Douglass1 a écrit: En effet, plus de 80 % des hommes sur terre croient en une "entité spirituelle supérieure". Celle-ci les aide à mieux vivre et leur laisse des perspectives d'avenir optimistes.Si cela leur permet de mieux vivre, grand bien leur fasse !
Justement, pensez-vous réellement que la religion, dans les pays où elle fait office de loi (je pense ici à l'application de la Charia) leur permet réellement de mieux vivre ? Au contraire, actuellement (cela n'a pas toujours été vrai) elle entraîne avec un elle un climat de violence et de peur, et se construit sur la misère.
Charlie Hebdo a fait des caricatures offensantes de Mahomet. En avait-il le droit au nom de la liberté d'expression ? Je ne le pense pas. La liberté d'expression a des limites et ne doit pas dépasser un certain seuil : celui au delà duquel on offense les croyants musulmans. Le concept de la liberté qui ne doit pas empiéter sur celle d'autrui est bien connu. Dans cette religion, les 2 éléments les plus sacrés sont Mahomet et le Coran. Pourquoi mettre "de l'huile sur le feu" dans un contexte aussi sensible que celui que nous connaissons ? Et si des morts sont la conséquence de ces caricatures ? Charlie Hebdo, dans ce cas, devrait s'en sentir responsable et coupable. "Avant d'agir, il faut toujours réfléchir aux conséquences de ses actes."
La liberté d'expression ne peut pas s'appuyer sur un critère aussi subjectif que "l'offense" à un groupe social donné. Le caricaturiste qui dessine Mahomet n'est pas croyant, donc il a parfaitement le droit de le représenter, de le tourner en dérision si ça le chante. Le croyant que ça gêne est libre de ne pas acheter/lire un journal où son prophète est caricaturé.
Par ailleurs, s'il y a des morts, ce n'est en aucun cas la faute du caricaturiste, mais la faute de ceux qui commettent l'acte. Rien n'oblige à commettre un crime : si chacun était libre de commettre un crime parce qu'il se sent offensé, et de porter la responsabilité sur l'offenseur, où irions-nous ? Le seul cas où la presse peut être tenue responsable des violences qui découlent de la lecture d'un article, c'est quand il y a appel délibéré à la haine, au racisme, ou à la violence. Les caricatures de Mahomet n'entrent pas dans ce cadre.
La liberté d'expression est à mon sens fondamentale, et ne doit surtout pas être limitée par les susceptibilités de tels ou tels groupes. Il y a peut-être des limites à poser à cette liberté d'expression - et il faudra les définir - mais ces limites ne peuvent en aucun cas reposer sur un concept aussi subjectif que celui de l'offense.
Il est d'ailleurs significatif que le film qui a lancé toute la polémique,
L'innocence de l'Islam, ait fait un flop total aux USA, où il est resté totalement inconnu. Il n'a accédé à une célébrité totalement disproportionnée par rapport à sa qualité, que par le seul fait des musulmans, qui ont fait de ce qu'on pourrait appeler une "daube", le film le plus connu de ces dernières semaines...