essence même de l'argent), de cacher ce qui est effectivement rare et universel : le lien social, la paupérisation.

Il n'y a de rareté que de la richesse. La rareté, c'est simplement la richesse qui existe effectivement comme spectacle universel de la richesse. Non pas la richesse comme exigence personnelle de quelques possédants, héritiers, artistes, c'est-à-dire comme concept subjectif de la richesse, ou comme culture, mais comme concept objectif

C'est dans nos sociétés que la rareté s'impose effectivement comme une puissance autonome : une puissance qui existe comme résultat de l'opposition entre les individus et la totalité. Les chasseurs-collecteurs n’ont pas bridé leurs instincts matérialistes ; ils n’en ont simplement pas fait une institution. Le seul souci de ces individus, c'était l'humanité. Ils n'avaient pas de "besoins". Cela, c'est nous, modernes. Le besoin n'existe pas "en soi".

La rareté ne fut pas. Elle est. Mais comme "résultat", plus précisément comme "idéologie".

C’est l’esprit humain lui-même qui est indépendant de la conscience et de la pensée de l’individu et non seulement de sa pensée et de sa conscience mais de toute sa vie. La pensée et la conscience de l’individu ne sont pas la connaissance. Considérées en elles-mêmes elles sont misère et ignorance. Une réalité existe indépendamment de la conscience et de la pensée mais cette réalité est déjà connaissance puisque mouvement de la pensée dans ce qui existe, et cette connaissance est indépendante de la conscience et de la pensée de l’individu. Cette fameuse réalité indépendante de la conscience n’est pas matérielle, mais spirituelle comme le veut Hegel. Si la réalité est connaissable, et que nous l'affirmons contre Kant, ce n'est pas pour les mêmes raisons que les matérialistes vulgaires. Car je propose bien un matérialisme. Hegel propose un matérialisme : la théorie matérialiste de l'idée. Si nous sommes d'accord avec Hegel lorsqu'il écrit : "l’esprit humain peut progresser dans la direction d’une connaissance toujours meilleure de la réalité", c'est seulement parce que connaissance, esprit humain et réalité sont une seule et même chose. Ce n’est donc pas le travail de la pensée de s’approprier le monde, comme le pensent Staline et Lénine, conception parfaitement politique et policière (on en connaît les conséquences) mais le travail du monde de s’approprier la forme pensée.

La connaissance est le mouvement interne du monde, l'histoire pratique du fondement du monde. La réalité ne se crée pas, cependant, selon son concept pour la très simple et très irréfutable raison que ce concept n'existe pas et que la réalité ne saurait se créer selon quelque chose qui n'existe pas. Si ce qui existe n'est pas nécessairement réel mais peut seulement l'être, ce qui n'existe pas ne saurait en aucun cas être réel, agir sur la réalité. C'est de là que provient le net aspect shakespearien de l'histoire. Mais il faut soutenir avec Hegel, que seul est réel ce qui existe selon son concept. J’insiste sur le "shakespearien".

Trêve de citation. La quasi totalité de vos torchons constitue une perle. Quelques remarques.

J'insiste sur Shakespeare. Renoncez à vos habitudes d'illettré : allez aux choses. J'insiste sur Shakespeare. Je ne vous bannirai qu'après (vous vous en doutiez, j'espère).

Lisez Hegel. Cessez de croire qu'il suffit d'en lire des extraits, ceux qu'on vous donne à l'université, ou ceux que vous lisez dans vos manuels, cessez de répéter bêtement ce qu'un de vos "amis" vous en dit. Lisez Hegel. Lisez quelques ouvrages d'anthropologie, d'ethnologie, etc. Ça vous donnera une occasion de renoncer au parasitisme abject auquel vous vous livrez. Et ça nous évitera des spectacles désopilants comme celui-ci :

