Kthun a écrit:Oui, ce qui va toujours avec le souci des autres, cf. préoccupation et soin de l'âme, souci de justice (harmonie, mesure, etc.).Sénèque avait-il le souci de soi ?
Kthun a écrit:Oui, ce qui va toujours avec le souci des autres, cf. préoccupation et soin de l'âme, souci de justice (harmonie, mesure, etc.).Sénèque avait-il le souci de soi ?
Desassossego a écrit:Or si regret il y a, c'est alors le regret de celui qui, regardant ce qu'il dit, constate qu'il n'est jamais parvenu à vivre à la hauteur de ce qu'il pensait. Le regret n'est alors pas un point de départ, bien au contraire.
Desassossego a écrit:Juliendeb a écrit:Si ce n'est pas le regret qui permet à la philosophie, c'est ou de l'admiration, ou de la contemplation.
Je ne comprends pas ce que vous dites là. Que voulez-vous dire ?
Desassossego a écrit:Juliendeb a écrit:"je parle de la vertu, non de moi" : il ne fait donc pas partie de ces gens vertueux.
Vous allez trop vite. Si Kant vous dit : "je parle de la morale, pas de moi". Est-ce à dire que Kant n'était pas moral ? Il est bien possible que Sénèque n'aie pas réussi à vivre à la hauteur de ce qu'il désignait comme sage, mais je ne pense pas qu'il fut un vicelard débauché. Quand on le voit dans les Lettres à Lucilius, c'est flagrant.
Quant à Néron, je voulais parler de sa "folie" ;)
Salluste a écrit:La vie de l'homme est guidée et dominée par l'âme.
Salluste a écrit:Etc., etc.Un beau visage, une grosse fortune, la vigueur physique et autres avantages de ce genre se dissipent vite, tandis que les beaux travaux de l'esprit ressemblent à l'âme : ils sont immortels.
Liber a écrit:Évidemment, cette pensée n'est pas propre à Sénèque, mais n'est pas propre aux Romains non plus. Le Portique n'est pas une école romaine, mais grecque, ne l'oublions pas ! Je ne pense donc pas que Sénèque, étant donné la similitude qu'il y a entre son éthique et l'éthique stoïcienne grecque, se soit inspiré des mœurs de son peuple.A mon avis, il faut prendre toutes ces déclarations de vertu de très loin, car elles étaient coutumières chez les Romains. On est plus là en face d'une habitude générale de la bonne société romaine que d'une pensée propre à Sénèque.
juliendeb a écrit:Je vous accorde qu'il est plus simple de chercher les points communs des philosophes que leurs singularités, enfin pensez-vous vraiment pouvoir ramasser toutes les philosophies sous un quelconque critère ? Le critère "philosophie" me paraissant lui-même bien équivoque... N'est-ce pas là une tendance à rapetisser la philosophie (peut-être pour mieux l'accueillir, ce qui est louable !), mais une entreprise d'appauvrissement tout de même ?Peut-être que pourrions-nous renverser la question, à présent que je suis presque entièrement persuadé de ce qu'a répliqué Desassossego tout à l'heure : Le regret ne serait-il pas le point final de toute philosophie ?
Si Sénèque, et d'après lui encore Épicure, écrivent ce qu'ils auraient dû être, c'est effectivement ce que l'on pourrait alors penser, non ?
N.B. : je me rends compte, et cela permettra d'éclaircir encore le sujet, que cette question s'applique uniquement aux philosophies éthiques, pas à celles qui s'occupent de science, évidemment !