Par rapport à l'intervention de Vangelis,
je ne suis pas convaincu par l'idée que la seule manière d'appréhender notre subjectivité soit le "spectacle de soi" : car pourquoi serait-il nécessaire que je sorte de moi-même pour me considérer, alors qu'au final c'est en moi-même que j'ai à considérer mes états intérieurs ? Si je sors de moi-même pour me considérer, je ne fais qu'ignorer mes états intérieurs ; il faut donc que j'y reste, à l'intérieur. Si je sors de moi-même, alors je ne fais rien d'autre que m'examiner avec l'œil de n'importe quel autrui. Mais cette vie intime que je mène avec moi-même n'a rien à voir avec ce que l'autre peut penser ou voir de moi. Ma subjectivité n'est pas n'importe quelle subjectivité : c'est la mienne !
Ce dont je parle, c'est du "jardin secret" de tous, de ce qui est dans l'esprit de chaque sujet mais n'apparaît pas en dehors de soi. Sortir de soi ne permet pas d'approcher le sujet que nous incarnons, car ce "jardin secret" n'est alors plus accessible. Lorsque l'on examine le sujet, l'examiné et l'examinateur ne sont pas deux entités différentes. Le sujet incarne et l'examiné et l'examinateur, sans être un coup l'un et un coup l'autre. Nous sentons que nous sommes sujets, que nous sommes particuliers ; notre subjectivité s'impose à nous, comme s'impose à l'esthète le jugement sur le beau : or l'esthète ne s'amuse pas à expliquer pour quelle raison il trouve un objet beau ; il est beau, rien de plus n'est à dire.
Je vous mets au défi de me dire en quoi vous êtes particulier. Moi je ne saurais le dire, mais je le sais. Nul besoin d'examen du sujet, au final !
je ne suis pas convaincu par l'idée que la seule manière d'appréhender notre subjectivité soit le "spectacle de soi" : car pourquoi serait-il nécessaire que je sorte de moi-même pour me considérer, alors qu'au final c'est en moi-même que j'ai à considérer mes états intérieurs ? Si je sors de moi-même pour me considérer, je ne fais qu'ignorer mes états intérieurs ; il faut donc que j'y reste, à l'intérieur. Si je sors de moi-même, alors je ne fais rien d'autre que m'examiner avec l'œil de n'importe quel autrui. Mais cette vie intime que je mène avec moi-même n'a rien à voir avec ce que l'autre peut penser ou voir de moi. Ma subjectivité n'est pas n'importe quelle subjectivité : c'est la mienne !
Ce dont je parle, c'est du "jardin secret" de tous, de ce qui est dans l'esprit de chaque sujet mais n'apparaît pas en dehors de soi. Sortir de soi ne permet pas d'approcher le sujet que nous incarnons, car ce "jardin secret" n'est alors plus accessible. Lorsque l'on examine le sujet, l'examiné et l'examinateur ne sont pas deux entités différentes. Le sujet incarne et l'examiné et l'examinateur, sans être un coup l'un et un coup l'autre. Nous sentons que nous sommes sujets, que nous sommes particuliers ; notre subjectivité s'impose à nous, comme s'impose à l'esthète le jugement sur le beau : or l'esthète ne s'amuse pas à expliquer pour quelle raison il trouve un objet beau ; il est beau, rien de plus n'est à dire.
Je vous mets au défi de me dire en quoi vous êtes particulier. Moi je ne saurais le dire, mais je le sais. Nul besoin d'examen du sujet, au final !