Geisterwelt a écrit:
Citons Hegel dans le texte, de mémoire, je suis désolé

Commencez par trouver tout ce que vous pourrez pour comprendre la dialectique hégélienne, autrement dit les trois moments de la dialectique et leur articulation. Je veux bien que l'apprentissage en soit difficile. Mais chez vous, puisque c'est à un problème général de compréhension qu'on a affaire, vous n'avez aucune excuse pour dire des conneries comme celle ci-dessous :
puisqu'il me l'a été demandé (lectures de Hegel ou encyclopédiques ?), cela, à partir de mes lectures de Hegel, à savoir La Phénoménologie de l'esprit, La raison dans l'histoire, et La première philosophie de l'esprit, des lectures que je n'ai pas mené seul, isolé, mais en compagnie d'un fin connaisseur de l'œuvre de Hegel, et aussi ami. Je développe aussi à partir de l'Introduction à la science de la publicité, de J-P Voyer. Le commencement n'avait strictement aucun sens. Ce sens advient dans l'histoire. C'est seulement le résultat qui a un sens, c'est-à-dire, en l'occurrence, Dieu (ce sens, la critique de Feuerbach et de Marx de la religion l'a bien démontré). Le commencement, chez Hegel, n'est pas synonyme de début, ni d'origine : le commencement est réconciliation (entre ce que l'on était immédiatement et ce que l'on est devenu sans le savoir). Il est auto-fondation, implique le fait d'aller avec soi-même et non celui d'être à côté de la plaque parce que l'on n'est pas formé, fini, encore à se rechercher soi-même, adolescent ou stade anal, à se demander ce que l'on fait sur cette planète.

Enfin, apprenez une bonne fois ce qu'est une analogie, et exercez-vous à en faire, ça devrait contribuer à nous éviter ce machin ridicule ci-après :
Maintenons cette analogie hégélienne entre le parcours d'un individu et celui de l'être collectif  :
1 - le début est la naissance, l'enfance
2 - le commencement est la fin de la jeunesse, vers le passage à l'âge adulte
Dans un langage hégélien, ce commencement, c'est-à-dire ce passage à l'âge où l'on a le droit de boire de l'alcool est : automédiation par la suppression de l'indépendance de la médiation et donc fin de l'aliénation inévitable et nécessaire, transfiguration de l'individu "irresponsable" qui devient individu "responsable", autonome, selbtständig. Bien sûr, l'être collectif n'est pas un individu, et inversement : l'analogie s'arrête là.

Une dernière remarque. Vous venez de découvrir de nouveaux auteurs. C'est bien. Pas au point de prétendre savoir les lire. En la matière, c'est un peu plus compliqué que d'appuyer sur un interrupteur. Quand vous commencerez à maîtriser des contemporains comme Wittgenstein, Peirce, et quelques autres, que vous citez très mal à propos, et avec un art consommé du contresens, vous pourrez vous en autoriser. Pour l'instant, contentez-vous de citer le Bled, le Bescherelle, et quelques ouvrages de grammaire. La probité ; p, r, o, b, i, t, é. C'est une vertu, qu'on s'attendrait à trouver un peu plus, parmi les membres d'un forum de philosophie. Comme vous dites :
Geisterwelt a écrit:
Je ne reviendrai pas sur ce point, désolé, vraiment, mais je perds patience.

J'insiste encore sur Shakespeare. Après quoi vous aurez l'honneur d'être éjecté une troisième fois (et vos trois nouvelles adresses IP aussi). Ou bien, si dans sa munificence l'administration vous accorde le droit de vous donner en spectacle au bal des débutants, ma foi, bienvenue dans la Vox Populi, notre incinérateur de déchets intellectuels flambant neuf.

A Kvothe. Que les choses soient claires. Et définitives. Débrouillez-vous comme vous voulez, mais, considérant que vous avez épuisé votre crédit, vous voudrez bien ne soumettre que des messages dénués de fautes. Encore un aussi mal écrit et vous êtes viré sans autre forme de procès.

A Janus. Tant que j'estimerai n'avoir pas la preuve que vous maîtrisez Hegel, dispensez-vous de vous ériger en gardien du temple.

Dernière édition par Euterpe le Mer 27 Juil 2016 - 0:39, édité 1 fois

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Vangelis a écrit:
Georges Réveillac a écrit:
Oui, je crois que ce qui nous fait vivre, c’est le besoin d’exister.


