Le bonheur me semble moins lié à l'intensité (c'est le plaisir, la joie, que l'on voudrait sortir de leur instantanéité) qu'à la simplicité. En général c'est le maçon, par exemple, qui a plus tendance à se dire heureux. Il jouit de la simplicité de sa vie, se contente de peu, à moins qu'il ne veuille dire que sa vie n'est pas troublée et qu'il est satisfait par l'équilibre qu'il a trouvé (ou peut-être n'est-ce qu'atteindre un idéal fixé par l'opinion, c'est-à-dire avoir un travail, une belle femme et des enfants qui réussissent, de même que de l'argent, du confort et de quoi satisfaire tous les désirs). Le philosophe moderne ne saurait connaître ce bonheur à moins de travailler à devenir un sage et retrouver l'innocence de l'enfant et parfois la moquerie face à tout ce qui est en trop dans nos vies. Personnellement je ne sais pas ce qu'est le bonheur tel que vécu, par contre je sens que je cherche quelque chose qui me complète et m'assure contre l'insatisfaction quotidienne.