Je fais amende honorable car j'ai réellement cru que c'est moi que vous visiez. Vous me dites que j'ai eu tort, je m'en réjouis et je vous remercie d'avoir réglé ce malentendu au plus vite.
euthyphron a écrit:Platon n'a fait l'objet d'aucune dénonciation, mais d'une caractérisation. Dire qu'il n'est pas l'archétype du sage n'équivaut pas à récuser sa sagesse. Quand on pense au sage ou au philosophe incarné, c'est à Socrate qu'on pense en premier, pas à Platon, il n'a pourtant laissé aucune œuvre écrite.Si je précise que c'est la façon de concevoir la philosophie de Platon qui m'intéresse et pas le bonhomme ce n'est pas la peine de le dénoncer comme un aristocrate autoritaire sans sagesse, ce sont de ses écrits que nous parlons il me semble. Moi je ne connais pas le "vrai" Platon, je ne connais que ses livres.
euthyphron a écrit:Procès d'intention ? Accusation ? Vous y allez fort. Vous interprétez ce que je vous dis, qui a non seulement la forme interrogative, mais qui est général, pas personnel.je trouve insultant le procès d'intention qui m'accuse de dissimuler un culte (ce mot ne pouvant avoir ici son sens propre, je suppose qu'il veut dire une forme d'imbécilité monomaniaque ?)
euthyphron a écrit:Il n'y en a aucune, sinon qu'il est iconoclaste.l'orthodoxie de ce forum.
euthyphron a écrit:Tout dépend de ce que vous appelez Socrate. Qui était Socrate et duquel parlons-nous ? Pourquoi Socrate plutôt que Pythagore, par exemple ?La première est que Platon ne se comprend qu'à la lumière de Socrate (je n'ai jamais dit que Socrate ne se comprenait qu'à la lumière de Platon)
euthyphron a écrit:Il n'y a pas de système platonicien, mais il y a un systématisme de Platon. Je ne dis pas plus.la seconde, évidemment liée à la précédente, que la pensée de Platon n'est pas systématique, c'est-à-dire, c'est bien clair, qu'il ne caresse pas du tout l'espoir d'un savoir achevé sur lui-même. Ne pas être d'accord ne signifie pas ne pas comprendre.
euthyphron a écrit:Certaines choses ont déjà été dites, quant au fond.je serais ravi, ceci dit sans la moindre ironie, si quelqu'un pouvait dire quelque chose sur le fond.
euthyphron a écrit:ce qui m'intéresse est ce que cela induit comme conception de la philosophie. Mais du coup je dois reconnaître que je suis hors-sujet.
euthyphron a écrit:pour vous, Euterpe, Platon "caresse l'espoir d'un achèvement du savoir sur lui-même" ; pour moi, pas du tout, bien au contraire, le renoncement à un savoir achevé est le cœur même de la philosophie platonicienne.
La discussion sur ce point n'a pas vraiment eu lieu, j'en suis déçu.
euthyphron a écrit:Pour ma part, je m'appuie exclusivement sur les textes, et j'ai mentionné le Phèdre, comme contenant l'une des clefs fondamentales de l'univers platonicien. Je n'ai pas bien compris les objections qui m'étaient faites, je les ai lues comme renvoyant exclusivement à la biographie de Platon, ce que je considère comme non probant, potentiellement intéressant certes, mais compatible avec toutes sortes d'interprétations. L'exemple du rapport entre les dialogues platoniciens et le théâtre grec est significatif de l'impasse dans laquelle la discussion s'est fourvoyée. J'ai compris, peut-être à tort, qu'il tendait à justifier la séparation entre dialogues de jeunesse, fidèles à Socrate mais peu consistants doctrinalement, et les textes de la maturité, vraiment platoniciens mais n'ayant du coup plus rien de socratique. Je ne suis pas d'accord avec cette classification, j'ai donc répondu en mentionnant le Sophiste et le Parménide.
C'est tout. Je n'ai parlé que de la façon de concevoir la philosophie, pas de la doctrine. J'aurais aimé discuter encore du sujet, et de bien d'autres choses encore qui s'y rapportent peu ou prou.
euthyphron a écrit:Je suis désolé de vous avoir ennuyés.
euthyphron a écrit:Pour ma part, je m'appuie exclusivement sur les textes, et j'ai mentionné le Phèdre, comme contenant l'une des clefs fondamentales de l'univers platonicien. Je n'ai pas bien compris les objections qui m'étaient faites, je les ai lues comme renvoyant exclusivement à la biographie de Platon, ce que je considère comme non probant, potentiellement intéressant certes, mais compatible avec toutes sortes d'interprétations. L'exemple du rapport entre les dialogues platoniciens et le théâtre grec est significatif de l'impasse dans laquelle la discussion s'est fourvoyée. J'ai compris, peut-être à tort, qu'il tendait à justifier la séparation entre dialogues de jeunesse, fidèles à Socrate mais peu consistants doctrinalement, et les textes de la maturité, vraiment platoniciens mais n'ayant du coup plus rien de socratique. Je ne suis pas d'accord avec cette classification, j'ai donc répondu en mentionnant le Sophiste et le Parménide.
C'est tout. Je n'ai parlé que de la façon de concevoir la philosophie, pas de la doctrine. J'aurais aimé discuter encore du sujet, et de bien d'autres choses encore qui s'y rapportent peu ou prou.