Euterpe a écrit:Silentio a écrit:Peut-on penser que sortir du romantisme puisse passer par l'inversion du rapport entre intellect et affect, afin de mettre le premier au service du second (utiliser son esprit pour désentraver le corps et les passions ou ne pas subir les passions tristes) ?
Pourquoi ne pas lire (au moins) le 12e chapitre de L'Âme et la Vie de C. G. Jung, ainsi que l'autobiographie de Lou Andreas-Salomé ?
J'ai lu Lou Andreas-Salomé, mais j'ai surtout retenu une façon de vivre à la fois exigeante et contradictoire, ou plutôt une exigence de vivre avec ses contradictions. Il y a aussi chez elle une façon toute maternelle ou féminine d'accueillir le monde en elle et de se donner à lui, mettant au monde les hommes rencontrés qui participent de sa propre vie (rencontres qui sont autant de hasards interprétés comme nécessaires : de là une abondante gratitude envers ce qui se donne et se partage).