Silentio a écrit:Ça équivaut à invalider la question soulevée par Kthun. Le choix de termes opposés permet justement de passer en revue les positions possibles. Vous dites, en outre, préférer confronter deux points de vue opposés plutôt que complémentaires, après avoir estimé qu'il valait mieux soulever la question sans opposer philosophie et démocratie.Je pense que l'on peut poser la question de la relation entre philosophie et démocratie en montrant qu'elle est problématique, que leur entente ne va pas de soi, sans toutefois aller jusqu'à les opposer dès le début comme si l'un des termes devait emporter notre adhésion, comme s'il fallait choisir [...]. Or choisir l'un des termes c'est faire comme si le problème n'existait pas [...]. [...]. J'aurais trouvé plus intéressant de confronter deux points de vue opposés et non pas complémentaires [...]. [...]. Par ailleurs, je ne pense pas que la seule alternative soit entre une responsabilité qui se moque en un sens de la démocratie et l'irresponsabilité du partisan de la démocratie
Silentio a écrit:Strauss n'est pas neutre, nuance (comme aucun philosophe ne l'est). Choisir Strauss face à Schinz, c'est forcément poser une question neutre, puisqu'elle oppose terme à terme l'une et l'autre position. La symétrie de l'opposition est un gage de neutralité. Les participants sont donc invités à choisir, en dernière instance, pas immédiatement. Avant, il y a tout un cheminement de pensée à parcourir.Vous savez très bien que choisir Strauss ce n'est pas neutre
Silentio a écrit:Je ne comprends pas cette remarque. Je ne vois pas comment on peut la défendre.Or je crois qu'il y a quelque chose comme une réaction primaire ou première qu'on pourrait appeler une "doxa platonicienne" qui fait qu'on traite la démocratie avec mépris, tout simplement parce qu'elle fait peur
JimmyB a écrit:Finkielkraut a été victime de la même chose (procès d'intention, etc.), dans l'émission de Ruquier. Un scandale. La direction de France Télévision devrait licencier Aymeric Caron. C'est au-delà de la "faute grave", ce qui s'est produit. Je résume l'argument du bourreau bien pensant : Il faut lire entre les lignes (i. e., pas la peine de lire), or entre les lignes on peut lire blanc sur blanc une évidence : Finkielkraut est raciste, islamophobe... Le philosophe (qui ferait mieux de choisir les émissions où il accepte de se rendre), pratiquant l'éthique de responsabilité en l'occurrence, tombé face à un dogme démocratique, tel un fétu de paille. L'ignorance qui donne des leçons de savoir et de savoir-vivre, quel buzz !J'ai fait personnellement l'expérience de ceci sur un autre forum, littéraire celui-ci, sur Wittgenstein, où je me retrouvais être contredit et dédaigné par des personnes qui lui faisaient dire le contraire de ce que Wittgenstein souhaitait signifier. La conclusion de ces autodidactes confirmés fut que Wittgenstein ne pensait pas ce qu'il disait et qu'il était un défenseur de la métaphysique.
Dernière édition par Euterpe le Jeu 31 Oct 2013 - 15:08, édité 1 fois