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Sensation pure et perception (Alain, Robert Lenoble, etc.)

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goldo
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Goldo a écrit:
Les objets, le monde, ce que nous appelons le réel, se donnent à nous. Ils se livrent, « communiquent » avec nous. Nous les recevons, nous en sommes conscients. Dans cette réception des choses nous sommes passifs. Ainsi nous voyons les choses, les sentons, les entendons par nos sens. Les choses produisent donc en nous des sensations. Comme nous l’avons dit, dans l’acte de recevoir ces sensations nous sommes passifs.

Nous parlons de sensations et de perceptions qui sont des choses intelligibles, que nous ne percevons pas par nos sens, je ne peux pas les voir ou les toucher. Cela signifie que nous pouvons leur donner la signification que nous voulons, ce qui nous pourrait nous importer serait d'avoir la même. Or, tous les philosophes ne semblent pas avoir la même, qui est par ailleurs différente de celles du dictionnaire.
 
Imaginons une scène de cinéma, un homme A est dans une tranchée pendant la guerre, une chose B que nous nommons une grenade tombe à ses pieds, il a la voit et il a peur. Comme pour la grenouille, A ne percevrait rien sans un mouvement, il l'a vu parce qu'il a tourné la tête suite à une autre sensation (un bruit) ou pour une autre raison. Nous pouvons parler ici de communication entre A et B. Mais nous, ce n'est ni A, ni B, mais un observateur C qui peut être vous ou moi. A vit au présent en même temps que les choses, il n'a pas de sensation, ni de perception, il voit la grenade et réagit à sa présence, en restant figé par la peur ou en s'enfuyant ou en tentant de la prendre pour la jeter au loin. A est un être humain, c'est donc également un observateur potentiel. En supposant qu'il survive à cet événement, il pourrait nous dire ce qu'il a perçu, une grenade qui est un danger, et ressenti, la peur. Ce n'est qu'une interprétation de l'événement selon sa connaissance des mots. Nous ne faisons que cela, interpréter la communication en cherchant à lui donner un sens, parce que cela peut avoir une utilité humaine, apprendre à réagir à des événements, donc anticiper le futur à partir du passé. Mais seul un observateur (un être pensant) peut le faire.
 
Dans ce sens, C, moi, vous, Kant ou un biologiste allons donner une signification différente aux mots sensation et perception, car nous allons interpréter la communication. A est un corps, un organisme adapté aux choses avec lesquelles il existe, sinon il n'existerait pas. S'il ne savait pas réagir à la présence de cette grenade, le film se terminerait ainsi, par la fin de son existence. Nous pouvons dissocier les organes sensorielles qui lui permettent de sentir les choses auxquelles il est adapté, un camembert ou une grenade, mais nous ne savons pas le dissocier des choses intelligibles qui permettent de l'exprimer, la sensation et la perception, et les connaissances culturelles ou humaines qu'il en a, ni même des émotions qu'il pourra éprouver à leur présence. La seule question qui se pose est de savoir comment délimiter ces choses intelligibles, en occurrence dans le domaine de la philosophie. Et si nous donnons plusieurs définition, ce n'est qu'un constat d'échec car nous ne pourrons pas en parler, nous ne pourrons pas nous comprendre.
 
La sensation devrait être liée aux sens, bien que A ait utilisé ce mot pour parler de sa peur qui ne se ressent pas par les sens. Elle n'est probablement pas unitaire, car il a pu avoir d'autres sensations au même instant. Si nous ne dissocions pas cette sensation, des émotions ou des connaissances, de ce qu'est une grenade ou un camembert, de quoi parlons-nous ? Pour faire cette distinction, devons-nous parler de sensation "pure" pour ne parler que de ce que nos organes sensorielles nous permettent de nous représenter, un objet qui se distingue de nous ? Lorsque nous parlons de perception s'agit-il de la sensation à laquelle nous pouvons associer des connaissances, le fait qu'il s'agit d'une grenade ou d'un camembert, et des émotions, la peur ou l'odeur désagréable lorsque j'ouvre le frigo ? Mais dans ce cas, qu'est-ce qu'une perception "pure" ? Cela peut-être soit un synonyme de la sensation pure ou alors cela sert à délimiter ce que nous pourrions connaître, nous les êtres humains, de façon universelle, et qui serait associé à la sensation "pure". La peur de la grenade ne pourrait être une perception pure alors que l'odeur désagréable du camembert pourrait l'être. Mais cette notion de perception "pure" que nous ne saurions pas délimiter serait alors discutable. Je n'ai pas trouvé ces réponses dans vos échanges.

descriptionSensation pure et perception (Alain, Robert Lenoble, etc.) - Page 7 EmptyRe: Sensation pure et perception (Alain, Robert Lenoble, etc.)

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Le sensations, par définition, c'est le "donné" des sens. C'est ce que l'ouie, la vue, l'odorat, le toucher et le goût nous "donnent" du réel, le réel étant entendu : ce qui fait "choc" avec nos sens (pour parler comme Newton).
La peur est un sentiment.
Ces définitions ne sont pas des vérités "trouvées" ce sont des décisions sur lesquelles se sont mis d'accord l'ensemble de la communauté des hommes.
Il existe il est vrai aussi chez Kant le sens interne. Qui nous donne la perception des états intérieurs (et des "états" de l'exterieur) par l'intuition pure du temps.
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