Intemporelle a écrit:dans la démarche ultralibérale, l'État n'est habilité à agir que pour autant qu'il favorise l'évolution du marché, c'est la sphère étatique qui est comprise dans la sphère économique et non l'inverse, et le rôle de l'État n'est plus qu'un rôle de gestionnaire.
Dans cette idéologie, l'État ne sert plus qu'à protéger la nation, et ses intérêts au dehors, ce qui le rend parfois assez belliciste (cf. Bush). Il est vrai que Paul Ryan est avant tout un spécialiste de l'économie.
JimmyB a écrit:le libéralisme politique est justement la régulation de l'économie par le politique et ce afin de préserver la liberté des individus.
Voici ce que je lis sur Wikipédia, article Adam Smith :
Dans un article publié en 1927, Jacob Viner, professeur d'économie à l'université de Chicago, écrivait ainsi qu'« Adam Smith n'était pas un avocat doctrinaire du laisser-faire », laissant beaucoup de place à l'intervention gouvernementale, tenant compte des circonstances pour décider si une politique libérale est bonne ou mauvaise. Il soulignait : « Les avocats modernes du laisser-faire qui s'opposent à la participation du gouvernement dans les affaires parce qu'elle constituerait un empiètement sur un champ réservé par la nature à l'entreprise privée ne peuvent trouver d'appui à cet argument dans la Richesse des nations » (Viner, 1927: 227)
Donc, les anciens penseurs n'ont que peu de choses à voir avec le libéralisme tel qu'on l'entend aujourd'hui, qui est beaucoup plus sauvage.
Silentio a écrit:Il faut tout de même distinguer le libéralisme comme doctrine (qui porte un discours sur lui-même), comme pratique et d'après la représentation que nous en avons (ce qui correspond à la question de Liber : le libéralisme pour nous en France en 2012).
Oui, je voulais surtout comprendre ce qu'est le libéralisme aujourd'hui, dont on admettra qu'il est avant tout économique. D'ailleurs, Paul Ryan, défini comme ultra-libéral, est féru des questions économiques, il entend redresser l'Amérique dont la dette est abyssale et le taux de chômage préoccupant. Paradoxalement, c'est un autre libéral, Bush Jr, qui a beaucoup contribué à grossir cette dette. Les adversaires de Romney ne manquent pas de rappeler que Ryan a voté les baisses d'impôt de Bush pour les plus riches.