Aristippe de Cyrène a écrit: Autrement dit le bonheur n'est pas que la joie, c'est un ensemble.
Je ne vois pourtant que la joie. Le bonheur recouvre une part d'inconnu qui nous fait extrapoler à partir du seul connu qu'est la joie. Pourquoi ne pourrait-on parler que de la joie ?
Aristippe de Cyrène a écrit: Le bonheur n'est jamais continu ou immuable. Le bonheur, c'est quand on sent que la joie est disponible maintenant. C'est quand on se lève le matin et qu'on sent que la joie viendra, puis repartira.
Je ne sais plus ce que dit précisément Spinoza sur le bonheur. Il faudrait que je le relise, ça commence à faire un moment. Voulez-vous dire que le bonheur c'est la joie redoublée par la connaissance intuitive de se savoir joyeux ou disposé à une joie prochaine ? La joie serait l'affect et le bonheur le sentiment ?
friedrich crap a écrit: Alain voulait dire cela justement : la récompense, c'est sans doute de ne pas croire que le bonheur relève d'un programme ou d'une œuvre généralisable à tous.
Et ce n'est pas la récompense d'actions visant à trouver ce bonheur. Je suis d'accord avec votre dernière citation sur l'accord avec soi-même. Du coup je me demande si ça n'explique pas cette formule de Spinoza :
Spinoza, Ethique, V, 42 a écrit: La béatitude n'est pas la récompense de la vertu: c'est la vertu elle-même.
Or la vertu, selon Nietzsche, est la réalisation de la nécessité de l'âme (il dit quelque chose comme ça dans le
Gai savoir, je crois ; je le cite parce que je ne me souviens plus clairement de ce que dit Spinoza :oops: mais ça ne doit pas être éloigné - il faut vraiment que je relise l'
Ethique -).