Pardon mais une fois qu'on a dit cela on a rien dit.
quant à l'approche holistique c'est typiquement non-scientifique presque par définition.
Il y a des théories plus ou moins New Age -en masse il n'y a qu'à voir sur le Net- et qui prétendent que la conscience proviendrait du quantique, que c'est pour cela qu'il y a un au-delà car la conscience ne meurt jamais, ou que nous serions dans une simulation informatique et qu'à notre mort nous serions recyclés dans d'autres vies, d'autres personnages, et dans d'autres univers pourquoi pas: tout cela sans l'ombre d'une preuve évidemment..
De la croyance et dans ce domaine l'imagination humaine est féconde, et particulièrement.
Boudou a écrit:
L’holisme épistémologique est sous-tendu par l’indétermination des théories par l’expérience. van Fraassen insiste sur le caractère holistique du monde quantique. Par exemple, l’impossibilité de factoriser le vecteur d’état associé à un système composé signifie d’après lui que les propriétés d’un système composé de plusieurs particules ne se réduisent pas aux propriétés individuelles de ces particules.
Il est difficile sur le plan épistémologique d'établir ce qui reviendrait proprement à l'émergence et à l'holisme: sauf que dans le dernier cas on se situe à mon avis dans un idéalisme presque pur, qui accepterait une division quasi dichotomique et tranchée entre matière/esprit... qui admettrait que ce soit des entités distinctes et totalement séparées, chacune pouvant donner naissance indépendamment à du "pour soi" authentique: je parle en tant que non spécialiste et ce n'est sans doute pas la meilleure définition du holisme mais c'est comment je le comprends par l'usage qui en est fait, souvent mystique il faut bien le dire.
Si l'on regarde la définition de l'émergence dans WiKi par exemple, c'est un concept très polysémique tout comme le réalisme: il y a des émergences "fortes" et des faibles, tout comme pour le réalisme selon Bernard d'Espagnat. L'émergence faible serait plutôt le résultat d'une horizontalité alors que la forte résulterait d'une influence du tout sur les parties soit conséquence plus ou moins directe de la verticalité et qui en serait principalement la cause.
En IA , des robots avec des propriétés simples peuvent avoir des comportements émergents. La modélisation et compréhension de ce qui se passe au niveau de comportements émergents en robotique s'explique très bien via la systémique, anciennement la cybernétique: pas besoin de chercher ailleurs. Les insectes "sociaux" tels que fourmis, abeilles ou termites ont des comportements émergents sans qu'un réductionnisme poussé ait réussi jusqu'à présent à expliquer ce comportement social. Par le moyen d'un réductionnisme pur et dur ou non, c.-à-d. qui s'effectuerait du bas vers le haut. Certains scientifiques sont même allés très sérieusement supposer que ces insectes "sociaux" possédaient des capacités télépathiques.
Dans le cas de l'IA on a affaire à de l'émergence faible. Dans le cas des insectes, à mon avis à de l'émergence forte : je n'ai aucune preuve de ce que j'avance bien sûr.
Et l'émergence en physique surtout dans la mécanique Q est particulièrement coton à définir, précisément. Si la théorie des cordes était vraie et que les 10 ou 11 dimensions initiales restées repliées s'étaient toutes dépliées au moment du Big Bang, on estime qu'il y aurait un univers avec 10 puissance 500 lois de la physique...
Il semble clair qu'il se produit une sorte d'inversion de la prépondérance des forces. Alors que la gravitation est complètement négligeable au niveau micro, à partir du moment où se produit la décohérence quantique, c'est l'inverse: la gravitation comme force devient prépondérante relativement à l'électromagnétisme. Quant à l'onde-particule, il y a réduction de sa fonction d'onde et sa norme qui mesure la probabilité tend vers 1 au fur et à mesure que l'échelle s'agrandit, soit quand on va du micro vers le macro. La norme de cette fonction tend vers 1 pour faire en sorte que l'objet soit "certain" dans notre monde classique: en gros cette réduction devient opératoire à partir de l'organisation cristalline puis s'accentue au fur et à mesure que l'on grandit dans l'échelle. Tout cela s'explique en vertu de la théorie de la décohérence quantique, admise et reconnue comme valide