J'ai enlevé les phrases de la citation en les déplaçant dans ma partie, merci d'avoir rectifié.
Quant au sens de la phrase en question, c'est bien ainsi que je l'ai d'abord comprise et c'est ce qui ressort des interprétations que j'ai lues. Mais je n'en suis pas satisfait. Pour cette raison évoquée plus haut. Pourquoi avoir recourt à une idée : "une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part" alors qu'il vient de rappeler combien nos représentations sont limitées ? Je trouve incohérent qu'il tente finalement de donner une figure au tout. Mais je suis bien obligé d'admettre que je n'arrive pas à une meilleure lecture.
Voici ce que j'ai écris ailleurs à propos de cette pensée, je reste d'accord avec cela, et c'est pourquoi cette phrase me pose problème (peut-être comprendrez-vous ce qui m'échappe) :
Et donc, suivant cette lecture, il me semble que la "sphère infinie" désigne autre chose que l'ample sein de la nature. D'un autre côté, les interprétations courantes sont peut-être moins alambiquées.
Quant au sens de la phrase en question, c'est bien ainsi que je l'ai d'abord comprise et c'est ce qui ressort des interprétations que j'ai lues. Mais je n'en suis pas satisfait. Pour cette raison évoquée plus haut. Pourquoi avoir recourt à une idée : "une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part" alors qu'il vient de rappeler combien nos représentations sont limitées ? Je trouve incohérent qu'il tente finalement de donner une figure au tout. Mais je suis bien obligé d'admettre que je n'arrive pas à une meilleure lecture.
Voici ce que j'ai écris ailleurs à propos de cette pensée, je reste d'accord avec cela, et c'est pourquoi cette phrase me pose problème (peut-être comprendrez-vous ce qui m'échappe) :
D'abord, il fait enfler notre imagination. Puis la mise en abîme de cette imagination : "Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature. Nulle idée n'en approche". L'effet induit est un retour brutal à la sensation, à une sensation en particulier. Que je n'arrive pas encore à identifier.
Qu'est-ce que je sens quand ces représentations se sont effondrées, quand l'imaginaire s'est reconnu comme tel et laisse place au réel ? Je suis à nouveau confronté à l'infini, mais d'un autre type, ou d'une autre façon. Et quand il écrit "c'est le plus grand caractère sensible de la toute puissance de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée", je pense que "se perde" n'est pas à comprendre dans le sens où notre imagination s'emporte, part à la dérive, mais bien littéralement : notre imagination s'arrête, se perd, disparaît. Un peu plus loin il dit d'ailleurs : "Que l'homme, étant revenu à soi,", ce qui me conforte dans cette interprétation. Revenu à soi : qui arrête d'imaginer. Qui fait maintenant face à quelque chose de bien réel. Et d'ailleurs dans l'expression suivante : "qu'il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature; et que de ce petit cachot où il se trouve logé," , se trouve précisément la sensation qu'il reste quand l'imagination et ses représentations se sont dissipées : un cachot. J'y suis aveugle. Incertain de ce qui m'entoure mais certain que "quelque chose" m'entoure. L'"épaisseur de l'Être" ? Le corps ? Et qu'est-ce qui alors est entouré ? Serait-ce l'âme ??
Qu'est-ce que je sens, étant revenu à moi, du fond de ce cachot où "je" suis logé ; à quoi suis-je confronté et en quoi est-ce une preuve sensible de l'existence de Dieu ? Pascal n'écrit pas au petit bonheur la chance... Il faut chercher encore, revenir au cachot, tâtonner...
Et cette phrase reste bien mystérieuse : "C'est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part." Quelqu'un a une idée de ce dont il s'agit ?
Et donc, suivant cette lecture, il me semble que la "sphère infinie" désigne autre chose que l'ample sein de la nature. D'un autre côté, les interprétations courantes sont peut-être moins alambiquées.