Paradox, heureusement que Zingaro vient de repréciser ce qu’il recherche en ouvrant ce sujet.
Zingaro, je pense à une autre piste d'étude : la médecine. C’est un art qui porte sur l’homme, qui se trouve précisément à l’interface de l’homme en tant que culture et en tant que nature et qui s’appuie sur une technicité de plus en plus forte. La place de l’homme, de la nature, de la technique tout au long de l’histoire de la médecine et surtout le discours qui est fait sur ce positionnement par les grands noms de cet art ne peuvent-ils pas vous apporter des éléments de réponse, ou au moins des idées ?
Zingaro a écrit:Dienekes a écrit:Zingaro, si l’on repart de votre introduction, vous partez de l’apparent paradoxe d’un homme naturel au sens où il fait partie de la nature, mais tendant à s’en éloigner du fait de ses caractéristiques culturelles et de son mode de développement. Vos premiers messages me faisaient penser que ce que vous recherchiez, c’est la place que l’homme se donne par rapport à la nature : le « connais-toi toi-même » ; la Chute ; l’homme classant les éléments du monde… Une question plutôt épistémologique donc.
Oui, c'est le programme annoncé et que je suis moi-même. Et j'espère par ce versant accéder à ceux anthropologiques et géographiques, poser adéquatement les questions qui en relèvent (afin "ultimement" de mieux comprendre le sens des deux discours contradictoires que j'évoquais dans ma réponse à Vangelis).
Zingaro a écrit:Je suis confronté à deux discours contradictoires : d'une part la vision classique où l'homme est ce qui n'est pas naturel et réciproquement, où la culture est "arrachement" à la nature (vision omniprésente ne serait-ce que dans le langage courant, même si elle demeure le plus souvent implicite) ; et d'autre part un discours qui monte en puissance bien qu'il ne soit pas encore proprement articulé, qui contrecarre la vision classique en cherchant à rétablir l'homme dans la nature et la nature dans l'homme. Mon interprétation à ce stade est la suivante : ce monde technicisé est tout entier construit de sorte que l'humain soit évacué, et le discours émergent est une sorte de réaction instinctive à cette évolution. Comme la réalité s'échappe, il faut à tout prix la réaffirmer. La nature est le dernier bastion où l'humain puisse loger (ironiquement, si j'ose dire), en attendant d'entrer de pleins pieds dans l'ère qui se prépare.
Zingaro, je pense à une autre piste d'étude : la médecine. C’est un art qui porte sur l’homme, qui se trouve précisément à l’interface de l’homme en tant que culture et en tant que nature et qui s’appuie sur une technicité de plus en plus forte. La place de l’homme, de la nature, de la technique tout au long de l’histoire de la médecine et surtout le discours qui est fait sur ce positionnement par les grands noms de cet art ne peuvent-ils pas vous apporter des éléments de réponse, ou au moins des idées ?