Rousseau nous dit que la liberté c'est d'obéir à une règle que l'on s'est soi-même fixée, Spinoza que la liberté c'est un effet dont on ne connaît pas la cause. La philosophie se partage entre les tenants de la liberté et les tenants du déterminisme. Et si la théorie de l'évolution permettait de réconcilier les deux ? Si la liberté c'était la possibilité de choisir entre une multitude de déterminismes (génétique, social, etc.) dont le but était la préservation de soi, mais qui peu à peu, avec le développement de la raison pure, serait tombée dans l'illusion de son absolue liberté ? Car tout comme il n'y a pas de liberté absolue, il n'y a pas de déterminisme absolu, mais une multitude qui permet une multitude de choix, deux déterminismes pouvant d'ailleurs s'annuler. On pourrait relier cela à l'inconscient de Freud. Passeraient dans l'inconscient les déterminismes que nous n'aurions pas choisis et que nous bloquerions là. Le risque de la raison pure, c'est d'oublier que nous sommes soumis à des déterminismes, peut-être peut-on voir là la cause de la demande de plus en en plus grande pour légaliser l'euthanasie. Car si ce qui caractérise tout être vivant est sa volonté aveugle de vivre, la raison semble réclamer le droit de pouvoir choisir dans quelles conditions elle est prête à le faire. Elle se retourne ainsi contre l'instinct qui permet à la vie de se maintenir.