[Je ne me permettrais pas d'éditer des corrections de la modération, par conséquent j'utiliserai le vert quand j'aurai un doute à émettre.]Une assertion prudente est d'écrire que la connaissance est par nous et pour nous, qu'elle renvoie à une référence transcendantale, transcendante ou pas le moins du monde (même d'un point de vue chrétien, la Bible est par l'homme pour l'homme). La vérité, elle, est potentiellement absolue, transcendantale, transcendante, relative à la psychologie, etc.Etéocle a écrit: cette vérité est alors conçue comme co-présence entre d'une part le processus psychique réel de jugement et de l'autre le contenu de sens idéal du jugé, que soutient l'antique distinction intellect/chose.
Le statut du processus réel de jugement n'est pas le même suivant la pensée considérée, de même que le statut de l'idéal du jugé ; idem pour le rapport entre les deux.D'où un scepticisme actif : toute vérité trouve son fondement premier dans une manière de voir l'homme et le monde - de définir l'être et le contenu possible de la connaissance. Toute vérité est relative à un trésor laissé là dans l'Histoire par un homme qui a été reconnu par elle.J'ai comme l'impression de tricher. Je me demande si je ne suis pas tombé dans une forme d'inhibition à la réflexion. Quoi qu'il en soit, et je pense être sur le bon site pour poser cette question, y aurait-il un auteur qui ait authentiquement tenté d'aller chercher une définition de la vérité au delà de ses propres considérations initiales ? Merci d'avance.Pour ce qui est des critères de vérité, on peut aller voir large, et on a raison de le faire,Etéocle a écrit: Si on prétend que la vérité est un processus et non seulement un jugement ou une démonstration, on veut dire que ce qui fait vérité n'est pas la prédication ni la démonstration
Nous étions restés sur le jugement validé par postulation ou démonstration, et cela a obligé, quelque part, à un scepticisme actif dû à un manque de concept et d'analyse, exactement comme dans les cas de paradoxe. Aller voir ailleurs est donc une bonne idée. Etéocle a écrit: mais les conséquences ou le devenir de l'avènement d'une idée
Définir un paramètre qui serait le "potentiel porteur" d'une idée ? Ou bien tout faire a posteriori ? Ce serait tellement reposant : ils eussent tous dit vrai du moment que leurs idées initiales eussent été salvatrices [j'ai un doute sur ce subjonctif étant donné mon double-point agissant comme une césure ouvrant à un nouveau syntagme, se différenciant radicalement d'un "si"]. Mais la vérité (que d'ailleurs je ne distingue pas du vrai qui est juste le qualificatif associé) renvoie forcément à l'erreur (là où la véracité renvoie au mensonge), et donc, par extension, aux
tiers exclus et inclus. Et si vous considérez un tiers inclus (entre les systèmes philosophiques, comme je dirais), arrivera tôt ou tard le temps de l'
étayer, sinon quoi il sera difficile de continuer à parler de "vérité".
Etéocle a écrit: Seuls ceux qui connaissent de l'intérieur ce processus (des menuisiers mais surtout n'importe qui) seraient de légitimes dépositaires du discours de vérité sur la table.
Pourquoi avais-je fait remonter le blabla sur la table à une postulation ph'ique ? Pour la simple raison que le solipsisme a de quoi me faire mentir quand je dis que cette table existe et qu'elle est soutenue par 4 pieds. Si on raisonne par analogie : une table qui nous renvoie si aisément au solipsisme, pourquoi ne pourrait-elle pas nous envoyer à un autre mode de vision du monde ; ou par l'absurde : une table qui nous renvoie si aisément au solipsisme, pourquoi ne nous renverrait-elle pas au non-solipsisme si ce solipsisme est faux ?
Grain à moudre à propos d'un autre critère, celui de
viabilité : il m'a été donné de lire qu'il n'y avait peut-être pas de vrai mais juste du viable dans l'Histoir
e. La viabilité dépendant d'une légitimité morale de la religion, l'éthique relative au civique et au scientifique ayant été garantes de cette viabilité pour des thèses [La viabilité dépendant d'une légitimité morale (religion), d'une légitimité éthique relative au civique ET D'une légitimité scientifique], avec aujourd'hui un pouvoir clairement perdu de la légitimité imposée par la religion pour ce qui est du monde occidental. Ce n'est pas parce qu'une hypothèse répond à des critères scientifiques (empiriques ou positiviste) qu'elle est viable. On s'imagine que ce qui est vrai doit être viable, mais si ce n'était pas le cas ? Et si rien n'était vrai, mais juste viable ou non-viable ?
Cordialement
[j'espère avoir une réaction positive à cette initiative verte]