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La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 88 EmptyRe: La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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Merci pour l'effort de clarification. Je vais lire ceci attentivement.

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Si le sourire peut, indistinctement, être symptôme de contentement ou bien de souffrance, alors : - quel est, pour l'être vivant qui en est doté, l'avantage adaptatif sélectionné par l'évolution, d'une certaine configuration des traits du visage plutôt qu'une autre ? - dans la mesure où, par définition de ce qu'est une \"cause", les mêmes causes produisent les mêmes effets, le sourire (ou le rictus de souffrance) ne sont plus alors des effets causaux, mais des phénomènes intentionnels ; or, comme les phénomènes intentionnels sont des états de conscience (ou des états affectifs), cela prouverait qu'il y a des états de conscience (ou des états affectifs) non réductibles à des agencements mécaniques de plaisir et de douleur - et, surtout, rien ne vous empêche de soupçonner la statue souriante du Bouddha d'exprimer le plus profond désarroi ni l'image de la passion du Christ de manifester la plus extrême jouissance (ce qu'aucune interprétation psychanalytique n'a jamais osé se permettre). a écrit:
Si le sourire peut, indistinctement, être symptôme de contentement ou bien de souffrance, alors :
- quel est, pour l'être vivant qui en est doté, l'avantage adaptatif sélectionné par l'évolution, d'une certaine configuration des traits du visage plutôt qu'une autre ?
- dans la mesure où, par définition de ce qu'est une "cause", les mêmes causes produisent les mêmes effets, le sourire (ou le rictus de souffrance) ne sont plus alors des effets causaux, mais des phénomènes intentionnels ; or, comme les phénomènes intentionnels sont des états de conscience (ou des états affectifs), cela prouverait qu'il y a des états de conscience (ou des états affectifs) non réductibles à des agencements mécaniques de plaisir et de douleur
- et, surtout, rien ne vous empêche de soupçonner la statue souriante du Bouddha d'exprimer le plus profond désarroi ni l'image de la passion du Christ de manifester la plus extrême jouissance (ce qu'aucune interprétation psychanalytique n'a jamais osé se permettre).


Un mot tout de suite sur votre dernier dernier point que j'ai très mal compris. Ma réflexion ne se voulait guère plus qu'une boutade pour mettre en relief que dans le stoîcisme il n' y avait pas négation de l'existence de la douleur et de son contenu énergétique mais au contraire reconnaissance de sa force par l'intensité de l'effort qui la surmonte. Dans mon texte sur les fondamentaux de la conscience comme dans d'autres, je parle de l'effort comme, avec le plaisir et la douleur, un constituant fondamental de la conscience. J'y inclus le désir aussi. Donc il n'est aucunement question pour moi d'envisager tous les états de conscience comme "réductibles à des agencements mécaniques de plaisir et de douleur"'. Désolé si je vous ai laissé croire ça !

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En d'autres termes, comment passe-t-on de la présence d'un état affectif réduit à la seule présence élémentaire de plaisir ou de douleur comme marqueur irréfragable du vivant (de tout être vivant) à la "production" (ce sont vos termes) de la conscience ? A moins que "état affectif élémentaire" et "conscience" ne soient synonymes, ce qui contredirait la prémisse de votre raisonnement selon laquelle les "états affectifs" sont des constituants des "états de conscience".

La douleur peut être à un moment constituant (partie) d’un état de conscience et à un autre moment totalité de cet état de conscience. La question de savoir qui est premier de la douleur ou de la conscience n’est pas pour moi véritablement pertinente. Elles sont contemporaines, elles adviennent en même temps. Certes dans le microcosme vivant la douleur ne peut surgir s’il n’existe un dispositif, un appareillage apte à la produire mais quand elle est là elle entraîne l’existence de la conscience et elle ne saurait être là si la conscience ne l’enserrait pas toute entière. Un de mes plus forts souvenirs est celui d’un éveil confondu avec la surrection d’une atroce douleur entre deux gouffres d’inconscience. J’avais 12 ans et étais dans le coma depuis 24 heures à la suite d’une pneumonie avec syndrome méninger. On était en train de pratiquer une ponction lombaire. Un pieu de douleur s’était enfoncé en moi et j’avais rejoint l’inconscience aussitôt. Cet îlot de douleur brute dont je n’ai su qu’après coup l’origine reste dans ma mémoire entre deux gouffres de nuit comme l’image de ce qu’a pu être dans la matière palpitante mais obscure du vivant le premier éveil de la conscience. Enfantement dans la douleur et enfantement de la douleur.
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Avant de vous répondre en détail, je me permets de poster le dernier "épisode" de ma réfutation philosophique du scientisme en matière de conception de la conscience à travers une certaine forme de réhabilitation du dualisme corps/esprit.


