Euterpe a écrit: La dette n'a pas été doublée.
Façon de parler, elle était de 1200 milliards en 2007, elle avoisine aujourd'hui les 1800 milliards. Son accroissement semble hors de contrôle. Je donne donc raison à Bayrou sur la "catastrophe Sarkozy". Qu'il soit responsable ou pas, peu importe après tout (ce n'est qu'une question d'idéologie), le fait est là. Sarkozy ne dit pas la vérité du tout. Si vous avez suivi son intervention dimanche dernier, vous aurez remarqué qu'il n'a pas répondu aux questions gênantes du journaliste économique François Lenglet, et je le comprends, il aurait fallu dire la vérité : il est impossible actuellement de réduire la dépense publique. Fillon ment aussi comme un arracheur de dents quand il prétend que le gouvernement suit les objectifs envoyés à Bruxelles. Si on voulait vraiment s'attaquer aux problèmes de dette et de déficit, il faudrait un plan de rigueur du niveau de celui des autres pays européens, Grande-Bretagne, Italie, Espagne. Je mets à part le Portugal et la Grèce, qui ne peuvent plus emprunter sur les marchés, qui sont donc déjà hors jeu et ne devraient pas rester plus que quelques années dans la zone euro (désolé Aristippe :lol: ).
Mais je crois qu'il est meilleur cette année qu'en 2007, et qu'il a beaucoup de propositions très fortes dans sa besace, qu'il est impatient d'annoncer.
Je l'espère pour lui, car pour l'instant, c'est son plus gros handicap. Il n'a présenté aucune solution en dehors d'un plan de rigueur. Compte tenu de son faible effectif de campagne, je me demande où il va trouver des idées.
Silentio a écrit: Mais aujourd'hui avec la crise et une sensibilisation aux méfaits de la globalisation économique et du néolibéralisme, bref du capitalisme actuel, j'ai juste envie de défendre la liberté des peuples. Si je m'en tiens à ce seul principe, et si je vote, il se peut que j'aille plutôt du côté de Mélenchon. Je n'aimais pas son agressivité au début, mais au fur et à mesure j'ai découvert un homme très intéressant et plus fin que ce qu'on pourrait penser au premier abord.
Mélenchon nous dit des choses agréables à entendre, comme les autres, chacun s'adressant à sa classe électorale (que du reste, Mélenchon partage avec les autres candidats "populistes"). En ce qui me concerne, je dirai qu'à présent, peu importe qui va gagner, le vainqueur devra de toute façon renier son programme et faire ce qu'a fait un Mario Monti en Italie. On commencera le nouveau quinquennat par un plan de rigueur, et ce ne sera pas le dernier. Par ma sensibilité, je suis positionné à gauche, je voterai donc Hollande, en espérant qu'il atteigne ses objectifs d'équilibre. Je ne me fais pas d'illusion sur le reste, relancer la France prendra 15 ou 20 ans.