Le mieux est selon moi de refondre partie de mon article, celle concernant le passage qui fait polémique, à savoir " La révolution de la physique quantique est de montrer que lorsque nous entrons dans l'étude de l'infiniment petit, les particules, nous ne pouvons jamais faire apparaître une quelconque relation de nécessité . C'est ce que Heisenberg appelle les relations d'incertitude entre les particules".
et de remplacer ce passge par celui-ci :
" [ainsi] en ce qui concerne le déterminisme, nous l’avons vu se cristalliser, puis se relativiser, en perdant la précision initiale qui avait fait sa fortune, nommément parce qu’il était trop lié à un point de vue particulier de la connaissance, en dépendance étroite d’un système de concepts fondé sur des représentations classiques, et peu propre à s’affranchir de celles-ci. Il est difficile de maintenir l’idée d’un déterminisme absolu qui continuerait d’être attaché à un point de vue conceptuel particulier. Il est, certes, possible d’en maintenir l’exigence, mais elle se vide de sens, et ne correspond plus à une prise effective de la connaissance".
Conférence donnée par Michel Paty, ancien directeur de recherche émérite au CNRS, lors de la journée Journée « Causalité et relation fonctionnelle » de l'Ecole Doctorale Savoirs Scientifiques, Université Paris 7-Denis Diderot, du 13 mars 2002.
N'oublions pas que ce que je remets en question c'est la caractère absolu, dogmatique, intangible, de cette notion de nécessité, illustrée par le vieux principe de pure causalité (déjà remis en cause par Hume, mais aussi par Nietzsche et par de nombreux scientifiques. J'ai eu le temps de lire quelques passages de d'Espagnat cette nuit qui lui aussi remet en cause cette vision classique du principe de causalité en remettant en place le vieux concept de la chose en soi de Kant (il y aurait une autre réalité que celle du phénomène, et le principe de causalité classique lié lui au phénomène serait à élargir). Je comprends que cette remise en cause du caractère intangible de la causalité au sens classique puisse choquer, mais je pense qu'il est préférable de critiquer toutes pensées plutôt que d'en interdire l'expression.
S'il y a toujours une contestation de ma position je propose de continuer mon exposé en laissant de côté ce problème que nous pourrions à nouveau étudier à la fin de l'introduction. Je pense que ce problème, même s'il est en marge de mon article, a l'avantage d'ouvrir des réflexions intéressantes, propres à entrainer réflexions et recherche en chacun.