Euterpe a écrit:Aristippe de cyrène a écrit:la démocratie est la forme politique de la liberté.
Une forme politique de la liberté. Une forme, parmi d'autres. C'est déjà pas mal.
Je compte parmi ceux qui considèrent que la démocratie est effectivement la seule "forme politique de la liberté". D'ailleurs le fondement de la démocratie actuelle, du moins dans sa conception abstraite, prend ses racines dans la pensée philosophique de la Grèce antique. Alors si d'autres formes sont envisageables qui seraient susceptibles de garantir pareillement nos libertés, il serait intéressant de les évoquer plus précisément.
Quant à la relation entre pouvoir et liberté, elle ne me semble pas partielle, ni accessoire, mais au contraire essentielle car la liberté est toujours génératrice d'une forme de pouvoir, en ce qu'elle est une puissance d'agir. Impliquant la possibilité de choix entre diverses actions possibles (contrairement au déterminisme), elle engendre une responsabilité c'est-à-dire une capacité à répondre de ses actes, donc une capacité à savoir anticiper à l'avance leurs conséquences, à se projeter, contrairement à celui qui subissant le pouvoir, est assujetti et n'étant libre de rien n'a pas à faire usage d'une capacité identique. C'est là où on peut entrevoir qu'il ne saurait y avoir "liberté" en dehors d'une relation intersubjective, une rivalité où se confrontent différents degrés de pouvoir (ce qui n'est pas sans me faire penser à la fameuse dialectique du maître et de l'esclave).