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La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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11 participants

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Dans la perspective d'une revue bibliographique de l'IA, il ne faudrait pas omettre une histoire de l'IA qui débute dès l'antiquité : automates antiquité

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ce qui est débuté dès l'antiquité et jusqu'au 17ème siècle ce sont des machines mimant certains gestes humains ou certaines activités animales, mais toujours en essayant de reproduire un mouvement caractéristique, et l'IA n'échappe pas à cette règle car elle n'est en quelque sorte qu'une copie sophistiquée d'opération que l'intelligence produit selon sa capacité de mémoire des informations et sa rapidité d'exécution...

pour une machine qui est composées de matériaux conductible, la rapidité s'acquière par le flux électrique, mais aussi par son court rapport de symétrisation de l'information, ce qui est plus lent pour l'intelligence car la capacité de recentrer toutes les données d'une question par exemple, doit s'effectuée dans un contexte de pleine concentration, ce qui est très aléatoire...

et donc ce qui émerveille dans l'efficacité des machines c'est leur imperturbable fonctionnalité, mais c'est aussi pour cela qu'elles sont d'une manière collatérale, des causes de perturbation de l'équilibre de l'humain dans son travail et dans sa vie privée, les ordinateurs et par suite ce qui est déjà possible par des programmes qui tendent à une autonomisation fonctionnelle, fait que la connaissance personnelle qui irrigue le quotidien humain est rendue surmultipliée de telle sorte qu'avec une seule unité informatique, des pans entier de relations humaines sont courcircuités, laissant pour ainsi dire une béance dans la consécution évènementielle...
 
 
cela dit dans une perspective de déshumanisation, les machines ont une place de choix, car leur fonctionnalité prédominante est de récupérer toutes les informations qui pour l’esprit humain ne sont pas pertinentes et de prolonger le plus loin possible leurs occurrences et par ce simple fait, l’intelligence artificielle est une invention dans le prolongement de la télévision, des réseaux sociaux et des programmes d’automatisation des unités de production, là où la culture est devenue une réduction de l'information du plus offrant par la télé, là où la communication interpersonnelle a perdue de sa vitalité et là où le travail en usine a été réévaluées selon le coup de production fonctionnelle, l’IA avait déjà sa place préparée…

Dernière édition par Zeugme le Ven 19 Fév 2021 - 9:17, édité 1 fois

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Les scientifiques parlent de signal analogique (continu) et de signal numérique (càd discontinu ou discret). C’est ainsi qu’ils parlent de calculateur analogique qui traite de signaux continus et de calculateur numérique de signaux discontinus. L’usage de l’adjectif « analogique » n’est pas ici celui qu’en font les linguistes.


D'accord. Dans ce cas, il convient de parler de "signal analogique" vs "signal numérique", et non pas, comme vous l'avez fait supra, d'ordinateur ou de calculateur analogiques. Un tel glissement lexical (d'ailleurs lui-même fondé sur … une analogie entre le courant continu et la pensée fluide) crée et entretient la confusion avec la notion de pensée analogique (vs pensée inférentielle) qui ne se prédiquer que de l'être humain … et de ce qui lui ressemble : "c’est seulement de l’être humain et de ce qui lui ressemble que l’on peut dire qu’il parle, qu’il a des sensations, qu’il voit, qu’il a des états de conscience, etc."(Wittgenstein, Recherches Philosophiques, §281). Tout ça pour dire que, si on tient absolument à attribuer la pensée (a fortiori la pensée analogique) aux machines, il faut préciser en quoi telle ou telle machine "ressemble" à un être humain.

Les apports de l’IA nous laissent rêveur quand on songe à la portée philosophique des potentialités des chimères bio-mécaniques (homme augmenté, machine biomimétique, etc.) ?


Personnellement, "les apports de l'IA" me font plutôt cauchemarder, mais bon … Avez-vous vu le film Existenz de David Cronenberg, lu le livre les Furtifs d'Alain Damasio ?

Ne serait-il pas plus constructif de réfléchir aussi à une articulation entre toutes les disciplines ? Il serait utile que les meilleurs spécialistes (philo : PHiPhilo, shub22, Zeugme, etc., Science : Clement Dousset, PhiloGL.) présentent, comme c’est l’usage ici, une revue biblio complète des sujets comme, par exemple, l’intelligence vue par les philosophes et l’IA vue par les scientifiques – par exemple dans le domaine de la linguistique. C’est ainsi que l’on pourrait avoir une articulation plus additive entre les contributions de chacun.


Franchement, je ne crois pas. D'abord, à qui cela serait-il utile ? Notre forum n'a aucune prétention didactique. C'est un lieu virtuel d'échanges "à bâtons rompus" (j'aime cette expression française qui suggère une certaine violence). Chacun(e) y apporte ce qu'il (elle) croit devoir y apporter, y lit ce qu'il (elle) croit devoir y lire. Et c'est très bien comme ça. Ensuite, la tentation encyclopédique hégéliano-comtienne me fait irrésistiblement penser aux deux imbéciles de Bouvard et Pécuchet de Flaubert, à l'Autodidacte idiot de la Nausée de Sartre et, surtout, surtout, à la nouvelle de Jose-Luis Borges intitulée la Bibliothèque de Babel dont je vous livre les dernières lignes : "la Bibliothèque est illimitée et périodique. S'il y avait un voyageur éternel pour la traverser dans un sens quelconque, les siècles finiraient par lui apprendre que les mêmes volumes se répètent toujours dans le même désordre qui, répété, deviendrait un ordre : l'Ordre. Ma solitude se console à cet élégant espoir".

