Eunomia a écrit: Ils partagent une culture qui les divise profondément
J'ai été trop hâtif. J'aurais dû dire qui
différencie plutôt qui
divise. Une nuance importante.
Le panthéon varie d'une cité à l'autre, il n'y a pas d'unité réelle, disons plutôt d'uniformité.
Vin-100 a écrit: C'est une opposition plutôt sportive il me semble.
Pas seulement, Athènes organise des concours de poésie. Il convient de différencier les concours locaux et les 4 grands concours panhelléniques qui forment la période. Ils symbolisent cette mentalité agonistique que j'évoquais. Héraclite le dit : "
Polémos est père de toutes choses". De la même manière que la guerre est régulée, la compétition l'est aussi. L'enjeu reste la conquête de la gloire, tant pour l'olympionique que pour sa cité. Ces concours sont fondamentaux dans la création d'un sentiment panhellénique : à Olympie, seuls les Grecs pouvaient participer. Comme symbole, c'est là qu'Isocrate aurait lu son
Panégyrique qui exalte l'idée d'union sacrée des Grecs contre les Perses en 380. Pour clarifier ma pensée, l'Agôn divise les Grecs en les opposant mais participe à la construction de ce sentiment panhellénique.
D'ailleurs la paix n'est considérée que comme une période de trêve.