toniov a écrit:Janus a écrit:Donc plutôt que synthèse il faudrait parler de dialectique, autrement dit "thèse, antithèse, synthèse".
Et pour ce qui est de la synthèse entre Orient et Occident, il ne s'agit pas d'une voie "ni-ni" mais de processus du réel (par "négation de la négation") qui parvient par lui-même à opérer "l'identité de l'identité et de la différence" autrement dit parvenir à l'universel.
Parler de synthèse suppose déjà la connaissance de la thèse et de l'antithèse, sinon ce n'est qu'un semblant de synthèse.
L'universel c'est ce qui serait commun à l'humanité entière, donc au-delà des clivages Orient/Occident, mais en conservant les apports de ces civilisations. C'est un véritable casse-tête.
Goldo : "nous sommes nécessairement convaincus par nos considérations. Savoir que nous ne détenons pas la vérité absolue ne signifie pas que nous ne croyions pas détenir une vérité ".
C'est la façon la plus saine de procéder. Il faut tout au moins reconnaître (et accepter) que la vérité absolue (donc objectivement absolue) nous est inaccessible (s'il y en a une), sans pour autant, comme vous le soulignez, se saisir de l'argument du "tout subjectif" pour en arriver au : "à quoi bon ?". Donc, la vérité que nous pensons détenir, il faut la savoir relative. Et comment pourrait-elle s'affirmer autrement que dans l'intersubjectivité, c'est-à-dire la confrontation entre plusieurs subjectivités ? Il faut donc, pour en arriver à un véritable dialogue, parler de ses "convictions intimes", mais également les mettre en danger et voir ce qu'il en résulte.
Y a-t-il une autre façon de procéder ?
La confrontation entre plusieurs subjectivités ne donnera jamais rien ! Car les subjectivités sont toutes du même niveau, de par le fait qu'elles sont des "subjectivités" qui interprètent toujours...
On peut faire la thèse, l'antithèse et la synthèse sur un certain sujet, tout en omettant de nombreux paramètres, surtout comme ceux psychologiques et conceptuels en nous dus à notre conditionnement parental, social et livresque, que nous ne percevons point pendant que nous faisons le cheminement intellectuel de nos conceptualisations !
Lorsque kant a fait sa Critique de la Raison Pure, il n'a pas vu qu'il faisait sa critique avec sa propre raison, dont il ne savait encore pas si elle était pure ou non ! Dans ces conditions, comment sa critique pourrait-elle être constructive et bénéfique, par conséquent pure ?
Si nous évoquons une "vérité absolue", elle n'est plus absolue puisque déjà relativisée par nous... Donc, on ne peut parler de l'absolu qu'en le relativisant ; de plus, du point de vue de la Dualité : l'Absolu ne va pas sans le Relatif, il se justifie même par le relatif : c'est un concept, utile à nous représenter ce qui nous dépasse et nous est encore inaccessible.
Certains Philosophes évoquent alors les concepts de "Vérités Transcendantes" ou " Méta-physiques ", par rapport à nos conceptions physiques (ou mentales subtiles qui sont encore du domaine du physique et du sensible), toujours relatives au physique, car ce que nous supposons de transcendant reste à l'état de concept lorsque le Transcendant n'est point encore vécu (ex. par le Bouddha).
Devrons-nous alors parler de la Source de toute Vérité ? La Source même de la Vérité de l'Instant. C'est-à-dire qu'à chaque instant nous pouvons puiser des vérités parfaitement adaptées aux situations, lorsque les vérités déjà édictées ne suffisent plus et deviennent obsolètes... Compte tenu qu'il y a non seulement des Vérités universelles pour tous mais aussi des vérités très personnelles et adaptées à chacun, et toutes ces dernières ne devraient point logiquement rentrer en contradiction et rester harmonieuses entre elles.
Ainsi la vérité de telle personne est d'aller passer une semaine à la montagne, tandis que la vérité d'une autre sera d'aller à la mer. Or la vérité commune aux deux vacanciers, c'est de constater qu'on va quelque part pour se ressourcer, se changer les idées, voir des gens, visiter des lieux, bref s'occuper et être heureux, afin de repartir ensuite du bon pied, etc.