(donc, suite et fin de ...)


Certes, les spiritualités, en particulier la pratique du yoga, partagent avec toutes les conceptions philosophiques l'idée que le bien-être du corps propre de l'agent est une conséquence plus ou moins immédiate de la manière avec laquelle il se relie à son environnement. Et ce, pour la raison que le corps vivant reste une matière infiniment déformable (ou in-formable) que la spécificité humaine rend, en un certain sens, déformable (ou in-formable) de "l'intérieur". Dès lors, dans tous les cas, la réalisation de la vertu, l'excellence, le divin, c'est le soi authentique. Or, dans le yoga comme chez Pascal, "s'abandonner au divin ne signifie pas s'abandonner à un autre être, mais bel et bien s'abandonner au seul être, à son être"(Bouchart d'Orval, in Pantanjali, Yogas Sutras, ii, 45), ce que les yogis appellent "atman". Donc l'"être" en question n'est pas transcendant, c'est-à-dire séparé du corps, mais immanent au corps. Voilà pourquoi, comme chez Aristote, Pascal ou Spinoza, le but de la quête spirituelle est à comprendre comme l'expression et non pas la récompense de l'excellence : il n'est pas "donné par" l'être divin mais "à (com-)prendre dans" l'être divin. Plus encore, comme chez Pascal, et contrairement à Aristote ou Spinoza, et même Wittgenstein ou Bourdieu, cette quête de la sagesse spirituelle ne consiste pas en la recherche active et positive d'une vertu, mais en l'abandon, le relâchement, le lâcher-prise (ce que les jazzmen appellent le being cool) à l'égard de ce qui nous perturbe, à savoir, la fragmentation mentale. En effet, dans la mesure où "tout mental est une création de l'ego"(Pantanjali, Yogas Sutras, iv, 4), l'esprit ("purucha") incline donc, par nature, à se départir du mental, à se débarrasser du moi pour s'atteindre soi. Il y a donc, chez Patanjali, un double dualisme, si l'on peut dire : un dualisme primitif corps-mental, c'est-à-dire corps-forme pathologique du corps, et un dualisme raffiné corps-esprit, c'est-à-dire corps-forme accomplie du corps qui suppose une ascèse ("samyama"). Finalement, l'histoire de Siddhartha n'est que le récit du passage réussi d'un dualisme à l'autre. Mais ce que Siddartha accomplit, en quelque sorte, spontanément, les spiritualités, et, en particulier, le yoga, proposent des exercices ("yâmas") pour laisser le corps prendre la forme du "samâdhi" qui est sa forme authentique et excellente qu'il n'aurait jamais abandonnée, n'eussent été ces perturbations mentales qui l'accablent. Nous en citerons deux exemples : la méditation ("dhyâna") et la respiration ("prânâyâma"). Par le premier exercice, le pratiquant s'évertue à ne plus penser, donc à ne plus pratiquer cette division sujet/objet qui le coupe du tout dont il fait partie : "seule la méditation dissout cette idée que nous sommes une entité séparée, un ego, un mental"(Bouchart d'Orval, in Pantanjali, Yogas Sutras, iv, 6). À travers le second, il contient et maîtrise son souffle, lequel est à la fois symboliquement et matériellement le vecteur non seulement de la vie mais aussi de la vie bonne au sens d'Aristote. Symboliquement en ce que "le mot hébreu rouha, le grec pneuma et le latin spiritus désignent tout à la fois le souffle et l'esprit"(Bouchart d'Orval, in Pantanjali, Yogas Sutras, ii, 49). Matériellement en ce que, si une respiration courte, désordonnée, irrégulière est irrécusablement le signe de ces troubles que le yoga a pour finalité d'éliminer, à l'inverse, l'aisance respiratoire est toujours la preuve de la santé et de la maîtrise. Rien d'étonnant alors que cette maîtrise s'éprouve tout particulièrement dans le chant et que, par le "mantra" AUM, le pratiquant ne fasse rien d'autre que prêter à son souffle la forme du divin : "on l'évoque par le son sacré AUM"(Pantanjali, Yogas Sutras, i, 27). Pour tous ces exercices, il convient que "l'assise soit stable et facile"(Pantanjali, Yogas Sutras, ii, 46), dans la mesure où "quand tout va bien dans le corps, quand il n'y a rien à signaler, il n'envoie aucun signal et le relâchement s'installe […]. L'assise parfaite est celle de l'être sans effort, de l'être libéré de toute contrainte"(Bouchart d'Orval, in Pantanjali, Yogas Sutras, ii, 46). Ainsi, l'enjeu de l'assise ("âsana") est-il, comme celui de la méditation ("dhyâna") ou de la respiration ("prânâyâma"), symbolique (la stabilité, voire l'immobilité, comme image de l'éternité) autant que matériel (la stabilité, a fortiori l'immobilité, comme négation du déséquilibre). Si, maintenant, nous donnons le nom de "sagesse" à la pratique de la spiritualité telle que nous essayons de la circonscrire, nous comprenons en quoi la sagesse orientale est à la fois proche et éloignée d'une éthique au sens occidental de ce terme. Proche en ce que l'esprit demeure, dans les deux cas, la forme et la réalisation éminente d'un corps vivant. Éloignée en ce que l'esprit reste, pour la spiritualité orientale, une sorte de principe de moindre action, autrement dit une tendance à minimiser l'énergie dépensée ou, ce qui revient au même, maximiser l'énergie accumulée par le corps, dans l'instant. C'est de cette manière que les corps inertes luttent contre l'entropie, tandis que les corps vivants, nous l'avons dit, essaient de résoudre les problèmes que leur pose cette lutte sur un terme d'autant plus long et avec une quantité d'informations d'autant plus importante qu'ils sont plus complexes. Les spiritualités confirment donc tout à la fois Freud pour qui tout vivant tend à "rétablir un état qui a été troublé par l'apparition de la vie [...]. Aussi, tout ce qui vit retourne à l’état inorganique"(Freud, Essais de Psychanalyse) et Nietzsche pour qui "l'esprit le plus profond doit être également le plus léger"(Nietzsche, Fragments Posthumes, xiv) c'est-à-dire rendre le corps "léger comme le coton"(Pantanjali, Yogas Sutras, iii, 42) par le fait que "les énergies fondamentales […] retournent à leur état latent originel"(Pantanjali, Yogas Sutras, iv, 34). Dès lors, être sage, c'est (tendre à) manifester une vertu de l'esprit propre à la forme la plus accomplie ("svarupe" qui signifie "forme propre" autant que "couleur propre") du corps en acte qui ne s'apprécie plus à l'aune de la recherche aléatoire du bonheur comme c'est le cas pour les éthiques philosophiques, mais à l'aune de la paix ("shanti", "vairâgya"), autrement dit, de l'extinction ("nirvâna") des désirs dont le premier, le principal et le plus problématique est le désir d'être ce que l'on n'est pas. Car "toutes les existences obéissent à leur nature ["dharma"]. À quoi bon la forcer ? Même l'homme qui sait agit selon sa propre nature"(Bhagavad-Gî, iii, 33).

