L'objet de votre interrogation, c'est la prise de conscience propre au DAC. Mais le DAC n'a pas conscience que l'attente, le temps mort, est propice à l'action ? Il n'aurait que sa conscience ? Une conscience sans autre objet que la stupéfaction de se découvrir une conscience ?
Pour ce que vous ne comprenez pas, benfifi, c'est pourtant enfantin. Vous pourrez débiter autant de scénarios que vous voulez, laisser libre cours à votre imagination au détriment des règles élémentaires de la réflexion, il n'empêche : prendre conscience, c'est prendre conscience de quelque chose. Prendre conscience de quelque chose équivaut immédiatement à une distanciation, en même temps qu'à un type nouveau d'activités, qui toutes consistent à inventer un rapport au monde, une relation (impossible, par définition, sans une distanciation). Ce rapport au monde prend de multiples formes, reconnaissables, identifiables, caractéristiques. Avez-vous déjà observé un gnou la tête penchée sur une patte, méditant le monde ? Lisant un livre ? Dialoguant avec ses congénères et manifester un désaccord quelconque à propos de quoi que ce soit ? Toute prise de conscience est, de près ou de loin, un désaccord. Nous sommes à la fois désaccordés (nous ne sommes plus en syntonie avec la nature, avec ce qui est, avec nous-mêmes), et désormais contraints de nous inventer des rôles, des fonctions, des identités, de substituer à ce qui était la "nature" une organisation, un ensemble d'habitudes, etc., une nature seconde.
Or la "nature", pour nous, est un objet imaginaire, culturel. Nous ne savons pas ni ne saurons jamais ce que c'est, ni même si ça a été. D'emblée nous fûmes des êtres sociaux. Toujours, la "société" (tribu, etc.), nous a précédés. Que ça vous plaise ou non. Et comme, de notre côté, il a toujours fallu suppléer à notre "patrimoine" génétique (cf. influence de la culture sur l'évolution) avec ce que nous avions et qui consiste à n'avoir rien : le désir, autrement dit cela même qui nous rapporte au monde et qui nous en éloigne, nous sommes bel et bien les seuls "patients" du règne animal.
Merci d'étayer vos hypothèses, de leur donner de la consistance, sans quoi vous ne donnez prise à aucun débat. Vous nous jetez à la figure une marotte. Mais quant à savoir ce qu'on appelle récit, prise de conscience, attente, désir, action, pensée, etc., nous n'avons rien. Désolé de vous le dire avec une telle "sauvagerie"...
Dernière édition par Euterpe le Jeu 13 Fév 2014 - 0:21, édité 1 fois