Non seulement le terme n'est pas textuellement cité, mais dans ces citations, il ne s'agit pas de liberté. Là encore, vous vous laissez aveugler par un banal principe de réciprocité : faire à l'autre ce que l'on veut qu'on nous fasse. L'intérêt n'est pas dans ce principe de réciprocité, qui existe depuis la nuit des temps, mais dans ce que l'ajout du terme "liberté" ajoute d'irréductible à ce principe de réciprocité. Dans le cas de vos citations la réciprocité se fonde sur le fait que l'autre homme est pensé comme créature de Dieu, il n'est pas question de liberté. Alors que dans le principe de la liberté des uns qui s'arrête là où commence celle des autres, l'homme est défini avant tout par sa liberté ; c'est bien pour cela d'ailleurs que l'application de ce principe s'est principalement faite contre les religions, dans l'idée de laïcité.
La rigueur dans l'emploi des termes est indispensable en philosophie, parce qu'une définition engage toute une conception du monde. Vous faites comme si les mots étaient interchangeables, à partir du moment où la structure logique est la même (à savoir un principe de réciprocité). Or ce n'est pas anodin, si le terme de "liberté" n'est employé nulle part dans les citations que vous employez, c'est précisément parce qu'entre ces citations, et celle qui figure dans la DDHC, issue des principes des Lumières, le statut et l'idée d'homme ont subi des changements considérables et malgré le principe de réciprocité, le sens en est profondément différent.
Par ailleurs, il est parfaitement possible de parler de religion de manière philosophique, sans se laisser entraîner par ce que vous appelez "les passions". Il ne manquerait plus qu'on abandonne la religion aux croyants et à ceux qui édictent les dogmes. Les implications de la religion sont telles, dans un monde qui a été en très large partie façonné par elle, qu'il est indispensable que les philosophes s'emparent du sujet, ce qu'ils ont d'ailleurs toujours plus ou moins fait, même les philosophes contemporains. C'est un champ de pensée même assez fécond, quand il est discuté de manière philosophique.
La rigueur dans l'emploi des termes est indispensable en philosophie, parce qu'une définition engage toute une conception du monde. Vous faites comme si les mots étaient interchangeables, à partir du moment où la structure logique est la même (à savoir un principe de réciprocité). Or ce n'est pas anodin, si le terme de "liberté" n'est employé nulle part dans les citations que vous employez, c'est précisément parce qu'entre ces citations, et celle qui figure dans la DDHC, issue des principes des Lumières, le statut et l'idée d'homme ont subi des changements considérables et malgré le principe de réciprocité, le sens en est profondément différent.
Par ailleurs, il est parfaitement possible de parler de religion de manière philosophique, sans se laisser entraîner par ce que vous appelez "les passions". Il ne manquerait plus qu'on abandonne la religion aux croyants et à ceux qui édictent les dogmes. Les implications de la religion sont telles, dans un monde qui a été en très large partie façonné par elle, qu'il est indispensable que les philosophes s'emparent du sujet, ce qu'ils ont d'ailleurs toujours plus ou moins fait, même les philosophes contemporains. C'est un champ de pensée même assez fécond, quand il est discuté de manière philosophique.