Comment peut-on avoir besoin de ce que l'on possède déjà ?
Ne serait-ce pas un abus de langage pour signifier que la perte de l'existence est toujours en point de mire ? Ou bien que cette existence est le début d'un projet dont nous ne savons rien et dont nous devinons juste l'élan jusqu'à en inférer un but ?  A moins qu'il ne s'agisse seulement que de se maintenir dans son être là, soutenu par l'idée d'un être là-bas ? L'homéostasie serait-elle notre seul véritable projet ?

Et s'il était possible, que pourrait se rajouter à l'existence pour que nous n'ayons plus à être dans son besoin sans être parmi les morts ? L'usure du temps est un bon remède aux passions et l'on n'épuise pas l'existence, c'est l'inverse qui se produit. Et l'existence ne nous sert pas à être, sinon de considérer que nous sommes autres qu'existant avant que d'être. Tout au plus l'existence nous sert grâce au temps à être autrement.
Et ce besoin là n'est pas innocent.

La plupart des biologistes sont persuadés que le but de la vie est de se perpétuer ; les êtres vivants font l’impossible pour se reproduire avant de mourir. Ils savent bien qu’il y a des exceptions, mais ils croient constater, néanmoins, que telle est la direction générale de l’évolution.
Rien ne prouve qu’ils aient tort, mais je pense que leur schéma ne rend pas bien compte de l’évolution ni,  surtout, de l’histoire. Je pense que ce n’est pas le besoin de perpétuer la vie qui anime les êtres, mais un mystérieux besoin que j’appelle « besoin  d’existence ». Besoin mystérieux car l’individu ne sait pas ce qu’il veut avant de l’avoir essayé ; il ne sait pas qu’il aime le miel avant d’en avoir goûté : « l’existence précède l’essence ».
Néanmoins, l’existence déjà réalisée par tous nos ancêtres biologiques, puis par l’histoire, cette énorme masse d’existence n’a d’autres mystères que ceux générés par notre ignorance. C’est une source quasiment inépuisable dans laquelle nous pouvons puiser des leçons pour notre nouvelle existence à inventer.

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On peut vouloir rester existant ou encore viser une existence autre. Mais vouloir l'existence sans autres précisions c'est vouloir ce que nous avons déjà, et ça ne tient pas. On ne peut pas vouloir ce que l'on possède, sauf à entrevoir cette possession sur un mode différent ou lui surajouter des qualités supplémentaires.

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Vangelis a écrit:
On peut vouloir rester existant ou encore viser une existence autre. Mais vouloir l'existence sans autres précisions c'est vouloir ce que nous avons déjà, et ça ne tient pas. On ne peut pas vouloir ce que l'on possède, sauf à entrevoir cette possession sur un mode différent ou lui surajouter des qualités supplémentaires.

C'est tout à fait ce que je pense. L'existence déjà réalisée, nous la possédons. Mais elle n'est jamais pleinement satisfaisante ; d'ailleurs, si elle l'était, nous mourrions d'ennui. Je suppose que le stress, au sens biologique du terme, est le moteur qui relance le processus d'existence. J'ai trouvé dans Wikipedia la définition du stress dont je parle :

"Un stress vital

L’être humain a été doté au cours d’une évolution portant sur quelques millions d’années de mécanismes neurobiologiques lui permettant de s’adapter à toutes les modifications de son environnement, qu’elles soient physiques, sociales et/ou psychiques. Comme l’a démontré Claude Bernard, l’organisme vivant doit maintenir son équilibre interne (homéostasie) en mobilisant l’énergie utile aux processus d’adaptation. Cette adaptation est nécessaire lors des variations de l’environnement, en particulier vis-à-vis des stimuli d’agression physiologique et psychologique. C’est cette réponse aux stimuli qu’on nomme désormais stress. L’homme vit en état permanent de stress, stimulation nécessaire aux rythmes biologiques."

(Stress chez l'humain - Wikipedia)

D'autre part, l'existence que nous possédons n'est jamais acquise. Si nous ne cherchons pas à la préserver, elle s'éteint : "Qui n'avance pas recule".
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