Crosswind a écrit: Ne vous fâchez pas mais je crains ne pas bien vous comprendre. Vous me confirmez votre définition de l'être en accord avec ma seconde proposition, c-à-d celle qui place sur un plan d'égalité les significations des deux expressions "Être" et "conscience de soi". Ces deux termes renverraient donc à une même chose, à un ressenti d'être, autrement dit à une conscience de soi. Mais, dans ce cas, il n'est plus besoin de parler d'être (ou de conscience de soi). L'expression simple "conscience de soi" s'avèrerait largement suffisante. J'imagine que quelque chose m'échappe (surtout au regard de vos deux dernières phrases, la première ne posant bien sûr aucune difficulté) ?
Oui et seulement dans le cas où l'homme serait l'unique dépositaire de la conscience de soi et aussi dans un discours à dessein. De même que s'il n'y avait que des poissons bleus on pourrait dire, j'ai pêché un bleu. Mais il y a aussi des êtres de toutes sortes, donc signifier les deux n'est pas superfétatoire.
Crosswind a écrit: De même, et en vertu de ce que je viens de dire, je ne comprends évidemment pas pourquoi vous parlez d'impossibilité de retirer l'être sous peine de retomber dans la première proposition.
Parce que retirer l'être à la conscience implique une conscience en dehors de l'être.
Crosswind a écrit: Retirer l'être, pris dans ma seconde proposition, s'assimile à retirer du champs de conscience le sentiment particulier d'être, c-à-d la conscience de soi, et sa "disparition" ne mène pour moi en rien à ma première proposition.
Si l'on pose nécessairement l'être avant de poser une conscience, alors si vous retirez l'être vous retirez la conscience. Et si l'être n'est pas nécessaire à la conscience, vous êtes dans votre première proposition.
Crosswind a écrit: La conscience de soi peut s'effacer, il restera toujours une conscience réflexive, et une conscience primaire.
Non. Vous ne pouvez pas avoir une conscience de soi sans la réflexivité, ni sans une conscience primaire. La réflexivité implique un retour au sujet.
Crosswind a écrit: Pour résumer, j'ai compris que votre "être" s'assimile à la "conscience d'être". C'est une modalité de la conscience ?
Pour l'être humain en particulier, oui. C'est un être pour soi.
Sinon, et le déterminisme là dedans ?