Hervé BOURGOIS a écrit:
Vous aimez beaucoup jouer avec les mots :-)... Et cela ne m'intéresse pas.
Je ne joue pas, je n'en ai pas le loisir en ce moment. Avouez tout de même que vous n'êtes pas clair. Vous dites dans la même phrase que l'animal ne pense pas ou qu'il ne peut pas exprimer sa pensée. Il vous faut choisir votre camp. Et comme une pensée n'a pas vocation a être nécessairement exprimée, on ne retient que la proposition avant la disjonction.
Hervé BOURGOIS a écrit:
Nous sommes capables de faire cela parce que nous sommes des êtres vivants pensants, là où les autres animaux sont des êtres vivants qui ne pensent pas, tout au moins qui ne peuvent pas exprimer de pensées.
Hervé BOURGOIS a écrit:
Par gratuité, je comprends plutôt absence de finalité. Bien-sûr, l'univers n'a pas de finalité, tout au moins nous ne pouvons pas la connaître, la vie non plus, mais l'être humain, il en a une, celle que sa communauté lui offre.
Chez Sartre l'homme n'a pas même cette dernière puisqu'il est libre de la refuser.
Hervé BOURGOIS a écrit:
Mais pourquoi cela nous angoisserait-il "puisqu'à la mort, la vie s'arrête" ? Cette angoisse n'est-elle pas liée à une incompréhension ?
Il y aura toujours de l'incompréhension et ce n'est pas le problème que veut soulever Sartre. La nausée survient du fait que ce qui est aurait tout aussi bien pu ne pas être sans que cela ne change quoi que ce soit. D'un regard distant, finalité ou pas, ce n'est effectivement pas source d'une angoisse nécessaire. Sauf que ce regard distant nous est interdit tant l'existence est prégnante, nous encercle de toutes parts, nous englue dans sa glaise, dans la pâte des choses. On ne peut y échapper. Ainsi nous sommes prisonnier d'une existence toujours là, toujours injustifié et gratuite. Le problème n'est pas d'être sans justification ni finalité, mais d'y être tout simplement comme si nous n'y étions pas puisque ça ne changerait rien à l'affaire. Être sur le mode de ne l'être pas, voilà qui va engager Sartre sur l'interrogation de cet être là.
Hervé BOURGOIS a écrit:
Sartre ne m'intéresse pas !
C'est votre droit et c'est respectable. Mais à partir de là comment intervenir sur le sujet sans convoquer Sartre ?
Hervé BOURGOIS a écrit:
Je sais que nous ne sommes pas d'accord :-)... Ce n'est pas une raison pour pinailler sur quelques aspects de mon discours. Si vous voulez confronter vos pensées aux miennes, il y a des moyens plus élégants. Car là, nous sommes réellement hors sujet :-).
Vous faites fausse route et vous vous méprenez sur mon ton. Si j'avais été vraiment inélégant - et je sais faire (humour !), vous ne seriez plus là à m'entretenir.