A minima, il y aurait une réflexion à faire sur les implications philosophiques et métaphysiques de l’IA. 


Mais, c'est ce que nous faisons les un(e)s et les autres ici depuis deux ans et demi, 16 pages et plus de 300 messages !

Dans la perspective d'une revue bibliographique de l'IA, il ne faudrait pas omettre une histoire de l'IA qui débute dès l'antiquité : automates antiquité


Dès l'Antiquité ? Hum ... Cf. ce qu'en dit Aristote : "si donc il était possible à chaque instrument, parce qu’il en aurait reçu l’ordre ou par simple pressentiment, de mener à bien son œuvre propre, comme on le dit des statues de Dédale ou des trépieds d’Héphaïstos qui, selon le poète, entraient d’eux-mêmes dans l’assemblée des dieux, si, de même les navettes tissaient d’elles-mêmes et les plectres jouaient tout seuls de la cithare, alors les patrons n’auraient pas besoin d’ouvriers ni les maîtres d’esclaves"(Aristote, Politique, I, 1254a). Etonnant de modernité, non ?

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PhiPhilo a écrit:
Un tel glissement lexical (d'ailleurs lui-même fondé sur … une analogie entre le courant continu et la pensée fluide) crée et entretient la confusion avec la notion de pensée analogique (vs pensée inférentielle) qui ne se prédique que de l'être humain … et de ce qui lui ressemble : 


comme vous le précisez très justement PhiPhilo, l'analogie est un saut qualitatif de références qui diffère d'une conceptualisation inférentielle, et même si l'analogie veut souligner un saut dans la gradualité des "êtres au monde", non pas que par gradualité il y en ait de plus méritant ou de plus valable par nature, donc pas de valeurs mesurables comme l'autre signification de l'analogie le suggère, et finalement la répartition de l'information se singularisant, ces "êtres au monde" en retour n'ont pas la même appétence informative...

ainsi une machine qui se programmerait elle-même recherchera et utilisera les informations dans un but limité par sa propre connectivité, l'IA dans ce sens ne pourrait advenir que dans un report de ce qu'elle a besoin pour fonctionner, à savoir de données conjecturales significatives pour son espace de travail, écho pour le moins troublant de ce que veut favoriser S.Dehaene dans son code de la conscience...

il y aurait donc un paramétrage indépassable d'élicitation restrictif de la machine, mais qui lui suffirait pour fonctionner dans la direction unilatérale de son système d'exploitation des données, faisant dès lors des opérations induite en boucle par leur propre confirmation... 

ce qui n'est pas le cas pour l'intelligence humaine, puisque la vitalité du corps par l'esprit et la vitalité de l'esprit par le corps se perfectionnent mutuellement dans l'apport d'informations, et celles ci ne sont pas seulement des données transcriptibles en faisceaux de connexions complexes, mais une unité de maintient d'un état vital singularisé : la conscience ....si le corps humain conscient recherche une pérennité, le "corps" sans conscience d'une machine ne recherchera que sa fonctionnalité...

P.S : merci à PhiPhilo pour l'excellente référence à Aristote en fin de son post...

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ainsi une machine qui se programmerait elle-même recherchera et utilisera les informations  [...] le "corps" sans conscience d'une machine ne recherchera que sa fonctionnalité...


Une machine ne "recherche" rien (donc, en particulier, ne cherche pas à "se programmer"). Comme le dit déjà Aristote, la machine n'est qu'un instrument, c'est-à-dire le prolongement d'une main, laquelle main est au service d'une intelligence. C'est cette intelligence qui "recherchera", "utilisera" etc. quoi que ce soit.

ce qui n'est pas le cas pour l'intelligence humaine, puisque la vitalité du corps par l'esprit et la vitalité de l'esprit par le corps se perfectionnent mutuellement dans l'apport d'informations, et celles ci ne sont pas seulement des données transcriptibles en faisceaux de connexions complexes, mais une unité de maintient d'un état vital singularisé : la conscience


Il n'est pas nécessaire de présupposer une conscience pour que l'on puisse parler d'intelligence. L'intelligence est une propriété (et, peut-être même LA propriété essentielle) du vivant, de TOUT le vivant. J'avais l'habitude de provoquer mes étudiants (scientifiques) en leur disant que  le moindre virus est infiniment plus intelligent que Deeper Blue  (un ordinateur qui avait battu le champion du monde d'échecs au début des années 2000). Tiens, regardez comment le Coronavirus réagit en déjouant tous nos plans les plus astucieux pour l'éliminer !
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