Liber a écrit:Vous pensez donc Liber que ce n'est pas "pouvoir" qu'il faut mettre à la place de "puissance" mais "massacre" ou destruction ? Si je vous suis bien, y compris dans vos citations de Nietzsche, Nietzsche développe en fait une théorie de la volonté de massacre. Après tout, qu'est-ce qui vous empêcherait de le dire comme cela ?Encore cette tendance à diminuer ce qu'il peut y avoir d'effrayant dans la pensée de Nietzsche. Je vous renvoie à Par delà Bien et Mal où Nietzsche écrit noir sur blanc que "la vie est assujettissement, esclavage, appropriation, volonté de pouvoir." L'aristocrate nietzschéen est dur, Nietzsche ne nous cache pas ce que cela veut dire : sans pitié. Marc Sautet, dans sa préface à l'édition poche, mentionne d'ailleurs que cette morale, la morale des haschichins que vante Nietzsche dans la Généalogie comme la plus haute forme de liberté, est la morale des... assassins.
La philosophie à coups de marteaux ou de hâches, bien sûr. Mais la pensée de Nietzsche dépasse le cadre de l'action meurtrière et il n'a rien d'un bûcheron de la pensée. Et je me permets la question suivante : pour vous Nietzsche est un penseur de la destruction gratuite ? Comme cette question est débile, je vous pose la suivante : "Après avoir installé le surhomme (par le meurtre, le massacre, la guerre, si cela vous convient), le surhomme fait quoi ?" Est-il toujours animé par la volonté de puissance ? Contre qui ? Avec qui ?
Voir Nietzsche ainsi est ridicule. Toujours cette tendance à vouloir faire de Nietzsche un grand méchant loup et à le citer "au premier degré". Oui il philosophe à coups de tronçonneuses parfois, mais combien de meurtres lui connaissez-vous à son actif ?
Pardonnez-moi mais Nietzsche a vu la possibilité de l'homme affranchi, de l'homme puissant parce que libre. La violence des mots et des idées était sa meilleure arme mais ne confondons pas tout.