Bonjour,
Permettez-moi d’intervenir ici de façon un peu impromptue, mais puisque la question "trop de liberté ?" a conduit à cette relation avec l'évolution, j’aimerais faire remarquer que l’homme n’est pas un animal ordinaire, en ce que justement son adaptation à l’environnement consiste, au plan de la science et des techniques, à inventer toutes sortes d’outils lui permettant de s’en protéger. Lui manque-t-il des ailes, il invente l’avion, lui manque-t-il des nageoires, il invente le bateau, souffre-t-il d’une faiblesse auditive, il invente le téléphone, etc. En fait tout cela lui permet surtout, bon gré mal gré, de raccourcir les distances qui le rapprochent d’autrui et je ne pense pas que ces innovations aient véritablement eu le dessein de le rendre individuellement plus "libre" ou plus heureux.
Le but de la civilisation qui engendre ces progrès serait plutôt de sacrifier l’individu au profit de l’ensemble du groupe, l’obligeant à en devenir solidaire, et on pourrait presque dire que plus l’homme devient libre dans la modernité (au sens politique de mieux protégé juridiquement, libéré par l’institution de l’oppression du plus fort) et plus il devient aliéné par elle. C’est comme si la société qui pourtant puise sa liberté dans celle, toute naturelle et originelle, de l’individu, en faisait une sorte de relecture rationnelle ou savante pour la réorienter au profit de ce que l'on désigne par culture.
Permettez-moi d’intervenir ici de façon un peu impromptue, mais puisque la question "trop de liberté ?" a conduit à cette relation avec l'évolution, j’aimerais faire remarquer que l’homme n’est pas un animal ordinaire, en ce que justement son adaptation à l’environnement consiste, au plan de la science et des techniques, à inventer toutes sortes d’outils lui permettant de s’en protéger. Lui manque-t-il des ailes, il invente l’avion, lui manque-t-il des nageoires, il invente le bateau, souffre-t-il d’une faiblesse auditive, il invente le téléphone, etc. En fait tout cela lui permet surtout, bon gré mal gré, de raccourcir les distances qui le rapprochent d’autrui et je ne pense pas que ces innovations aient véritablement eu le dessein de le rendre individuellement plus "libre" ou plus heureux.
Le but de la civilisation qui engendre ces progrès serait plutôt de sacrifier l’individu au profit de l’ensemble du groupe, l’obligeant à en devenir solidaire, et on pourrait presque dire que plus l’homme devient libre dans la modernité (au sens politique de mieux protégé juridiquement, libéré par l’institution de l’oppression du plus fort) et plus il devient aliéné par elle. C’est comme si la société qui pourtant puise sa liberté dans celle, toute naturelle et originelle, de l’individu, en faisait une sorte de relecture rationnelle ou savante pour la réorienter au profit de ce que l'on désigne par culture.