Kvothe a écrit:Plus clairement, l’idée de révolution semble avoir pour corolaire la violence, est-ce une fatalité ?
C'est la thèse d'un Gueniffey, par exemple (cf. La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire), qui va plus loin encore que Furet, puisque il soutient que la logique de la Terreur est en marche, de manière nécessaire, dès 1789, quand Furet oppose les hommes et les idées de 89 avec les hommes et les idées de 92 (pour être précis, Furet voit dans les journées d'octobre 1789 une rupture). Pour ma part, je trouve la thèse de Gueniffey convaincante, parce qu'on peut tomber sur le même résultat que lui sans recourir aux mêmes documents ni adopter le même point de vue (il se situe dans l'histoire des idées : idéologies et philosophie ; je me contente de lire les débats parlementaires et les événements parisiens de 1788-1792). Dès avant les journées d'octobre, tout est déjà "fichu".