Les grandes philosophies dualistes s'illusionnent donc tout autant que les prétendues philosophies monistes. Celles-ci parce qu'elles montrent toujours le contraire de ce qu'elles disent, incapables qu'elles sont d'éliminer l'idiome mentaliste quand bien même elles entendent le réduire à une simple manière de parler. Celles-là parce que, obnubilées par l'ontologie, elles traitent l'âme et le corps comme des choses hétérogènes (des substances) dont la rencontre et la coexistence sont aussi accidentelles que mystérieuses. Or, tournant le dos à l'impasse ontologique (substantialiste), nous pensons avoir donné suffisamment d'arguments tirés de la phénoménologie, de l'éthologie et de la physiologie pour être autorisés à conclure que le dualisme corps-esprit est une nécessité au sens logique du terme : il ne peut pas en être autrement parce que l'âme est une propriété interne ou immanente du corps vivant et vice versa. L'esprit (ou l'âme ou, en général, tout terme mentaliste) est le nom que l'on donne à la forme actuelle du corps, sinon dans le cas de tous les corps vivants, du moins dans celui des corps humains. N'impliquant aucun parti pris ontologique, notre point de vue fait droit, au contraire, à ce grand invariant anthropologique selon lequel la forme d'un corps vivant, en particulier celle d'un corps humain, est une réalité qui dépend de la nature des relations qu'il entretient avec son bio-(socio-)tope. Une preuve de la pertinence de ce point de vue est sans doute sa compatibilité à la fois avec la conception d'une nature humaine tournée vers la maîtrise de la nature et la recherche éthique du bonheur qui est celle des philosophies occidentales, et en même temps avec la conception d'une humanité dont procèdent les sagesses orientales et qui fait de la correspondance de chacun(e) avec LA et avec SA nature à travers la maîtrise des désirs, la condition de la paix et de l'équanimité.

