L'état de quoi, et que mobilise-t-il ? On pourrait dire qu'il existe un certain état cérébral qui fait émerger une conscience. Mais le terme état est équivoque parce que tout ce qui est rapporté par la conscience, et par le corps, modifie cet état. De plus, on peut prendre le terme état non pas comme un agencement cérébral qui fait émerger la conscience, mais comme la conséquence de ce que cela fait d'être conscient de telle chose. Donc ce n'est pas aussi simple, et nous n'avons pas même de réponse concernant l'apparition de la conscience. C'est pourquoi je prends la conscience à minima, c'est-à-dire comme un rapporteur que sous-tend une intentionnalité. Or le rapporteur n'est pas le juge. Vous pourrez rétorquer que l'intentionnalité est déjà une forme de jugement, et ce serait partiellement vrai. Sauf que, aller dans le monde ne sert à rien s'il n'y a pas de retour sur soi. Il y va donc de cette intentionnalité comme d'un éclaireur en mission. Et tout le but de la mission c'est d'en rapporter des informations. On ne jugera pas sur l'ordre de la mission, bien qu'il puisse être jugé comme on apprécierait une méthode, mais surtout sur le retour d'informations. Et c'est à ce retour que le jugement peut opérer selon un projet et donc une volonté.
Ramené à la responsabilité, si je pars en découverte d'un peuple isolé je ne peux rien juger du seul fait que la rencontre ait eu lieu. Ce n'est qu'a posteriori que je peux me le permettre et avec toute une panoplie d'outils cognitifs et émotionnels. Donc avoir seulement conscience de l'autre peut être ramené à une simple rencontre. De là, cette seule expérience ne m'oblige en rien. Mais elle peut m'affecter en retour, et dans ce cas la conscience n'est plus tendue vers la rencontre mais vers ce que cette rencontre me fait. Et de ce que je déciderais de cet état là est de ma responsabilité, mon choix et ma volonté.
Ramené à la responsabilité, si je pars en découverte d'un peuple isolé je ne peux rien juger du seul fait que la rencontre ait eu lieu. Ce n'est qu'a posteriori que je peux me le permettre et avec toute une panoplie d'outils cognitifs et émotionnels. Donc avoir seulement conscience de l'autre peut être ramené à une simple rencontre. De là, cette seule expérience ne m'oblige en rien. Mais elle peut m'affecter en retour, et dans ce cas la conscience n'est plus tendue vers la rencontre mais vers ce que cette rencontre me fait. Et de ce que je déciderais de cet état là est de ma responsabilité, mon choix et ma volonté.