PhiPhilo a écrit: Personnellement, j'ai l'habitude de dire : lorsque le sage philosophe continental montre la lune (l'Être), le naïf philosophe analytique regarde le doigt (le langage).
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Qui a raison ou tort ? Le sage dont vous vous moqueriez (puisqu'il fait de la métaphysique en prétendant montrer l'Etre) ? Ou le naïf qui regarde le doigt (alors que cela est généralement un signe de bêtise) mais qui aurait compris qu'il faut s'abstenir de faire de la métaphysique ????????????
Quoiqu'il en soit, il me semblait que Nietzsche avait résolu le problème :
"... une pensée se présente quand « elle » veut, et non pas quand « je » veux ; de sorte que c’est falsifier la réalité que de dire : le sujet « je » est la condition du prédicat « pense ». Quelque chose pense, mais que ce quelque chose soit justement l’antique et fameux «je»..."
Il faut être furieusement passionné de logique pour s'empêtrer dans les réflexions de l'abbaye de Royaumont. Je préfère m'inspirer de Nietzsche qui avait compris, en naturaliste, que nous ne savons pas ce que c'est que la Pensée. Et si je me décide à lire le
Discours de la méthode, j'essayerai, en historien des mentalités (amateur) de comprendre où Descartes voulait en venir dans le contexte philosophicoreligieux de son époque. Contexte que Nietzsche pouvait dépasser. Les logiciens font abstraction de ce contexte et je pense qu'ils ont gravement tort puisque leurs développements ne me permettent pas de comprendre ce qui ne va pas dans la phrase "je pense, donc je suis". Comme je viens de le dire, il faudra que je lise le
Discours de la méthode avec le regard ad hoc.