Dans mon message précédent, je développe une distinction entre sensation et perception en me basant sur la description du processus physiologique dans lequel interviennent nos organes sensoriels. C’est qu’il me semble que le recours à cette explication permet de comprendre plus facilement ce que pourrait être la sensation et ce que pourrait être la perception. Mais, je ne suis pas certain que Kant ait notre fonctionnement physiologique à l’esprit lorsqu’il reprend à son compte la distinction sensation/perception. Les connaissances scientifiques de l’époque le permettaient-elles ?
Il semble donc que la distinction entre sensation et perception puisse être considérée différemment à deux niveaux : le niveau physiologique, et le niveau psychologique. Certes, on peut dire que nous voyons un cube instantanément, sans le « construire » face par face. Mais, cette remarque ne se place-t-elle pas déjà sur le plan psychologique ? Conscient ? Elle ne décrit pas ce qui se passe physiologiquement et dont nous sommes inconscients. On peut donc opposer cette remarque lorsque l’on définit la perception comme une structuration mentale de différents éléments présents à notre conscience (par exemple un cube).
Mais, vaut-elle encore si on fait une description physiologique de la sensation ? Même si je ne considère qu’une seule face de ce cube, un seul centimètre carré de cette face, une seule fibre de bois, elle m’atteint à travers mes organes sensoriels. Or, même si je ne considère qu’une seule propriété d’une chose, la couleur par exemple, un stimulus me parvient du dehors et est élaboré en perception. Les ondes lumineuses frappent ma rétine, de l’influx nerveux me parcourt et atteint mon cerveau. Si on pouvait intervertir les zones cérébrales responsables de la vue et du son, ma perception de ce que nous appelons maintenant « couleur » serait tout autre. Et en tous cas, plus visuelle. Ce n’est pas pour autant qu’au niveau psychologique ou puisse dire que je vois d’abord chaque face, puis la couleur et enfin le cube… Il y a donc deux niveaux différents. Ainsi, supposons que lorsque je regarde un objet composé de 6 faces de couleur rouge placées en angle droit, je perçois un cube rouge, sans devoir le « composer ». Nous sommes déjà conscients d’un tout. Le cube est déjà dans notre conscience. Il me semble donc que l’antériorité de la sensation par rapport à la perception n’est pas un problème.
Il semble donc que la distinction entre sensation et perception puisse être considérée différemment à deux niveaux : le niveau physiologique, et le niveau psychologique. Certes, on peut dire que nous voyons un cube instantanément, sans le « construire » face par face. Mais, cette remarque ne se place-t-elle pas déjà sur le plan psychologique ? Conscient ? Elle ne décrit pas ce qui se passe physiologiquement et dont nous sommes inconscients. On peut donc opposer cette remarque lorsque l’on définit la perception comme une structuration mentale de différents éléments présents à notre conscience (par exemple un cube).
Mais, vaut-elle encore si on fait une description physiologique de la sensation ? Même si je ne considère qu’une seule face de ce cube, un seul centimètre carré de cette face, une seule fibre de bois, elle m’atteint à travers mes organes sensoriels. Or, même si je ne considère qu’une seule propriété d’une chose, la couleur par exemple, un stimulus me parvient du dehors et est élaboré en perception. Les ondes lumineuses frappent ma rétine, de l’influx nerveux me parcourt et atteint mon cerveau. Si on pouvait intervertir les zones cérébrales responsables de la vue et du son, ma perception de ce que nous appelons maintenant « couleur » serait tout autre. Et en tous cas, plus visuelle. Ce n’est pas pour autant qu’au niveau psychologique ou puisse dire que je vois d’abord chaque face, puis la couleur et enfin le cube… Il y a donc deux niveaux différents. Ainsi, supposons que lorsque je regarde un objet composé de 6 faces de couleur rouge placées en angle droit, je perçois un cube rouge, sans devoir le « composer ». Nous sommes déjà conscients d’un tout. Le cube est déjà dans notre conscience. Il me semble donc que l’antériorité de la sensation par rapport à la perception n’est pas un problème.