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Prenant acte de ce que Clément Dousset répond à mes questions, je commence par une remarque méthodologique que je détache du commentaire que je ferai ultérieurement sur le fond. 

Dans un article déjà un peu ancien publié sur mon blog et consacré à l'influence des forums virtuels sur la pratique de la philosophie, je citais ce passage tiré d'un dialogue de Platon : “Tu as, je pense, Gorgias, assisté comme moi à bien des disputes, et tu y as sans doute remarqué une chose, savoir que, sur quelque sujet que les hommes entreprennent de converser, ils ont bien de la peine à fixer, de part et d’autre leurs idées, et à terminer l’entretien, après s’être instruits et avoir instruit les autres. Mais s’élève-t-il entre eux quelque controverse, et l’un prétend-il que l’autre parle avec peu de justesse ou de clarté ? ils se fâchent, et s’imaginent que c’est par envie qu’on les contredit, qu’on parle pour disputer, et non pour éclaircir le sujet. Quelques-uns finissent par les injures les plus grossières, et se séparent après avoir dit et entendu des personnalités si odieuses, que les assistants se veulent du mal de s’être trouvés présents à de pareilles conversations. A quel propos te préviens-je là-dessus? C’est qu’il me paraît que tu ne parles point à présent d’une manière conséquente, ni bien assortie à ce que tu as dit précédemment sur la rhétorique ; et j’appréhende, si je te réfute, que tu n’ailles te mettre dans l’esprit que mon intention n’est pas de disputer sur la chose même, pour l’éclaircir, mais contre toi. Si tu es donc du même caractère que moi, je t’interrogerai avec plaisir ; sinon, je n’irai pas plus loin. Mais quel est mon caractère ? Je suis de ces gens qui aiment qu’on les réfute, lorsqu’ils ne disent pas la vérité, qui aiment aussi à réfuter les autres, quand ils s’écartent du vrai, et qui, du reste, ne prennent pas moins de plaisir à se voir réfutés qu’à réfuter. Je tiens en effet pour un bien d’autant plus grand d’être réfuté, qu’il est véritablement plus avantageux d’être délivré du plus grand des maux, que d’en délivrer un autre ; et je ne connais, pour l’homme, aucun mal égal à celui d’avoir des idées fausses sur la matière que nous traitons. Si donc tu m’assures que tu es dans les mêmes dispositions que moi, continuons la conversation ; ou, si tu crois devoir la laisser là, j’y consens, terminons ici l’entretien”(Platon, Gorgias, 457c-458b). 


Mon dessein était de montrer deux choses :
- premièrement que la forme fondamentale et historique de la philosophie est celle du dialogue, c'est-à-dire, étymologiquement, de quelque chose qui se passe "à travers le et au-delà du" (διά) langage (λόγος)
- deuxièmement, que ce "quelque chose" n'est rien d'autre qu'un affrontement entre celui (celle) qui questionne et celui (celle) qui répond.

Autrement dit, ce qu'il y a de proprement philosophique dans le dialogue n'est certainement pas le fait de se mettre d'accord (ce consensus tiède qu'affectionnent tant les media), mais juste une méthode (une règle dans un jeu de langage) consistant en une alternance questions/réponses, les unes fussent-elles en opposition diamétrale avec les pré-supposés des autres. En philosophie, on appelle cela "problématiser" : on ne questionne pas pour créer du lien social, ni pour obtenir des informations, ni pour vérifier des connaissances, mais pour pointer des difficultés, souligner des contradictions, relever des incohérences, etc. dans un discours. La différence entre le "dialogue" au sens philosophique et le "dialogue" au sens courant du terme se situe donc précisément là : le désaccord rendra celui-ci stérile, tandis qu'il enrichira celui-là (ce n'est pas pour rien que les scholastiques nommaient disputatio le débat philosophique). Il est évidemment regrettable, quoique significatif de l'inculture philosophique de la plupart des intervenants actuels à ce forum (ça n'a pas toujours été le cas comme le montrent quelques exemples de vigoureuses empoignades philosophiques sur ce forum même) qu'une telle exigence doive, non seulement être rappelée, mais, qu'en plus, elle suscite un agréable étonnement lorsqu'elle est acceptée et respectée. "La sociologie est un sport de combat" disait Bourdieu. Et Musil : "les philosophes sont des violents qui, faute d’armée à leur disposition, se soumettent le monde en l’enfermant dans un système. Probablement est-ce aussi la raison pour laquelle les époques de tyrannie ont vu naître de grandes figures philosophiques, alors que les époques de démocratie et de civilisation avancée ne réussissent pas à produire une seule philosophie convaincante"(Musil, l'Homme sans Qualités, I, §62).


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