Les sciences cognitives et de l'information, qui ont conduit à s'interroger sur les catégories de base, les présupposés ultimes de l'explication de l'intelligence, naturelle ou artificielle et la cosmologie théorique ne feraient-elles pas, aujourd'hui, office de pont entre les mathématiques/la physique et la métaphysique/l'ontologie depuis Platon (cf. Frédéric Nef, Platon et la métaphysique actuelle, Etudes platoniciennes, 9, 2012, 13-46) - disjointes à l'époque moderne au cours de laquelle la philosophie de Spinoza représenterait l'apogée avant le divorce ?
Philippe Fontaine a écrit:il va de soi que nous ne pouvons plus épouser la cosmologie d’Aristote ou d’Épicure; la science a progressé, si bien que l’œuvre scientifique de ces penseurs est périmée. Mais il n’en reste pas moins qu’en matière de philosophie, d’éthique et de métaphysique, Aristote et Épicure demeurent infiniment plus éclairants que Heisenberg ou Einstein. Tout simplement parce que, au plan de la métaphysique, il n’y a pas de progrès. Ce qui veut dire que les grands métaphysiciens sont par définition indépassables, alors que n’importe quel physicien d’il y a cent ans est dépassé par ses collègues d’aujourd’hui…
Qu’est-ce que la science ? De la philosophie à la science : les origines de la rationalité moderne