Silentio a écrit:Castoriadis, par exemple, rend hommage aux sophistes. Ils ont anticipé les critiques modernes de la raison montrant que l'être ne lui correspond pas, que le réel est plus absurde et insaisissable que ce que nous y mettons pour le figer et l'utiliser à nos fins.
Auriez-vous cet extrait de Castoriadis sous la main ?
Pour revenir au texte : les deux premières phrases de l'extrait cité impliquent sans doute l'idée que toute philosophie, une fois diffusée (éventée) devient une vulgate, autrement dit se transforme, par la force des choses (et du temps), en une "philosophie sophistique" (ce qui explique sans doute l'attitude de Leo Strauss qui ne veut pas nous mâcher le travail en nous révélant la pensée "intégrale" d'un auteur, il nous livre seulement les outils afin de poursuivre sa démarche).
D'ailleurs, cette hypothèse nous éloigne de l'antiquité mais Strauss avait peut-être en tête, en tant qu'expression du conventionnalisme philosophique contemporain la "philosophie pragmatique" (elle-même influençant les politiques publiques concernées, au premier chef, par les questions d'éducation) qu'il ne devait, sans doute, pas porter dans son cœur.