Vous avez raison, cela reste tout de même encore prégnant dans la dernière période bien que Nietzsche ait répudié sa conception romantique de Dionysos (l'Un originaire, l'Autre auquel on se soumet et pour qui on renonce à soi ; après tout pourquoi souffrir quand on peut retrouver l'Être que par ailleurs on est aussi ? Rejeter notre souffrance nous permet de nous nier et de célébrer le Dieu par et dans notre agonie ; se haïr est équivalent de l'amour de Dieu auquel il faut laisser place, son avènement viendra par notre mort !) et préféré assumer son pendant apollinien où la finitude et le travail sur soi ne sont plus des problèmes, ni la souffrance, parce qu'ils sont moteurs et transcendés continuellement. Ils permettent la maîtrise de soi et l'accroissement de vie dans l'affrontement d'un soi constitué et affiné dans l'opposition à autrui. Il faut devenir soi-même, l'Unique, être souverain, ce que seule la distance peut permettre (l'altérité est justement la condition de possibilité du Même). Par contre, je n'ai pas lu la Volonté de puissance.