NOU-JE a écrit:Janus a écrit:ce qui implique un régime autoritaire, pour ne pas dire dictature.
Vous trouvez que nous sommes en démocratie ? Nous ne sommes certes pas dans une aristocratie universelle, mais nous sommes encore dirigés par des élites et par des intérêts économiques : la politique occidentale n'est qu'une politique de la promesse ; on fait des paris sur le futur qu'on ne pourra pas tenir parce que ces paris sont ceux de la compromission : on négocie avec l'ordre imposé par le Capital. Notre politique ne s'identifie qu'à un art de conduire le navire, un art de gestionnaire. Marx l'entrevoyait déjà : l'État est devenu le gestionnaire zélé de l'économie mondialisée, il doit maintenir la nation dans la compétition mondiale. Conduire un navire, oui, à en croire les métaphores actuelles de Bayrou qui nous explique que Sarkozy conduit notre navire jusqu'au naufrage, au capitaine de pédalo Hollande...
Je veux bien ouvrir cette parenthèse : j'ai une conception de la démocratie qui est le gouvernement par le peuple, mais au moyen d'une représentation indirecte qui est justement ce qui est appliqué dans notre pays. Que l'on soit dirigé par des élites je ne trouve pas cela dérangeant, au contraire car j'ai de la considération pour les gens intelligents, je dirais même que c'est rassurant que nos dirigeants fassent partie de l'élite intellectuelle vu la difficulté de la tâche, à condition bien évidemment que ces "élites" aient effectivement mérité leur place, aient pu être jugées sur leur réelle compétence, en toute légalité et hors de tout népotisme, etc. Malheureusement on n'est jamais assuré que les dirigeants aient toutes ces qualités, ne serait-ce qu'à cause du manque de discernement et de compétence des électeurs eux-mêmes. Mais si j'avais eu la naïveté de penser qu'un autre système que celui-ci soit la panacée, j'aurais opté pour lui tout de suite. :) Je me limite à essayer de comprendre philosophiquement l'essence de ce système qui est loin d'être parfait, comme tout organisme vivant, cherche toujours la voie de sa perfectibilité.