Le rapport de l'allégorie de la caverne avec l'éducation est évident, puisqu'au début du livre VII de La République, où apparaît l'allégorie de la caverne, Platon lui-même dit qu'il cherche à faire la distinction entre l'homme ayant une nature éduquée et celui ayant une nature non-éduquée.
L'homme non-éduqué est à l'image des prisonniers enchaînés dans la caverne. Ils ne peuvent en effet regarder que ce qu'ils ont en face d'eux, des ombres, qui ne sont en réalité que des effets de l'agitation des marionnettes et animaux devant un feu qu'ils ne peuvent voir. L'homme éduqué est celui qui ira chercher des causes à ce qu'il voit. C'est celui qui ne restera pas enchaîné à sa seule sensibilité (les chaînes sont l'image d'un emprisonnement à une sensibilité primaire, sans réflexion, sans conversion vers la cause).
L'allégorie est cependant à comprendre en un double-sens (double-sens qui peut être compris grâce à la "ligne" ou "corde" que vous avez déjà lue). Je m'explique.
D'un côté, nous pouvons lire cette allégorie comme la montée du sensible à l'intelligible. L'homme délivré de ses liens se détourne du sensible pour accéder à l'intelligible. Mais d'un autre côté, lorsque nous lisons le passage de la fin du livre VI sur la ligne, nous arrivons à un résultat tel que celui-ci :
Alors il y a un problème : le prisonnier détaché ne sort pas du monde sensible, il reste dans le monde sensible, mais tandis que les autres prisonniers restent attachés au stade des ombres et reflets, lui accède au second stade, et à la fin même (s'il s'habitue assez à voir le soleil), au dernier.
Comment, à ce moment-là, faut-il comprendre l'allégorie ? Comme une analogie qui explique ce qui doit également se passer au niveau de l'intelligible : de même que dans le monde sensible, nous devons nous élever des ombres au Soleil, de même nous faut-il, dans le monde intelligible, savoir nous élever de l'hypothèse à l'idée du Bien. Le point commun qu'il y a ainsi entre l'allégorie de la caverne qui, au fond, ne parle que du sensible, et le monde intelligible, c'est la description de ce mouvement qui nous fait aller du plus bas degré de notre savoir (l'opinion, l'hypothèse) au plus haut degré (l'idée).
Quant à savoir si l'on peut transposer l'allégorie de la caverne au XXIeme siècle, je ne vois pas très bien ce que vous cherchez.
L'homme non-éduqué est à l'image des prisonniers enchaînés dans la caverne. Ils ne peuvent en effet regarder que ce qu'ils ont en face d'eux, des ombres, qui ne sont en réalité que des effets de l'agitation des marionnettes et animaux devant un feu qu'ils ne peuvent voir. L'homme éduqué est celui qui ira chercher des causes à ce qu'il voit. C'est celui qui ne restera pas enchaîné à sa seule sensibilité (les chaînes sont l'image d'un emprisonnement à une sensibilité primaire, sans réflexion, sans conversion vers la cause).
L'allégorie est cependant à comprendre en un double-sens (double-sens qui peut être compris grâce à la "ligne" ou "corde" que vous avez déjà lue). Je m'explique.
D'un côté, nous pouvons lire cette allégorie comme la montée du sensible à l'intelligible. L'homme délivré de ses liens se détourne du sensible pour accéder à l'intelligible. Mais d'un autre côté, lorsque nous lisons le passage de la fin du livre VI sur la ligne, nous arrivons à un résultat tel que celui-ci :
Alors il y a un problème : le prisonnier détaché ne sort pas du monde sensible, il reste dans le monde sensible, mais tandis que les autres prisonniers restent attachés au stade des ombres et reflets, lui accède au second stade, et à la fin même (s'il s'habitue assez à voir le soleil), au dernier.
Comment, à ce moment-là, faut-il comprendre l'allégorie ? Comme une analogie qui explique ce qui doit également se passer au niveau de l'intelligible : de même que dans le monde sensible, nous devons nous élever des ombres au Soleil, de même nous faut-il, dans le monde intelligible, savoir nous élever de l'hypothèse à l'idée du Bien. Le point commun qu'il y a ainsi entre l'allégorie de la caverne qui, au fond, ne parle que du sensible, et le monde intelligible, c'est la description de ce mouvement qui nous fait aller du plus bas degré de notre savoir (l'opinion, l'hypothèse) au plus haut degré (l'idée).
Quant à savoir si l'on peut transposer l'allégorie de la caverne au XXIeme siècle, je ne vois pas très bien ce que vous cherchez.