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De la nécessaire existence de Dieu.

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agur
Vangelis
Desassocega
A. BOUKAIDI LAGHZAOUI
Euterpe
Commissaire
Zingaro
11 participants

descriptionDe la nécessaire existence de Dieu. - Page 7 EmptyRe: De la nécessaire existence de Dieu.

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Merci à vous Personas (ainsi qu'à Bartoy) de réactiver cette discussion car c'est l'occasion pour moi d'estimer à quel point le problème s'est déplacé quant à cette question de la "nécessaire existence de Dieu". Pour tout dire je suis au milieu de ces écrits comme un exilé de retour, étranger. En conséquence aussi je ne vais pas répondre à ce qui dans votre message réfère directement à mes commentaires de 2013, et j'espère que vous m'en excuserez. Restent, intérêts véritables du sujet, les citations du Zibaldone et des Pensées. Voyez à ce propos le commentaire d'Euterpe :
Euterpe a écrit:
[Leopardi et Pascal] constatent un infini, comme une donnée, comme la donnée la plus significative du réel ; donnée face à laquelle il importe de tirer des conséquences quant à la place des hommes. Nous ne sommes pas de ce monde (nous n'y sommes pas chez nous et il ne saurait être tenu comme notre habitat naturel), mais nous sommes à ce monde (nous y vivons avec, pour, dans un dehors qui nous pénètre comme un autre auquel tient notre existence, autre que nous ne serons jamais). Altérité ; incompréhensible : voilà dans quoi nous sommes embarqués. Quand Pascal parie, il n'aspire pas à l'infini, ni ne voue un culte à Dieu : la raison ne peut rien face à l'incompréhensible, face à l'altérité. Notre conscience, tout à la fois misérable et grande, nous jette dans une condition, la condition humaine, qui est tragique. Ni la raison ni le mérite des hommes n'y changeront quoi que ce soit. Reste la Grâce (et la Grâce plutôt que la transcendance, ou la Grâce comme transcendance : comme ce qui nous dépasse, comme ce qui nous échappe). Et pourquoi la Grâce ? Et pourquoi pas la Grâce, en lieu et place du hasard ?
Enfin, n'oubliez pas le Chant d'un berger errant d'Asie : un poète jette à la face du monde, dans le silence du monde, une parole humaine qui ne trouve aucun écho, à laquelle nulle étoile ne répond. Vous conviendrez que nous sommes là dans quelque chose d'autre qu'une vulgaire affaire psychologique.

Que dire de plus, qui ne heurte la bienséance ? Ce qui se joue dans ces textes n'a rien d'une simple affaire psychologique. Il n'y a pas lieu de persévérer dans la direction initiale, mais de plus la prudence intime maintenant de ne pas se lancer dans de trop bruyantes élucubrations sur des sujets si profonds.
Et à reprendre l'extrait premier du Zibaldone :
[165] Le sentiment du néant de toutes choses, l'impuissance de tous les plaisirs à satisfaire notre âme, et notre inclination vers un infini que nous ne comprenons pas, s'expliquent peut-être par une raison très simple, plus matérielle que spirituelle. L'âme humaine (et il en va de même pour tous les êtres vivants) désire toujours essentiellement, et vise uniquement, bien que de cent manières différentes, le plaisir, ou encore le bonheur qui ne fait qu'un avec le plaisir. Ce désir et cette inclination n'ont pas de limites car ils sont innés et conaturels avec l'existence et, à ce titre, ne pouvant aboutir à tel ou tel état déterminé, qui ne saurait être infini, ils ne prennent fin qu'avec la vie. Ce désir ne connaît pas de limites ni 1. en durée, ni 2. en extension. Il n'existe donc aucun plaisir qui lui soit équivalent 1. par sa durée, car nul plaisir n'est éternel, 2. par extension, car nul plaisir n'est sans limite : la nature des choses veut que tout ce qui existe soit limité et circonscrit. Ce désir du plaisir est illimité dans le temps car, comme je l'ai dit, il ne prend fin qu'avec l'existence, et si l'homme n'éprouvait pas ce désir, il n'existerait pas. Il ne connaît pas de limites en extension car il est substantiel en nous, non pas en tant que plaisir d'un ou plusieurs plaisirs particuliers, mais en tant qu'il est désir du plaisir.

Voilà en gras ce qui m’interpelle aujourd'hui : la conaturalité de l'existence et du désir du plaisir, ici équivalent au bonheur. Il faut reprendre avec attention le Zibaldone, ce qui n'est pas l'affaire d'une minute... En somme, je suis pour le moment rendu à botter en touche, mais au moins est-ce dit et vos messages ne restent pas sans réponse.
Bienvenue à vous.

(Veillez bien à vouvoyer vos interlocuteurs, comme cela a déjà dû vous être demandé, et à soigner vos textes autant que vous le pouvez - pensez à utiliser l'option "prévisualiser" avant de poster, très pratique ! - cf. la charte.)

descriptionDe la nécessaire existence de Dieu. - Page 7 EmptyRe: De la nécessaire existence de Dieu.

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Si l'on veut avancer la discussion, faisons intervenir Berkeley, pour qui "nous ne pouvons percevoir que la surface, non l'étendue". On peut pérorer en disant que la surface serait la divinité, et l'étendue Dieu. Or la Gnose est réelle ; donc la surface est gnose, l'étendue convoque le réel. Si l'esprit est matériel, alors la matière est esprit. Or Berkeley nous dit que "tout est psychologique", invoquant le sérieux des dieux. La matérialisation de l'esprit arrime la raison à la matière. Soit un empiricum saterdocium invoquant le courage du penseur, sans invoquer l'esprit du penseur. Bien que n'ayant jamais convoqué l'esprit divin sans volonté, il m'oblige de dire que la gnose est un sacerdoce à sa réalisation, à son entournure, à sa vie.
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